Notre-Dame de Paris

Nous vous remercions, chrétiens d’Orient, pour tous vos messages d’amitié et de prières

Nous vous remercions, chrétiens d’Orient, pour tous vos messages d’amitié et de prière pour la cathédrale Notre-Dame de Paris et les chrétiens de France.

« Nous vous prions pour cette ville capitale.
Vous, l’Intacte, gardez-lui la pureté de la foi !
Vierge Marie, depuis ce bord de Seine,
Nous vous prions pour le pays de France.
Vous, Mère, enseignez-lui l’espérance !
Vierge Marie, en ce haut lieu de chrétienté,
Nous vous prions pour tous les peuples de la terre.
Vous, pleine de grâce, obtenez qu’ils soient un dans l’Amour »,

Pape Jean-Paul II.

Témoignage de Marguerite, volontaire à Alexandrie

Marguerite, 23 ans, diplômée d’un Master en Solidarité et Actions Internationales, est enseignante de français et de « valeurs » au très beau collège de Sainte Jeanne Antide d’Alexandrie.

 

Je suis arrivée à Alexandrie le samedi 15 février à 00h01 à l’aéroport Borg el Arab. Environ une heure plus tard, et après un trajet au côté d’Isaure (volontaire ici depuis plus de trois mois) venu spécialement me chercher, je suis arrivée au cœur d’Alexandrie, dans les locaux de l’Ecole Sainte Jeanne Antide. Après une nuit reposante j’ai pu découvrir la vie qui va être la mienne pour les mois à venir. Cette première journée fût riche en découvertes. J’ai

Le Caire

rencontré mes collègues professeurs, les sœurs de la communauté qui m’accueillent ainsi que mon cadre de vie et les élèves que je vais accompagner vers l’épanouissement et la réussite pour ce deuxième semestre. J’ai ici trois missions variées qui permettent à cette école francophone de partager leurs valeurs et leur mission avec une volontaire française.

Je suis professeure de français pour le niveau CM2 (ici appelé le niveau 5ième).  Les élèves ont un très bon niveau de français qu’elles étudient depuis la maternelle. Elles sont de religions différentes et vivent à chaque instant cette cohésion entre chrétiennes et musulmanes. A la fin de l’année elles passeront les examens pour valider leur niveau A2, cependant Sainte Jeanne Antide étant une école avec un très bon niveau, nous allons plus loin dans chaque leçon leur permettant peu à peu de s’exprimer à l’écrit et à l’oral de manière assez fluide.

Bibliothèque d’Alexandrie

Ma deuxième mission se passe avec les plus grandes, niveau 2nde et Première (mêmes âges qu’en France) où j’anime des « cours de vie ». Ceux-ci correspondent à des ateliers ou avec ces adolescentes nous travaillons les questions qui les animent aujourd’hui. Le thème d’année est le Bonheur. Comment puis-je être heureuse ? Comment puis-je rendre les autres heureux ? De si belles questions pour un si bel âge, où qu’importe la culture, la nationalité où la religion la question de l’avenir, de l’Autre, de soi et de l’amitié sont au cœur de tout. Elles sont habitées par un désir de partage, de conversation et partagent avec moi leurs angoisses comme leurs joies. Je prends ces moments comme des cadeaux aussi enrichissants pour elles que pour moi. J’apprends ainsi beaucoup sur leur culture et leur donne un temps où elles peuvent s’exprimer sans la peur de la notation ou du jugement.

Ma troisième mission correspond à des cours appelés « Bibliothèque » qui sont finalement plutôt des occasions pour ces jeunes francophones de travailler l’oral, d’apprendre des poésies, de faire des jeux et de ne pas avoir peur de prendre la parole.

Affiche du festival de théâtre

Je participe aussi à la réalisation des projets de l’école, et il y en a beaucoup ! Les projets découvertes par niveau, le festival de théâtre… Chaque événement est une nouvelle opportunité pour apporter mes connaissances et ainsi prendre ma place dans l’équipe éducative.

