Liban, Roumanie, Grèce, Ethiopie, …ce vendredi 6 décembre 2019, l’Œuvre d’Orient a eu la joie de recevoir les futurs volontaires pour une journée conviviale et instructive. Ils ont notamment pu rencontrer nos chargés mission Ethiopie, et écouter une conférence d’Antoine Fleyfel puis de Mgr Pascal Gollnisch. Belle mission à tous !
Le Liban est un État à part. Dix-neuf communautés reconnues par les institutions politiques – aucune n’est majoritaire – se partagent le pouvoir tout en restant gestionnaires de leur statut personnel.
Une société d’abord confessionnelle :
En 2017, le Liban comptait près de 66% de musulmans – chiites (31%), sunnites (29%), druzes (5,5%) et alaouites (0,5%) – dont la moitié sunnite détient la primature et l’autre moitié chiite la présidence du Parlement. Le troisième tiers (34,5 %) formé de chrétiens se voit réserver la présidence de la République à un maronite depuis 1943. Sous les Ottomans, le Mont-Liban était dirigé par druzes et maronites, puis sous le Mandat et jusqu’en 1982, par sunnites et maronites. La guerre civile porta un grand coup à cette coexistence.
À partir de 1920, les chrétiens se déploient dans la Bekaa et au sud du Liban. En 1994, 200000 étrangers sont naturalisés, surtout syriens, et musulmans à 92%, compromettant l’équilibre national. Les chrétiens conservent cependant ne présence efficace dans les secteurs bancaire, industriel, touristique, éducatif, hospitalier. Ils disposent d’un enseignement scolaire et universitaire confessionnel d’excellence. Les Maronites (20% de la population), majoritaires parmi les chrétiens, outre la présidence de la République, conservent certains premiers postes dans l’armée, la haute administration et la presse. Les Grecs-orthodoxes (9,5%) ont gardé trois fonctions importantes: les vice-présidences du Conseil des Ministres et du Parlement et la préfecture de Beyrouth. Cette communauté dispose d’une Université à Balamand et une autre à Beyrouth. Les Arméniens (3,5%) devenus catholiques, au Liban depuis le XVIIIe siècle disposent de 6 députés (dont un catholique). Les Syriaques, venus surtout de Syrie depuis le XVIIIe siècle, sont 50000. Les Chaldéens sont venus récemment d’Irak des régions occupées par Daech. Les Latins, arabophones, sont quelques centaines, mais le Liban accueille de nombreuses congrégations latines internationales masculines et féminines.
La société civile:
La classe moyenne est importante au Liban grâce à la scolarisation des garçons initiée dès 1735 et des filles à la fin du XIXe siècle. Cette population a mis en place au XXe siècle la promotion d’une culture citoyenne. Aux dernières élections parlementaires (2018), une seule députée vient de la société civile, Paula Yacoubian; tous les autres appartiennent à des listes partisanes dirigées par des familles de notables traditionnelles, musulmanes ou chrétiennes ou par des oligarques issus de la guerre civile. Les citoyens attendent un gouvernement fort qui lancerait la réforme administrative et assurerait la sécurité et la stabilité politique. L’article 9 de la Constitution proclame dans sa version internationale française que «la liberté de conscience est absolue», mais dans sa version arabe officielle «la liberté de croyance (al I’tiqâd) est absolue». Donc, l’athéisme n’est pas admis.
