• Culture et patrimoine

Syrie : assurer la transmission de l'artisanat à Damas

La guerre en Syrie a fait de nombreux ravages, tant humains qu’économiques. De nombreux artisans ont dû abandonner leur métier ou s’exiler à l’étranger, à cause d’une économie en berne.

L’association Al Sakhra (Le Rocher en arabe), a pour ambition de sauvegarder le patrimoine artisanal syrien tout en permettant à plusieurs familles de pourvoir à leurs besoins. L’objectif de cette association est d’aider les Syriens à rester dans leur pays, plutôt que de les abandonner sur les routes de l’exode, et particulièrement les minorités chrétiennes. Cela se concrétise par la création d’emplois, qui contribuent à la renaissance du patrimoine artisanal syrien. Al Sakhra a déjà lancé une savonnerie traditionnelle et développe aussi un atelier de marqueterie nacrée.

Al Sakhra repose sur trois piliers :

-              l’éducation

-              l’accès des femmes au travail par le biais de microprojets

-              la préservation et la transmission du patrimoine syrien

L'association porte notamment un projet d'atelier de brocart, artisanat typique de Damas qui consiste à tisser une étoffe à la main avec de la soie naturelle et des fils d'or.  Ce projet permettrait d'enrayer la baisse des familles d’artisans syriens et d'assurer la transmission des métiers traditionnels à l’intérieur d’une structure propre, tout en favorisant l’autonomie des femmes par le travail.  A travers ce projet, Al Sakhra souhaite commercialiser des sacs à main, des foulards, des draps et des motifs de luxe.

BÉNÉFICIAIRES

Le projet d’atelier de fabrication de brocart va toucher cinq bénéficiaires directs ainsi que leurs familles. Parmi les bénéficiaires du projet, on comptera un père de famille chrétien, Chadi, titulaire d’un bac+2, qui occupera le poste de chef de projet. Il travaille actuellement pour Al Sakhra et souhaite lancer sa propre entreprise.

Mohamad, un maître artisan musulman spécialisé dans le brocart, formera son fils, Abdelkarim, ainsi que Rima et Mireille. Rima, une jeune mère de famille chrétienne de trois enfants souhaite concilier son goût pour l’artisanat et l’innovation avec un travail suffisamment rémunérateur pour subvenir aux besoins de sa famille. Mireille est quant à elle une étudiante chrétienne qui a dû quitter Maaloula en 2014. Elle travaille pour gagner sa vie et payer ses études d’architecture. Elle souhaite travailler comme tisseuse de brocart et ainsi participer à la préservation et à la transmission du patrimoine syrien.

CALENDRIER

Réception des immobilisations de l’atelier, mise en marche, formation des employés, achat des biens nécessaires et installation du métier à tisser : 1,5 mois.

Début de production avec période d’essai, test du matériel et des matières premières : 15 jours.

Démarrage de la commercialisation prévue en novembre-décembre 2019.

 

FINANCEMENT :

  • 3 600 € pour l’amortissement de la machine à tisser.
  • 6 500 € pour financer le salaire annuel du responsable administratif et financier.
  • 10 000 € pour financer le salaire annuel d’un des artisans.
En cas de paiement par chèque ou par virement, précisez le code du projet : T80595