[LIBAN] Le témoignage de Noémie : « C’est une vraie mission sociale, de rencontres en tout genre, de soutien du peuple libanais qui est à bout de souffle… »

Passionnée de chant lyrique et psychologue de formation, Noémie, 24 ans, a décidé de consacrer trois mois de sa vie au service des chrétiens d’Orient. Noémie est actuellement en mission au foyer Ste Cécile à Bhannes, au Liban, auprès des Filles de la Charité.


De la mort à la Vie.

Cela fait maintenant deux mois que je suis animatrice dans un foyer pour religieuses et laïques en fin de vie. Le foyer se trouve dans les hauteurs de Beyrouth, au sein d’un centre hospitalier dirigé par la congrégation des Filles de la Charité. Chaque jour, je visite les chambres des résidentes du foyer et tente d’apporter un peu de souffle et de joie dans leur quotidien.

Les premiers instants de la mission étaient très beaux. Je tâtonnais, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Sans réellement comprendre la profondeur de la pauvreté de ces femmes qui n’ont plus personne et qui vont mourir souvent seules, face à Dieu.

Le temps a vite su me montrer la  singularité et la beauté dans l’âme de chacune. Je les aime toutes d’une manière différente. Elles sont comme des amis, des grand-mères, des enfants. J’organise des ateliers coiffures, des ateliers «mouvements », des moments de jeux, des chapelets à n’en plus finir. Mais le plus souvent, il s’agit de rire, de parler, de caresser la main de l’autre et même souvent de se taire. C’est dans le silence que j’ai vécu mes plus belles rencontres, de cœur à cœur, chacune avec sa pauvreté.

Certaines sont alitées, au seuil de la mort. Je scrute les petits moments d’éveil pour leur glisser deux trois mots et gestes d’amour. En effet, même lorsque la personne et à demi-consciente, ne voit plus ou n’entend plus, il est encore possible d’aimer. St Vincent de Paul dit: « L’Amour est inventif jusqu’à l’infini ».

Certaines nous ont quittées. C’est une grâce immense que de toucher de si près leur rencontre avec Dieu. Il est dur et choquant de contempler un corps inerte et souffrant, mais d’imaginer que le début de leur éternité commence donne une joie incomparable.

La mission est très prenante émotionnellement, physiquement et cognitivement. Il faut faire preuve de beaucoup de patience et d’humilité. Certains cœurs brisés sont lourds à accompagner. Il faut parfois affronter la lassitude des résidentes et leurs regrets. St Vincent dit à ce sujet: « La Charité est lourde à porter ». Mais la prière donne la force de supporter beaucoup. C’est ainsi que sainte Faustine dira: « Je ne refuserai mon cœur à personne ».

Si la misère humaine est désolante, elle est aussi source d’amour et de joie. En effet, le plus étonnant dans cette mission c’est de voir que les personnes qui ont le plus souffert sont celles qui font le plus de bien. Une sœur m’a confié un jour: « Tout le monde devrait faire deux ans de misère, comme on fait deux ans de service militaire. On n’a pas vraiment bon cœur quand on a n’a jamais été malheureux. » En effet, le Seigneur éprouve car il a de grands desseins d’amour pour chacun.

Enfin, je ne saurais bien comprendre la valeur du travail que le Seigneur me confie. Ce n’est pas de l’activisme brillant et grandiose. C’est une bataille menée dans l’ombre, la bataille contre la solitude et l’oubli.

Mais la mission ne s’arrête pas à l’hôpital et à l’accompagnement des femmes âgées. C’est une vraie mission sociale, de rencontres en tout genre, de soutien du peuple libanais qui est à bout de souffle, de rires, de partages de convictions, de découvertes du pays et de sa culture, de repas à n’en plus finir, d’amitiés avec les chrétiens d’Orient, de rencontres avec l’autre si différent et si proche. Bref, je pensais partir pour faire silence. Mais le Seigneur en a voulu autrement et c’est une grande joie!

Yallah bye!