Les cadres islamiques ont maintenu un code familial et pénal appelé «statut personnel», élaboré au IXe siècle. Il maintient les minoritaires dans un état de sous citoyens. Les intégristes musulmans réprouvent l’introduction de la femme dans le monde du travail, la politique, ou même l’exégèse coranique. Un musulman peut épouser une non-musulmane, mais l’inverse est impossible. Pour échapper aux lois communautaires du mariage religieux, de jeunes couples se rendent à Chypre pour contracter un mariage civil, qu’ils déclareront à l’État civil à leur retour. Un courant féministe émerge. Les femmes réclament une égalité totale des droits en matière d’héritage, de transmission de la nationalité, de droit de garde des enfants. Mais le mariage des mineures, pratique entretenant l’analphabétisme féminin, reste en vigueur chez les musulmans. Cependant la communauté sunnite a modifié ses lois en 2012, accordant aux mères divorcées le droit de garde des enfants jusqu’à l’âge de 12 ans et parfois au-delà, au nom de l’intérêt des enfants. Le personnel de maison (300 000 personnes) est constitué d’Africaines, surtout Éthiopiennes, et d’Asiatiques, Bangladeshies, Sri-Lankaises et Philippines souvent maltraitées. Caritas Liban leur a ouvert à Beyrouth un refuge où elles sont logées et disposent d’un avocat pour les défendre avant leur rapatriement. Le Liban, dont la société civile est de plus en plus active et reconnue, montre comment la sécularisation peut être mise en place dans un contexte confessionnel.
A la veille de deux fêtes importantes pour la plaine de Ninive, celle de Sainte Barbe et celle de Saint Behnam, je souhaite remercier toutes les communautés, les organisations d’aide des Eglises, et les ONG qui se sont engagées avec énergie pour permettre le retour des chrétiens dans ce berceau historique. Que nous soyons originaires des montagnes du nord de l’Irak, que nous habitions au centre à Bagdad ou même au sud à Bassora, chacun de nous, Chrétien d’Irak, a une part de lui-même dans la plaine de Ninive. Je repense avec douleur à l’exode devant l’attaque des djihadistes de Daech, puis à la découverte des pillages et des destructions après la libération. A chacun de ces moments d’épreuve nous avons eus à nos côtés des soutiens fidèles venus de plusieurs parties du monde. Aujourd’hui, deux ans après sa libération de Daech, la plaine de Ninive a toujours besoin de l’aide de nos frères qui prient et s’engagent pour nous. Je veux lancer un appel à toutes les ONG, aux communautés, aux églises et aux gouvernements : nous avons besoin de votre aide pour que tous ceux qui le souhaitent puissent rester ou rentrer chez eux dans la plaine de Ninive et vivre dignement. Ce n’est pas parce que Daech n’est plus là qu’il n’y a plus besoin d’agir.
L’urgence pour que nos jeunes puissent construire leur avenir c’est qu’ils puissent travailler chez eux dans la plaine de Ninive. L’urgence pour que les familles restent c’est que tout le maillage des services de santé soit remis en place, du petit dispensaire à l’hôpital. L’urgence c’est que chaque personne qui souhaite rester ou qui désire rentrer chez elle puisse être soutenue et accompagnée. J’appelle avec force tous les acteurs à travailler en particulier pour relancer l’agriculture, l’élevage et le commerce dans la plaine et collaborer avec les évêques de Mossoul et de la plaine de Ninive et de leurs équipes (les chaldéens aujourd’hui ont un évêque de Mossoul réside à Karemless).
Aujourd’hui dans ce début de l’Avent, je veux confier à la prière de tous les chrétiens du monde, l’Irak et plus particulièrement, la plaine de Ninive. Seigneur Jésus Christ donnez à tous qui le souhaitent l’énergie de revenir, de se reconstruire et de vivre heureux dans la plaine de Ninive. L’avenir des chrétiens d’Irak passe par la plaine de Ninive !
Louis Raphael Cardinal Sako† Patriarche des Chaldéens
Ô Samba, 21 ans, est parti 8 mois en Grèce travailler dans un centre d’accueil de migrants.