Le festival de théâtre a vraiment été une merveilleuse expérience pour une passionnée de théâtre comme moi. Accompagnée par une autre professeure de français, j’ai pu animer des ateliers autour de ce festival pour éveiller de nombreux jeunes à l’intérêt de cet art. J’ai aussi accompagné des lycéens dans la rédaction d’articles journalistiques et critiques de chaque pièce (il y a eu une trentaine de pièces). Depuis les tout petits jusqu’aux lycéens nous avons pu découvrir le travail de chacun, et ce que le théâtre a de plus beau : chacun a pu faire passer le message qu’il lui tient à cœur, que ce soit la fraternité, la compassion ou le pardon… Des valeurs magnifiques portées par les nombreuses écoles francophones d’Alexandrie. Vous pouvez découvrir les photos et critique sur la page Facebook « Journal Jeune Théâtre – le journal du Festival Jeune Théâtre d’Alexandrie ».

C’est aussi avec de tels événement que j’ai pu rencontrer des personnes que je considère aujourd’hui comme des amis et qui me permettent de vraiment vivre pleinement ma mission à Alexandrie. J’ai pu aussi rencontrer d’autres volontaires basés au Caire avec qui j’ai passé quelques week-ends de découverte de ce fabuleux pays qu’est l’Egypte.

C’est, entourée par une communauté religieuse chaleureuse et par des collègues toujours très accueillants, que j’ai pu m’épanouir depuis deux mois dans cette mission. J’ai pu ainsi découvrir des personnes que je n’oublierai pas et qui m’ont fait découvrir une culture très enrichissante. J’ai hâte d’approfondir ma connaissance de l’Égypte tout en accompagnant la communauté Sainte Jeanne Antide dans sa mission d’éducation et de valorisation des filles.

Saint François Xavier Inde Alencherry

[PHOTOS] « À la rencontre de Saint François-Xavier » les 6 et 7 avril

Ce weekend, l’Eglise Saint-François Xavier mettait son saint patron à l’honneur. Deux tables rondes ont eu lieu le samedi, organisées par l’Œuvre d’Orient et les Missions Etrangères de Paris, à partir de 18h15 sur le thème :

  • – Le monde est ma maison

François-Xavier à Paris (avec le P. Bernard Gillibert, jésuite) et trois regards sur François-Xavier et l’Asie (avec les Pères Shannon Pereira, jésuite de Goa, Wawan Setyadi, jésuite indonésien et Takao Onishi, jésuite japonais)

  • – Un apôtre pour aujourd’hui,

avec Gabrielle Feuvrier (xavière), le Père Paul An (curé de Notre Dame de Chine) et le Cardinal indien George Alencherry.

 

Dimanche a eu lieu la célébration de la Messe en rite syro-malabar avec la communauté indienne présidée par le Cardinal George Alencherry. Quelques photos de ces deux journées, prises par la paroisse Saint François-Xavier ;

 

Frans

Il y a cinq ans, le Père jésuite Frans van der Lugt était assassiné à Homs en Syrie

Le 7 avril 2014, le jésuite néerlandais Frans van der Lugt est assassiné à Homs. Quelques semaines auparavant, il lançait sur les réseaux sociaux un appel à l’aide à la communauté internationale pour que cesse la guerre et que la nourriture puisse entrer dans Homs assiégé. Quelques jours aprés sa mort, les habitants de Homs ont pu être évacués.

Ce film, réalisé par les jésuites, lui rend hommage.

Témoignage d’Aymeric, volontaire depuis un an en Irak

« Aymeric, 25 ans, après un master II de RH a commencé en janvier 2018 un volontariat d’un an au Kurdistan Irakien, qu’il a prolongé de 6 mois. ».

 

L’Œuvre d’Orient en Irak :

L’Œuvre d’Orient est présente en Irak depuis presque une centaine d’années et y développe de nombreux projets de soutien aux communautés locales. Mais, depuis 2014, elle a transformé son approche en Irak pour répondre aux besoins d’urgence provoquées par l’invasion de l’Etat Islamique. Depuis 2017 avec la fin du conflit en Irak contre l’Etat Islamique l’Œuvre d’Orient accompagne le retour des minorités chrétiennes dans leurs villes tout particulièrement à Mossoul et dans la Plaine de Ninive.

Aujourd’hui, les projets entrepris sont principalement orientés vers la reconstruction (logements, écoles, lieux cultuels …), mais aussi l’éducation et la santé (écoles, centres d’accueil pour handicapés, personnes en fin de vie, associations, etc.) ainsi que la préservation du patrimoine des minorités du Proche-Orient.

C’est dans ce contexte compliqué que j’ai été envoyé en mission à Erbil en 2018 pour un an. Ma feuille de route consistait à prendre en charge différents projets pour aider au retour des chrétiens dans la Plaine de Ninive.