Noémie

La religion chrétienne en Éthiopie

La religion chrétienne en Éthiopie

La religion chrétienne en Ethiopie : histoire des chrétiens du pays

La religion chrétienne arrive en Ethiopie au IV siècle grâce à deux jeunes Syriens, Frumence et Édèse, prisonnier à la cour d’Axoum. Par la suite, l’Éthiopie est évangélisée en profondeur, à la fin du V° siècle, par les Neufs Saints (moines syriens monophysites, qui contribuèrent à la traduction de la Bible en éthiopien). L’Église d’Éthiopie suit l’Église d’Égypte (copte) dans la séparation après le concile de Chalcédoine en 451. Longtemps sous tutelle du patriarcat d’Alexandrie, elle devient indépendante à partir de 1962.

Cette Église comprend actuellement 900 000 fidèles. Son chef est le cardinal Berhaneyesus Souraphiel. L’Église éthiopienne orthodoxe compte plus de 35 millions de fidèles avec à sa tête le patriarche Abune Mattias à Addis-Abeba.

La fête de Timkat, fête chrétienne, expliquée par Jean-Désiré, volontaire en Ethiopie.

Le 19 janvier commence la fête la plus importante du calendrier liturgique éthiopien et donc la plus importante du pays : Timkat, le baptême de Jésus-Christ. Cette fête religieuse chrétienne est bien plus importante que Noël pour les Éthiopiens. Elle se déroule sur deux jours et est suivie par la fête de saint Michel pour un total de trois jours de célébrations. Des décorations pieuses aux couleurs du pays sont apparues partout en ville, sur les boulevards et les ronds-points. La plupart des graphismes sont de style européen, de l’Ouest (plutôt catholique) ou de l’Est (plutôt orthodoxe). L’Éthiopie possède un style d’art pictural sacré bien à elle, développé au cours de deux milles ans d’histoire chrétienne du pays, mais il est très peu représenté sur l’espace publique, au profit d’images d’origine étrangère.

Lors de la première journée de cette fête religieuse chrétienne d’Ethiopie Timkat, chaque paroisse de la capitale fait une procession depuis son église jusqu’au champ de Jan Meda, situé au beau milieu de la ville, en accompagnant les tabots (répliques de l’Arche d’Alliance d’ordinaire cachées dans le sanctuaire accessible uniquement aux prêtres) enveloppées et portées par le prêtre. La chorale de la paroisse anime la procession en chantant et dansant avec un dynamisme entraînant. Une fois arrivées, les paroisses défilent devant la tribune où se tiennent le Patriarche et les hauts responsables de l’Église éthiopienne.

Le deuxième jour a lieu la bénédiction de l’eau et l’aspersion de tous les fidèles en renouvellement symbolique de leur baptême. Les paroisses retournent ensuite chez elles, en chantant et dansant toujours, avec encore plus d’entrain que la veille.

Le volontariat humanitaire

Le volontariat humanitaire

En quoi consiste le volontariat international ?

L’Œuvre d’Orient envoie des volontaires en mission pour aider très concrètement les communautés chrétiennes d’Orient au cœur même de leur action. Elle prolonge ainsi par une la présence humaine de jeunes, son soutien financier historique et l’amitié qu’elle entretient avec ces communautés depuis plus de 160 ans. Les volontaires répondent avec générosité à des besoins exprimés par les partenaires locaux : paroisses, communautés religieuses orientales et latines, associations. L’Œuvre d’Orient envoie les volontaires dans différents pays du Moyen-Orient : en Arménie, en Egypte, en Ethiopie, en Grèce, en Inde, en Irak, en Roumanie et en en Terre Sainte. Le volontariat humanitaire au sein de l’Œuvre d’Orient implique des actions en faveur de :

  • L’Éducation et l’enseignement par l’intervention dans des crèches, des écoles primaires et secondaires, etc.
  • Le Soins et action sociale apporté aux enfants, aux personnes âgées ou porteuses de handicap, aux personnes réfugiées, aux orphelins, l’aide aux migrants et aux réfugiés etc.
  • L’aide ponctuelle qui répond aux besoins d’une communauté dans un domaine spécifique comme la conduite de travaux ou de projets, la communication, le soutien administratif, etc.

L’Œuvre d’Orient n’étant pas directement opérateur sur place, ces missions ne sont pas assimilables à des missions humanitaires d’urgence.

Mission humanitaire au Moyen-Orient : pourquoi partir au service des chrétiens d’Orient ?

