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Marthe en mission d'été en Terre Sainte "une grande leçon d'humilité"

Je suis partie pendant un petit mois en Terre Sainte pour un volontariat avec les Sœurs des Filles de La Charité. La mission consistait à encadrer une colonie de vacances d’enfants orphelins ou abandonnés et recueillis dans la crèche de Bethléem …

Nous sommes d’abord allées sur le lieu de vie des enfants. Elle accueille une quarantaine d’enfants de 0 à 6 ans. Quand nous sommes arrivées l’année scolaire avait pris fin et la classe avait laissé la place à des jeux et des activités.

Nous avons donc emmené les plus grands (2-6 ans) à la colonie à Jérusalem Est (le mur séparant Israël et Palestine traverse le jardin des Sœurs). Nous étions 4 volontaires françaises, Sœur Silouane, Sœur Denise et 4 employées de la crèche. Notre rôle à nous, volontaires, était de donner le maximum d’amour et de joie à ces enfants qui n’ont ni parents ni de famille.

Nous étions avec les enfants tous les matins et animions des petits jeux adaptés à leurs âges : des chorégraphies et des bricolages avec pour thème les clowns !

Terre Sainte 1

Notre rôle était d’animer, tandis que les employées jouaient avec nous et surveillaient les enfants. La barrière de la langue était importante au début, mais nous sommes arrivées à la surmonter avec le temps et avons appris quelques mots d’arabe – de style enfantin.

Tous les après-midis, ils allaient à la piscine de la colonie. Ils apprenaient plus ou moins à nager, criaient partout, riaient, jouaient dans l’eau. Nous avons aussi été dans un parc aquatique près de Jéricho.

Ces enfants étaient très attachants : certains avaient des regards tristes, d’autres ne se rendaient probablement pas trop compte de leur situation, certains étaient là en fratrie, certains se souvenaient de leurs vies avec leurs parents avant l’abandon… on avait tout à leur donner !

Au début pourtant, nous ne nous sommes pas senties franchement utiles car les enfants connaissaient les employées avec qui ils vivaient depuis toujours, qui parlaient leur langue, qui connaissaient leurs habitudes… nous avions donc plus de mal à nous faire respecter, et comme ils savaient que nous ne comprenions pas leur langue, ils ne nous écoutaient pas du tout. Ça a été une grande leçon d’humilité, au départ difficile à vivre ; n’aurais-je pas été plus utile en France auprès de ceux qui ont besoin ?

Mais peu à peu, ils se sont attachés à nous et nous à eux. J’arrivais à voir que même mes gestes pouvaient leur apporter beaucoup plus que je ne le croyais au départ. Le soir, nous allions leur souhaiter bonne nuit individuellement et beaucoup d’entre eux voulaient nous embrasser en retour en disant « Ana, Ana, Bouzak !! ».

Cette mission a été dure, mais si c’était à refaire, ça serait plutôt deux fois qu’une ! J’y ai fait des rencontres formidables, avec les 3 autres volontaires, les religieuses et les employées. Les sourires des enfants sont gravés à jamais dans ma mémoire.

Rien que pour ça, je saute dans le prochain avion !

De plus, on a eu du temps pour visiter Bethléem et Jérusalem, ainsi que la mer Morte et le Jourdain : c’est un pays magnifique. Jérusalem est la ville la plus surprenante que je n’ai jamais visitée et très riche en histoire. On change totalement de culture en passant d’un quartier à l’autre !

Un autre moment fort dans Jérusalem : la finale de football. Nous avons dansé dans les rues de Jérusalem avec Sœur Silouane et les employées. C’était fou de voir la joie de ces filles qui viennent de Palestine, et qui sont enfermées dans leur pays. Elles arpentaient les rues avec nous en riant !

En quelques mots, ce volontariat n’était que du bonus, à tous niveaux et j’espère juste avoir donné mon maximum à ces enfants !