Ma mission :

Le principal projet qui m’a été confié est un projet dit « livelihood » c’est-à-dire proposer des solutions pour héberger des familles qui voulaient revenir dans leurs villages malgré les destructions mais aussi gérer un atelier multi-activités : menuiserie et ferronnerie pour aider à la reconstruction.

En parallèle, j’assure le suivi de différentes associations de jeunes dont nous soutenons les projets (éducation des jeunes, reconstruction, etc.).

J’ai la chance de travailler avec Ninwaya, un jeune irakien originaire d’une ville dans les montagnes du Kurdistan Irakien. Il m’accompagne dans mes déplacements sur le terrain avec sa voiture et assure la traduction (anglais/arabe/kurde/soureth, la langue parlée par les chrétiens).

Mes tâches :

Depuis mon arrivée, on m’a confié la responsabilité d’un projet de l’Œuvre d’Orient dans la plaine de Ninive, appelé la « Base Vie », situé à Karamless (35 Km de Mossoul).

Les résidents de la « Base Vie », Karamless, Plaine de Ninive.

Il consiste en l’hébergement de familles chrétiennes pauvres et étudiants originaires de Mossoul ou des villes voisines (50 bénéficiaires depuis 2017). Ils habitent dans un lotissement de 10 maisons (dont une salle commune/réfectoire). Les familles sont en période de transition pour reconstruire leur logement détruit durant la guerre. Quant aux étudiants, leurs parents habitent encore au Kurdistan Irakien, loin de l’université. Le logement qui est mis à leur disposition leur permet de se rapprocher de l’université de Mossoul où ils suivent leur cursus tout en résidant dans une zone sécurisée.

 

Réalisation de tables d’école, Karamless, Plaine de Ninive.

Mes missions consistent à m’assurer que chacun a accès aux commodités de base ainsi que les repas (petit-déjeuner et dîner) préparés dans le réfectoire par une cuisinière. J’anime également la vie étudiante en organisant des événements (films, workshops, cours d’anglais, dîners/fêtes…). Les étudiants sont très enthousiastes pour partager des moments de convivialité lorsqu’ils trouvent un peu de temps entre les révisions.

D’autre part, je gère l’activité d’un atelier de menuiserie et ferronnerie (5 bénéficiaires chrétiens), toujours à Karamless. Au sein de cet atelier, nous fabriquons des meubles à destination des communautés

Ninwaya et moi : le duo de choc !

chrétiennes (congrégations religieuses, diocèses). Ainsi, nous avons réalisé des tables pour des écoles, des meubles pour des jardins d’enfants et pour un centre d’accueil d’enfants handicapés, des bancs pour des églises, etc. J’ai également développé l’aspect formation en recrutant des jeunes qui sont devenus apprentis. Dans la plaine de Ninive, l’activité économique peine à reprendre. C’est donc une chance pour ces chrétiens d’apprendre un métier ou de gagner en expérience et de participer à la reconstruction de leur région. Je m’assure du bon fonctionnement de l’activité (entretien du lieu, du matériel de production, acheminement des matières premières, gestion des délais et livraisons, etc.) et des équipes (RH – recrutement, paie, développement des compétences) et j’assure le suivi comptable et financier de l’ensemble du projet.

En parallèle, je gère d’autres projets autour de l’éducation (en propre ou via des associations dont L’Œuvre d’Orient soutient les projets). Pour ces projets, il s’agit surtout de faire de la coordination entre les différentes parties prenantes (opérateurs du projet, bénéficiaires, L’Œuvre d’Orient) et d’assurer le suivi administratif et financier.

Fabrication de bancs d’église, Karamless et Bartella, Plaine de Ninive..

 

Mes impressions :

A mon arrivée, j’ai été bouleversé en découvrant le pays dans lequel j’allais vivre pendant 1 an. La guerre contre l’Etat Islamique était terminée depuis 2 mois mais la tension était encore palpable. Dans la Plaine de Ninive, proche de Mossoul, les vestiges de la guerre étaient omniprésents (bâtiments effondrés à cause des bombardements, tranchées, tunnels creusés par les soldats de Daesh). L’une des choses qui m’a le plus marquée a été de rencontrer des familles dans un camp de réfugiés Syriens à Darashakran, au Nord d’Erbil (Kurdistan Irakien). J’ai rencontré des personnes qui vivaient là depuis 7 ans. Un père de famille m’expliquait qu’au fur et à mesure des années, les tentes avaient été remplacées par des maisons en dur avec un toit de fortune. C’était pour lui le signe que le conflit s’enlisait et qu’il ne retournerait peut-être jamais chez lui. C’était une véritable ville avec ses commerces, ses écoles, ses terrains de sport… Mais tout cela entouré de grillages et un checkpoint à l’entrée.