Effectuer une mission de volontariat humanitaire à l’Œuvre d’Orient est à la croisée entre une démarche chrétienne et une démarche citoyenne, au service de l’Eglise et de l’ensemble des communautés religieuses, quelle que soit leur confession. Les volontaires sont intégrés à une communauté religieuse dans les pays où l’identité sociale et la religion sont intimement liées. Quels que soient leurs chemins de foi, ils sont confrontés à d’autres pratiques religieuses, ils vivent une expérience spirituelle riche. L’Église et l’État sont en France bien distincts, le volontariat en Église ne doit toutefois pas être opposé à une démarche citoyenne. Le volontariat auprès des chrétiens d’Orient peut être l’occasion de redécouvrir ce que l’égalité devant la loi a de précieux, ce que la liberté d’expression a de primordial, ce que la véritable fraternité signifie, ce que la mixité apporte.

Le volontariat pour des missions humanitaires au Moyen-Orient est également l’occasion de goûter à la complexité de cette région. Il s’agit de rejoindre les personnes rencontrées dans ce qu’elles vivent, sans imposer sa vision du monde, ni ses méthodes, d’être curieux et à l’écoute sans entrer dans des considérations politiques locales ou françaises. Ce que l’on découvre de chaque personne rencontrée doit servir avant tout à mieux comprendre – et cela demande du temps – avant de comparer.

« Découverte du volontariat à l’international, une aventure humaine souvent vécue comme une expérience spirituelle par les jeunes qui partent en mission. » Philippe Alquier, responsable du pôle jeune de L’Œuvre d’Orient.

Témoignages des volontaires au cœur de leur mission.

Charlotte au service des plus pauvres en Arménie.

Dans le domaine du soin et de l’action sociale, Charlotte, 22 ans, étudiante en master à l’ESSCA est en Arménie, pendant 6 mois, avec l’association Caritas Armenia Day Elderly Center où elle dédie une grande partie de son temps à accompagner les personnes en situation de précarité.

« Je m’occupe de cinquante personnes âgées, assez pauvres, qui viennent passer la journée au centre Caritas de Gyumri. Grâce à ce centre, ces personnes mangeant à leur faim, sont au chaud et ne sont plus isolées. Nous jouons aux cartes, dansons et organisons des ateliers tels que la fabrication de chaussons destinés à être vendus par la suite, ils sont faits de laine de mouton, d’eau et de savon. J’aide également les cuisinières lors de la préparation et du service du repas. Toutes ces personnes sont très attachantes. J’ai l’impression de leur transmettre la Joie, et elles beaucoup d’Amour !

[…] Une autre partie de ma mission, sûrement la plus dure mais très belle, est d’aller rendre visite à des personnes âgées vivant dans les « domiks ». En effet, à la suite du tremblement de terre de 1988, beaucoup de personnes ont été déplacées pour une durée initiale de 2 ans dans ces sortes de baraquements (domiks) faisant bidonvilles. Cela fait maintenant plus de 30 ans qu’elles y sont car l’Arménie n’a malheureusement pas les moyens de reconstruire les maisons détruites. Nous leur apportons des sacs de provisions avec de la nourriture et des kits d’hygiène. Je suis chaque fois, touchée par l’accueil chaleureux que ces personnes me réservent alors qu’elles n’ont quasiment rien. Elles vivent dans des conditions très difficiles, leur maison est à peine chauffée, faute de moyens. J’apprend ensuite que l’électricité et le chauffage sont financés grâce aux dons fait à Caritas ! »

Gauthier et Constance chez les Frères de Saint Jean en Ethiopie.

Gauthier et Constance, couple de jeunes de mariés ont décidé de consacrer leur première année de mariage à une mission humanitaire en Ethiopie à Addis-Abeba chez les Frères de la communauté de Saint-Jean. Leurs missions, très variées leur permettent d’agir dans différents domaines et ainsi de servir au mieux les besoins de la communauté : dispense de cours de français et d’anglais, traductions d’archives, montage de projets de financement pour des communautés, organisation et animation de camps pour des jeunes et nous voilà maintenant en charge du chantier de la chapelle.