« Mon expérience est très riche, et mes activités d’enseignement notamment en musique et en Français me permettent une proximité précieuse avec les réfugiés. Je suis sans cesse surpris par l’engagement, l’enthousiasme et la persévérance de ces personnes dans les activités qui leurs sont proposées. Leur attitude est un exemple de témérité, particulièrement dans l’apprentissage de la langue, et dans les activités manuelles. Au-delà du statut de volontaire, les rapports humains sont parfois déstabilisants et je me demande s’ils ne m’apportent pas plus que je ne les aide. »
Chers collaborateurs, bienfaiteurs et donateurs de l’Œuvre d’Orient,
Chers Pères, Chères personnes consacrées,
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers amis,
Дорога українська громадо Марселю, дорогі Отці, брати-семінаристи, брати і сестри у Христі, (Chère communauté ukrainienne de Marseille, chers Pères, frères-séminaristes, et)
Chers frères et sœurs en Christ,
Gloire à Jésus Christ !
Permettez-moi de vous transmettre les salutations du Père et Chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Sa Béatitude Sviatoslav, ainsi que de l’ensemble de notre épiscopat, de notre clergé et des fidèles gréco-catholique ukrainiens, y compris ceux qui assistent à cette liturgie. Soyez remerciés de nous offrir cette belle occasion de pouvoir aujourd’hui, célébrer la Divine Liturgie dans cette magnifique basilique du Sacré Cœur !
« Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la recouvre d’un vase ou ne la met sous un lit ;
on la met au contraire sur un lampadaire,
pour que ceux qui pénètrent voient la lumière. »
Lc 8 : 16
Ces paroles de l’évangile de Luc que nous lisons aujourd’hui nous rappellent que la lumière de notre foi ne peut être enfermée à la sacristie, cachée sous le boisseau de la lâcheté, confinée à la sphère privée. Notre foi doit se manifester dans nos actes, nous devons témoigner de notre foi, nous devons nous mettre au service des autres par et au travers de notre foi.
Partout où les ténèbres de la peur, de l’anxiété et du désespoir règnent sur le monde, nous, chrétiens, nous sommes appelés à allumer la lumière de l’Évangile du Christ, la lumière de la vérité et de la vie, de l’espoir et de l’amour. Et là où une telle lumière est allumée, les ténèbres reculent inéluctablement.
Cette année, nous commémorons le 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin. Cet événement a marqué la fin de l’ère de la terreur communiste sanglante dans les pays de l’Europe centrale et orientale, qui a causé la souffrance et la mort de millions de victimes innocentes. Ces cinq épis de blé entourés de fil noir que je tiens à la main, rappellent l’une des plus grandes tragédies du siècle dernier, connue dans le monde entier sous le nom de Holodomor. En deux ans – 1932-1933 – plus de sept millions de citoyens ukrainiens, victimes innocentes, enfants, femmes, hommes, personnes âgées, ont été tués par la faim artificielle, la famine-génocide organisée par le régime communiste stalinien.
Pour commémorer ces victimes, cette nuit, des bougies sont allumées dans les foyers ukrainiens, en signe de mémoire et de prière, en tant que symbole de l’amour de Dieu qui surmonte l’obscurité de l’indifférence et de l’oubli.
Trop souvent, les victimes de l’injustice et de l’agression se sentent seules, abandonnées et oubliées. Et bien souvent, c’est l’oubli et la solitude dans la souffrance qui sont source d’une bien plus grande douleur que la souffrance elle-même.
C’est pourquoi la chute du mur de Berlin, ainsi que la Commission des conférences épiscopales de l’Europe l’a noté dans sa déclaration, « a non seulement une dimension historique mais aussi prophétique. Cet évènement nous a appris que la construction de murs entre les peuples n’est jamais la solution. Il nous appelle à travailler pour une Europe meilleure et plus intégrée », travailler – ajoutons-nous, – afin que les ténèbres de l’injustice, de la peur, de l’insécurité et de la pauvreté s’éloignent de notre continent.
Depuis sa création, l’Œuvre d’Orient, inspirée par la lumière de l’Evangile du Christ, œuvre pour un monde meilleur et plus uni, en particulier dans les pays du Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique, en Europe Orientale et en Inde.