Aide financière aux étudiants Yézidis de l’université de Mossoul, Bashiqa, Plaine de Ninive

Peu à peu, j’ai pris mes marques dans ce nouvel environnement. A Ankawa, le quartier chrétien d’Erbil où je vis la plupart du temps, j’ai pris l’habitude de visiter les familles chrétiennes du camp de déplacés d’Ashti 2. Je suis invité à boire le thé ou un café turc et à manger des Kletchas (pâtisserie à la pâte de datte). Les familles parlant un petit peu anglais, je parviens à comprendre leur vécu et tout ce qu’elles ont enduré. Aux gré des rencontres avec les chrétiens de Mossoul, de la Plaine et même de Bagdad, je prends conscience de l’ampleur des persécutions entre 2003 et 2014 (lettres de menaces, enlèvements contre rançon, assassinats). Toutes les tranches d’âges étaient concernées. La plupart ont trouvé refuge à Erbil, à Dohuk et à Soulemanyah (les grandes villes du Kurdistan Irakien). Le départ des chrétiens pour le Kurdistan Irakien s’est accéléré avec l’invasion de Daesh à Mossoul et dans les villes chrétiennes de la Plaine en 2014. Un couple âgé m’expliquait que le plus dur pour eux était d’avoir vu partir leurs enfants et leurs petits enfants dans les pays occidentaux à chaque fois qu’ils obtenaient un visa (Amérique du Nord, Europe, Australie). C’est d’autant plus difficile que dans la culture orientale, ce sont souvent trois générations d’une même famille qui vivent sous le même toit. Les liens familiaux sont tellement forts ici.

J’ai vite compris que ma présence dans le pays n’allait pas révolutionner cette société marquée par les conflits mais représentait un témoignage fort pour les irakiens chrétiens à l’heure où beaucoup sont tiraillés entre partir vers les pays occidentaux ou revenir s’installer sur leur terre. Vivre auprès d’eux en partageant les mêmes conditions de vie les aide à exprimer leur passé douloureux et faire face à un futur incertain.

Meubles pour le centre d’enfants handicapés des sœurs missionnaires de Marie, Qaraqosh, Plaine de Ninive.

Pour ma part, j’apprends des tas de choses chaque jour sur le terrain. Je mets en pratique tout ce que j’ai acquis au cours de mes études de management et RH grâce aux projets et aux responsabilités qui me sont confiées. Je prends plaisir à transmettre ce que j’ai appris aux jeunes que je côtoie à la base vie de Karamless via les workshops que j’organise. Et je fais surtout des choses que je n’aurais jamais imaginées, comme apprendre à bâtir les murs d’une maison, dessiner le mobilier d’une église, gérer la logistique malgré des checkpoints tous les 10 kms ou encore réaliser des interviews d’étudiants de l’université de Mossoul.

C’est donc une expérience très riche à la fois professionnellement et humainement. Ce n’est pas tous les jours facile à cause des difficultés territoriales et de la barrière culturelle mais le sens de l’accueil et d’entraide des irakiens donnent envie de se mettre au service chaque matin !

 


Camp de jeunes avec l’association « Etuti », Sarsing, Kurdistan
Paul et Max

Aider les jeunes chrétiens d’Orient porteurs de projets

Source : La Croix

 

Anne-Bénédicte Hoffner

Du 27 juillet au 4 août, deux jeunes volontaires de l’Œuvre d’Orient s’allient avec les jésuites pour réunir à Beyrouth 400 jeunes syriens, libanais, irakiens ou égyptiens autour des thèmes de « l’engagement » et de « l’espérance ».

Ils souhaitent tisser des liens entre Orient et Occident pour soutenir tous ceux qui voudraient créer dans leur pays une entreprise ou une association caritative.