« Nous avons dû trouver aussi chacun notre rôle dans cette mission et ce lieu selon nos appétences et capacités. Gauthier s’occupe du quotidien du chantier, il anticipe et résout tous les problèmes, il passe beaucoup de temps sur le terrain. Constance a plus de responsabilité du côté de la vie du prieuré : organisation des camps, vie quotidienne, ateliers … Elle aide aussi les frères pour l’aspect esthétique de la chapelle, la croix sur le toit, les meubles et peintures, agencement … Nous avons des rôles très complémentaires dans la vie du prieuré, ce qui nous permet de travailler ensemble, sans se marcher constamment sur les pieds, et donc travailler sereinement avec les frères. »

Claire, professeur au collège des sœurs Antonines à Roumieh au Liban.

Claire est étudiante en droit, elle s’est mise pendant 1 an, au service des sœurs Antonines dans leurs mission éducative à Roumieh au Liban. Elle dispense des cours de français et d’anglais à des enfants scolarisé du CP à la quatrième. Différentes activités sont dispensées en fonction des classes. En primaire sont organisées des activités orales en français. En sixième et cinquième, un projet d’année est de monter une comédie musicale autour de la mythologie grecque. Les élèves ont donc pu être initiés aux grands mythes (Œdipe, Thésée et le Minotaure, Prométhée…) et aux dieux grecs. En quatrième, sont dispensés des cours d’histoire de l’art afin d’apprendre aux élèves à différencier les grands mouvements artistiques. Claire a également pu faire le suivi individuel d’un jeune garçon dyslexique de 14 ans, Charbel, qui a besoin d’un soutien plus pousser, en lui consacrant de nombreuses heures notamment pour améliorer son français.

« Les sœurs et les professeurs se battent pour donner aux élèves la meilleure éducation possible. »

[LIBAN] Parrainez les enfants de l’école francophone de l’école St Pierre de Baskinta

L’école chrétienne francophone de St Pierre de Baskinta est en danger

L’école Francophone de St Pierre de Baskinta des frères des écoles chrétiennes (La Salle) crée en 1906 est située à 1200m d’altitude et à 45 km de Beyrouth. Elle accueille plus de 460 enfants, originaires des villages voisins et de toutes les communautés, du primaire au lycée. Cette école a reçu en août 2020 par le ministère de l’éducation Nationale de France  le label France Education

En raison des crises économique et politique qui sévissent, l’Etat libanais a cessé de subventionner l’établissement et devant l’impossibilité de la part des parents de subvenir aux frais de scolarité, le Rotary Club d’Antony-Sceaux associé à d’autres Clubs français a lancé en Septembre 2020 une campagne nationale de dons qui a permis d’éviter la fermeture de cette école Francophone pour l’année scolaire 2020-2021.


Soutenir l’école de St Pierre de Baskinta au Liban

En juin 2021, la crise économique et sociale s’est encore aggravée au Liban, et seule une nouvelle aide extérieure permettra de pérenniser la vie de l’école et par là même l’avenir des jeunes générations. L’Œuvre d’Orient associée aux Rotary Club d’Antony-Sceaux et à tous ses partenaires (amis, autres Rotary clubs, Écoles….) lance dés septembre 2021 son opération de parrainage pour tous les enfants de l’école Saint Pierre de Baskinta.

Pour maintenir l’enseignement Francophone dans cette partie du monde d’Orient, soutenez ce projet en vous engageant comme Marraine ou Parrain pour une année scolaire.


Le projet en bref

Porteur du projet : Antoine DAWAR directeur de l’école St Pierre de Baskinta

Objet : Permettre aux 460 enfants de Baskinta et des villages environnant de poursuivre leur éducation francophone et de passer les examens français (BEPC, BAC..).

Budget : 150 000€ par an pour rémunérer le corps professoral et le management de l’école


Pour parrainer, comment ca marche ?

Un choix attentif → Les enfants bénéficiant de cette aide sont proposés par l’école après étude de leur dossier familial et scolaire.

Un engagement réciproque → Le parrainage est basé sur la confiance. Une « charte » sera signée par tous les protagonistes : école, enfant, parrain/marraine et L’Œuvre d’Orient.

Pour plus d’informations, enclencher votre démarche et pour recevoir la charte d’engagement de parrainage individuel, vous pouvez contacter :

 

→ Dany Dalale Dagher – parrainage@oeuvre-orient.fr – 06 47 64 00 15 ←

Le parrainage est déductible de l’impôt sur le revenu (IR)  et de l’impôt sur les sociétés (IS).


Code d’affectation du projet : Y92172


Partenaires du projet :