Notre Eglise gréco-catholique ukrainienne, en Ukraine et en diaspora, pendant les lourdes années de la persécution communiste, et depuis lors, après avoir quitté la clandestinité et jusqu’à ce jour, a ressenti encore et toujours le soutien spirituel, moral et financier généreux et fidèle de l’Eglise catholique de France et plus particulièrement de « l’Œuvre d’Orient » au niveau de divers projets tels que la formation du clergé et des séminaristes, la création et le développement de nouvelles paroisses dans l’Est de l’Ukraine, le soutien à l’Institut d’études œcuméniques de l’Université catholique d’Ukraine, et l’intégration des personnes ayant des besoins spéciaux.
Je suis persuadé que chacun des 23 pays qui sont soutenus par « l’Œuvre d’Orient » pourraient énumérer une liste longue et impressionnante de projets réalisés par « l’Œuvre d’Orient » depuis des décennies sur leurs territoires.
Pour nous en Ukraine, cette aide et ce soutien sont particulièrement précieux ces dernières années, lorsque, à la suite de la Révolution de la dignité des années 2013-2014, et de l’annexion de la Crimée, le peuple ukrainien est contraint de défendre sa liberté et son intégrité territoriale contre une agression militaire russe à l’Est de l’Ukraine.
Les ténèbres de la guerre sont à nouveau entrés avec violence et fracas dans notre maison européenne. Cette guerre a déjà fait des victimes et apporté des souffrances indicibles, que l’on ne peut exprimer par des chiffres. Nous savons que derrière chaque statistique, il y un destin humain brisé, un rêve volé, une dignité bafouée. Cette guerre a fait plus de 14 000 morts, près de 25 000 blessés graves et près de 2 millions de personnes déplacées internes.
La proximité et la solidarité dans la prière et le soutien aussi bien de l’ensemble de l’épiscopat de France que de l’Œuvre d’Orient nous sont d’autant plus précieux que, malheureusement, cette guerre risque de devenir une guerre oubliée en Europe, cachée derrière un mur d’indifférence, colmatée par le silence. Ils n’en sont que d’autant plus précieux pour nous. Pour chaque acte de charité, pour chaque signe d’amour et de solidarité, au nom de notre Église et de notre peuple, ainsi que de tous les bénéficiaires dans les autres pays de l’Est, je tiens à vous dire notre sincère « merci » ! « Diakuju » !
Si vous faites œuvre de Dieu, si vous vous laissez toucher par les besoins de vos voisins, c’est parce que vous avez en tout premier lieu su ouvrir votre cœur au Dieu vivant, comme en témoigne saint Paul dans notre première lecture aujourd’hui : « Au-delà même de nos espérances, ils se sont eux-mêmes donnés d’abord au Seigneur, et ensuite à nous, par la volonté de Dieu. » (2 Cor 8 : 5).
Chers frères et sœurs ! Le Christ ressuscité est notre paix, le Christ ressuscité franchit les murs, les barrières et les frontières. C’est dans l’amour pour ce Christ ressuscité et de son Eglise catholique que les martyrs et les confesseurs de la foi du siècle dernier ainsi que de notre époque puisent la force de leur témoignage. Ce sont les œuvres de charité accomplies par les chrétiens qui constituent la meilleure prédication de l’Évangile du Christ. Ce n’est peut-être pas par hasard que votre Association s’appelle non pas « la Parole d’Orient » mais « l’Œuvre d’Orient », car, pour paraphraser une phrase célèbre, on peut en dire autant de vous : « Votre actions parlent si fort que je n’entends pas ce que vous dites » (Ralph Waldo Emerson).
Avant de proférer la parole de solidarité et de soutien par nos lèvres ou par nos actes, je nous invite aujourd’hui à lever nos cœurs dans la prière pour les victimes de toutes les guerres et des conflits, de la violence et de l’injustice où qu’ils soient : que le Seigneur Miséricordieux soit leur Secours et leur Force, et qu’Il leur donne la paix – la paix non seulement quand les armes se taisent, l’absence de tirs d’armes à feu et de bombardements, mais la paix en tant que plénitude de la vie.