 

Dans des pays dévastés comme la Syrie ou l’Irak, trouver du travail implique parfois de se créer son propre emploi. C’est ce qu’a compris Freddy Youssef, un jeune Alépin et plus que débrouillard. Avec la destruction de la vieille ville, la fermeture ou le départ des grandes entreprises, et l’émigration des familles les plus aisées, le chômage est monté en flèche parmi les chrétiens. Trouver un emploi est devenu compliqué, « même pour les diplômés de l’université », relève-t-il.

Avec le soutien de la communauté jésuite locale, il a bâti un programme de six mois qui mêle cours d’anglais et d’informatique, mais aussi préparation aux entretiens, développement personnel : le « Jesuit Development Impact and Support Center » (JDISC). L’objectif ? Améliorer le CV des heureux élus, mais aussi « leur redonner la conscience de ce qu’ils valent ». « Si les chrétiens ont un emploi, ils resteront, ils seront aussi de meilleurs citoyens et nous aurons un meilleur pays », résume la coordinatrice de l’équipe enseignante.

Enrayer l’émigration

Enrayer l’émigration et aider les jeunes à s’insérer dans la vie économique et sociale est une préoccupation pour les Églises chrétiennes du Moyen-Orient. Deux jeunes volontaires de l’Œuvre d’Orient, Paul Morinière et Maximilien Neymon, ont décidé de les y aider.

Tous deux viennent de passer trois semaines à sillonner l’Irak, la Syrie, le Liban et l’Égypte pour comprendre les besoins et imaginer avec les communautés locales la meilleure réponse. C’est aux Journées régionales de la jeunesse, organisées du 27 juillet au 4 août à Beyrouth, que le réseau des « jeunes entrepreneurs et chrétiens d’Orient » pourrait prendre forme.

« Cette rencontre a été imaginée par la province jésuite du Moyen-Orient pour rassembler les 18-30 ans », raconte Maximilien, qui a pris une année de pause dans ses études d’avocat pour un volontariat. « Cette année, deux thèmes ont été choisis : l’engagement et l’espérance. C’est l’idéal pour venir y greffer notre rencontre de porteurs de projet entrepreneuriaux ou associatifs ! »

Les 400 jeunes participants – issus de toutes les Églises chrétiennes – viendront de Syrie, de l’Égypte, du Liban ou d’Irak, mais aussi de France. Les deux jeunes volontaires comptent pour cela solliciter les réseaux français étudiants et jeunes professionnels désireux de rencontrer leurs frères d’Orient.

Être des bâtisseurs

Pendant cette semaine au Liban, ils alterneront « insertion dans des communautés chrétiennes », réflexions et « mise en pratique » par petits groupes, temps festifs, célébrations et relecture. « Ce rassemblement permettra aux jeunes chrétiens d’Orient et d’Occident de se rencontrer, partager leurs initiatives inspirantes, communiquer sur leurs difficultés et leurs joies », soulignent les deux jeunes volontaires. « Ils en sortiront – nous l’espérons – grandis, avec la volonté d’être des bâtisseurs et de s’enraciner toujours plus dans le tissu local. »

Lors du week-end inaugural, Paul et Maximilien rêvent d’inviter des intervenants engagés dans le dialogue interreligieux, le secteur caritatif ou le monde de l’entreprise. Des « guest stars inspirantes » désireuses de participer à la création de ce « réseau d’entraide et d’échanges de bonnes pratiques ».

Portrait de Ahlam, étudiante yézidie d’Irak

Portrait

 

Portrait de Ahlam, étudiante yézidie en Irak. Tous les mois, l’Œuvre d’Orient participe au transport de plus de 600 étudiants (50 000 dinars soit 40€ équivalent à 70% de leurs frais de transport mensuels) entre Bashiqa (une ville située en Irak au nord-est de Mossoul) et l’université de Mossoul.

 

 

 

Ahlam Baqr Halaf, étudiante yézidie

Originaire de Sinjar, cette jeune étudiante de

24 ans en sciences politiques continue ses

études à l’Université de Mossoul grâce

au soutien de l’Œuvre d’Orient.

 

 

Peux-tu décrire ta famille et votre situation aujourd’hui ?