Pour terminer, je souhaiterais citer Kyr Andrey Cheptytskyi, Métropolite de l’Église gréco-catholique ukrainienne dans la période de l’entre deux guerres. Dans un décret qui date de l’année du Holodomor, il disait les paroles suivantes qui sont tout aussi vraies aujourd’hui qu’en 1933. Nous pouvons faire nôtre aujourd’hui son cri de douleur et sa supplication :
« Devant le monde entier, nous protestons contre la persécution des petits, des pauvres, des faibles et des innocents, et nous accusons les persécuteurs devant le tribunal du Tout-Puissant. Nous demandons aux chrétiens du monde entier, a tous ceux qui croient en Dieu de s’unir à cette voix de protestation et de douleur.
Avant de succomber à l’effroyable mort dans les cruelles souffrances de la faim, qu’il soit pour eux ne serait-ce qu’une petite consolation de savoir que leurs frères savaient leur cruel destin, qu’ils compatissaient, qu’ils souffraient avec eux, et qu’ils priaient pour eux. »
Valdemar, 23 ans, séminariste, fait une pause d’un an entre ses années de philosophie et de théologie pour s’occuper d’enfants et jeunes adultes lourdement handicapés en Terre Sainte.
S’occuper de jeunes handicapés en Terre sainte
Voilà maintenant deux mois que je suis arrivé à Aïn Karem, envoyé par l’Œuvre d’Orient pour m’occuper de jeunes handicapés de mon âge. Je ne vous le cache pas, la mission est décapante, éprouvante, mais aussi pleine de joie et de simplicité ! Et comme elle a lieu en Terre sainte, elle n’a pas la même saveur…n’est-ce pas ce pays que Dieu lui-même a choisi pour se faire homme parmi les hommes, le plus faible de tous, l’humble serviteur de notre humanité tombée dans le péché ? Alors, quand je douche, nourris, habille ou simplement quand je suis à côté de ces jeunes qui me sont confiés, mon regard sur Jésus est tout métamorphosé. Je mesure aisément toutes les différences entre ceux dont j’ai la charge et moi, mais combien elles sont petites en comparaison de l’Infini qui s’est fait tout petit bébé dans la crèche, à quelques encablures du centre Saint-Vincent-de-Paul tenu par les Filles de la Charité où je sers. Je tâche donc de m’émerveiller de ces êtres si fragiles, même si ça n’est pas facile, en particulier parce qu’aucun des quatre garçons de ma chambre ne parle, et que tous ont la vue amoindrie. Le sourire de Mao. devient donc un petit moment de grâce, ou le rire enfantin d’Id. sous la douche le matin. Les petits sons articulés par Moa. sont une vraie conversation, et le calme d’Isma. le gage de sa paix intérieure. Leur langage est autre, à moi de m’y conformer. Au fond, d’eux ou de moi, qui manifeste le mieux que la vie ne vaut que par elle-même, quel qu’en soit le contenu ? La vie, justement, que le Seigneur est venu nous donner pour l’éternité en plantant sa tente sur cette terre, sainte à jamais.
Valdemar, Séminariste volontaire de l’Œuvre d’Orient à Aïn Karem
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Premier prix : Un magnifique livre de photos de Vincent Gelot, Chrétiens d’orient, périple au cœur d’un monde menacé, d’une valeur de 49 euros.
Vincent Gelot, aujourd’hui chargé de projets en Syrie, Liban et Jordanie pour l’Œuvre d’Orient, relate ses deux formidables années d’odyssée, à bord d’une 4L à la rencontre des chrétiens d’Orient, de 2012 à 2014. Du Liban à l’Afghanistan, du Yémen à l’Égypte, ce livre raconte en images inédites l’incroyable odyssée de Vincent Gelot : deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient.
Deuxième prix : Un livre de Mgr Pascal Gollnisch dédicacé, Chrétiens d’Orient – Résister sur notre Terre d’une valeur de 16 euros.
Dans un Moyen-Orient bouleversé par la barbarie de Daesh, la guerre n’épargne pas les minorités chrétiennes, lesquelles sont chassées, par la force, de cette terre qui est aussi la leur. Mgr Pascal Gollnisch veut mobiliser face au fléau qui frappe notamment la Syrie, l’Irak ou la Libye. Fort de son expérience du terrain sur ces zones menacées, il dresse un état des lieux de la situation. L’avenir de cette région ravagée ne se fera pas sans ses chrétiens. Non seulement parce que c’est en cette terre que le christianisme trouve son origine, mais aussi parce que chaque chrétien d’Orient est d’abord un citoyen arabe, syrien, irakien, libanais, égyptien, iranien… profondément lié à son pays. Encore faut-il que sa citoyenneté soit reconnue !
Troisième prix : lot de 4 superbes aimants avec icônes orientales, carré 6,5mm*6,5mm, d’une valeur de 14 euros.
Les thèmes sont annoncés les Dimanches, le concours se clôture le Jeudi soir à 23h30 et les résultats sont annoncés les samedis à 10h, et les gagnant seront contacter pour recevoir leurs lots. (si le gagnant est parisien, nous lui proposons de venir visiter l’Œuvre d’Orient, nous auront le plaisir de lui remettre son cadeau en main propre !)
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En fêtant aujourd’hui sainte Catherine d’Alexandrie, nous fêtons aussi tous ceux qui, avec elle, furent victimes des persécutions qui eurent lieu à Alexandrie en Egypte, au IV siècle. Le refus des chrétiens de rendre un culte à l’empereur romain et aux divinités locales égyptiennes leur attirait une grande hostilité de la part des Romains et des Temples. Sainte Catherine est donc à situer dans ce mouvement de résistance chrétienne, argumentée philosophiquement, qui fit d’elle la patronne céleste des philosophes.
Daniel 1, 1…. 20 : (19)…Le roi s’entretint avec eux, et pas un seul n’était comparable à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Ils entrèrent donc au service du roi.
20 Sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence que le roi leur posait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et mages de tout son royaume.
Luc 21,1-4 : Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara: «En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre.»
Frères et Sœurs
Le texte de l’Ancien Testament et celui du Nouveau que nous venons d’entendre n’ont pas été choisis en fonction de la fête de ce jour, ce sont ceux « du commun » comme on dit, et voilà qu’on découvre qu’ils peuvent nous aider à mieux comprendre ce qui, fit la sainteté de sainte Catherine d’Alexandrie : la sainteté de l’intelligence et la sainteté du don de soi.
Il en va ainsi de la vérité chrétienne : sous diverses formes, elle se manifeste toujours identique à elle-même.
Au temps de l’exil à Babylone, nous rapporte la première lecture, le roi Nabuchodonosor fit appeler auprès de lui des jeunes nobles israélites pour en faire ses serviteurs. Certains d’entre eux, comme Daniel, ne cessèrent pas pour autant d’observer les prescriptions de la loi juive tout en vivant à la cour royale. Leur fidélité fut amplement récompensée par le Seigneur qui leur donna une grande sagesse et une grande intelligence, ainsi que le don d’interpréter les songes : tout cela suscita l’admiration à Babylone surtout parmi les magiciens et des mages de la Mésopotamie qui reconnurent que ces jeunes leur étaient dix fois supérieurs en science.
Daniel était donc plus grand en sagesse et en intelligence, que tous ceux qui passaient pour être les plus grands sages et les plus intelligents du pays.
Avec le récit de l’évangile nous découvrons, une fois de plus, que la manière de penser, et de compter du Seigneur est bien différente de la nôtre et que les deux piécettes versées par cette veuve misérable en offrande dans le Trésor du Temple, constituent aux yeux de Jésus, une offrande plus importante que celle faite par des gens riches.