A Sinjar, je vivais dans une famille très heureuse, dont je suis l’aînée, avec mes 3 frères et mes 4 sœurs. Après l’arrivée de Daesh, nous sommes partis au Kurdistan et comme beaucoup de familles de mon peuple, nous nous sommes retrouvés séparés. Maintenant, l’une de mes sœurs est à Senouni, près de Sinjar tandis que l’un de mes frères vit avec moi à Bahzani car nous allons étudier à l’université de Mossoul. Mes parents et le reste de ma famille sont quant à eux à Sharia, près de Dohuk. C’est très difficile pour nous de vivre de cette façon, nous ne nous voyons pas souvent.

 

Que s’est-il passé à partir de l’arrivée de Daesh ?

En Août 2014, toute ma famille est partie pour rejoindre le Kurdistan Irakien. Notre maison, notre vie à Sinjar, c’est tout ce que nous avions et nous avons dû tout quitter de force. Nous étions abattus par cette situation. Nous sommes d’abord allés vivre chez mon oncle, à Zakho, près de la frontière avec la Turquie et la Syrie. Après deux semaines, nous avons trouvé une maison où nous loger et nous y sommes restés 3 ans. Ensuite, ma famille a déménagé à Sharia, une banlieue de Dohuk.

Durant ces 4 années de conflit, mes frères et sœurs et moi avons poursuivi notre éducation à Dohuk. Pour ma part, j’ai commencé mes études en sciences politiques au sein de l’antenne de l’université de Mossoul, installée spécialement au Kurdistan durant la guerre.

D’une certaine façon, nous avons eu de la chance car nous n’avons pas connu la vie sous les tentes dans les camps, exposés aux conditions climatiques difficiles. Et surtout, j’ai eu la possibilité de continuer mes études alors que beaucoup d’autres jeunes comme moi ont dû trouver un petit boulot, voire pire, ils étaient au chômage. C’est grâce à mon père et ses amis que nous nous en sommes sortis.

Il y a un an, les cours ont repris à Mossoul. J’ai déménagé à Bahzani avec mon frère, à côté de Bashiqa, grâce à une amie dont la famille nous héberge. Ils sont vraiment très accueillants.

 

Pourquoi est-ce important pour toi de reprendre les études à l’université de Mossoul ?

Je souhaite tout d’abord finir les études que j’ai commencées. Je sais que j’ai de la chance de faire ce que je fais, notamment grâce au soutien que vous nous apportez, à ma famille et moi. Je souhaite pouvoir aider ma famille lorsque j’aurai mon diplôme, surtout mon père car il est tout pour moi. Je souhaite retourner à Sharia, là où se trouve ma famille et j’espère décrocher un emploi à Dohuk. Nombreux sont ceux qui ont perdu espoir et ne voient aucun avenir pour eux en Irak. Je crois qu’il ne faut pas laisser tomber, que l’on a tous notre rôle à jouer en Irak, auprès de ceux qui nous sont chers ou non.

Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient : envoyez vos critiques !

Vous aimez lire ? Vous voulez en savoir plus sur les chrétiens d’Orient ? Vous êtes prêts pour un défi ?

A l’occasion de la 8e édition de son prix littéraire, l’Œuvre d’Orient organise un grand concours de critiques !

Le prix littéraire, c’est quoi ?

L’Œuvre d’Orient récompense chaque année un ouvrage traitant avec espérance de la situation des chrétiens en Orient. Cette année, la sélection fait une large place à la Syrie, au cœur de l’actualité, à travers trois témoignages remarquables. Nous avons également choisi de mettre en avant de beaux livres illustrés rendant hommage au patrimoine oriental chrétien en Éthiopie, en Ukraine, en Égypte et en Irak.

Qui peut participer ?

Ce concours est ouvert à tous !

Comment participer ?

Choisissez un des livres présélectionnés pour le prix littéraire (à retrouver ici) et envoyez votre critique à mfontanilles@oeuvre-orient.fr avant le 28 avril. Elle ne doit pas excéder 500 mots. Mentionnez le titre du livre et l’auteur, ainsi que votre nom et prénom, votre âge et votre ville.

Qu’est-ce qu’on gagne ?

Après la délibération du jury, l’auteur de la meilleure critique sera invité à rencontrer le lauréat du prix, décerné le 12 mai, à l’issue de la messe de l’Œuvre d’Orient à Notre-Dame de Paris. Le prix sera remis par Mgr Michel Aupetit et sera suivi d’un cocktail.

Les cinq meilleures critiques seront publiées sur notre site et sur les réseaux sociaux.

 

A vos plumes !

Partagez ce concours autour de vous !