Aimer, ce n’est pas donner des choses, même abondamment, comme ces riches qui ont déposés dans le Trésor du Temple de leur superflu : aimer c’est se donner soi-même, c’est le don de soi, et c’est cela que cette pauvre veuve a fait sous les yeux de Jésus : elle donné sa vie. Et Jésus l’a admiré car « elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre ». Cette pauvre veuve, Jésus l’a donc déclarée supérieure à tous les riches qui, en faisant l’aumône, « l’ont claironné devant eux afin d’être glorifié par les hommes ».
La supériorité revient donc ici à la pauvre veuve qui a plus donné à Dieu plus que des donateurs hypocrites. Sa sainteté lui vient du don d’elle-même, qu’elle fit à Dieu.
N’en est-il pas ainsi de la sainte d’Alexandrie et de ses compagnons martyrs ? Le Seigneur leur avait donné une sagesse et une intelligence plus grande que celle que pouvaient posséder tous les adorateurs des innombrables divinités des temples d’Egypte, et, dès lors, ils étaient furieux et jaloux de sentir sur eux la supériorité des chrétiens et ils s’opposaient farouchement à l’arrivée de l’Evangile dans leur pays : comme les Romains adorateurs de leur Empereur, ils se réjouirent du massacre des chrétiens.
Certains ont cru que ces persécutions relevaient du domaine de la légende mais tel n’est pas le témoignage de l’histoire qui n’ignore pas la grande persécution à Alexandrie qui, durant le IVe siècle, sous l’empereur romain Daia, noya dans le sang tant de chrétiens parmi lesquels on situe sainte Catherine.
A l’occasion de diverses mises en place et recherches liturgiques récentes, il arriva un jour que les moines du fameux monastère de Sainte Catherine au Sinaï en vinrent à refuser l’entrée de leur monastère à un prêtre catholique qu’ils soupçonnaient être opposé au culte de sainte Catherine : c’est alors que le prêtre les rassura en leur disant qu’il était bien catholique, mais qu’il était Grec-catholique et que donc on ne pouvait pas douter de sa dévotion à la martyre d’Alexandrie : on le laissa alors entrer au monastère.
Au temps où saint Thomas d’Aquin, par son enseignement, fondait la célébrité de l’Université de Paris, sainte Catherine d’Alexandre en était la patronne céleste de tous ses étudiants et de ses professeurs.
Saint Jean Paul II dans l’encyclique « La Foi et le Raison » nous a invité à mettre les lumières de notre raison au service de celles de la foi et de celles des dons du Saint Esprit.
Que sainte Catherine d’Alexandre nous stimule, elle qui, trainée devant les tribunaux, sut si bien rendre, avec la force l’Esprit, un éclatant témoignage au Christ, en donnant, comme la pauvre veuve de l’évangile tout ce qui faisait sa vie. Amen
L’Œuvre d’Orient se réjouit de la nomination de Mgr Aurel Perca élevé au titre d’archevêque latin de Bucarest
« Le Saint-Père a accepté la démission présentée par Mgr Ioan Robu, jusqu’alors à la tête de l’archidiocèse de Bucarest (Roumanie). Cette décision a été rendue officielle ce 21 novembre 2019.Mgr Ioan Robu, qui venait d’atteindre l’âge de 75 ans, est prêtre depuis 1968. Il avait été nommé évêque en 1984, en tant qu’administrateur apostolique du diocèse de Bucarest. La Roumanie était encore, à l’époque, une République socialiste dirigé par le Parti communiste roumain, avec à sa tête Nicolae Ceaucescu. Mgr Ioan Robu a donc assisté à la chute du régime communiste roumain le 22 décembre 1989, et participé à la reconstruction du pays qui a suivi. »
Ce vendredi à 11h00 se tenait la messe en mémoire du père Joseph Hanna Ibrahim, pasteur de Kamechliyé (nord-est de la Syrie), assassiné lundi dans un attentat avec son père. Voici l’homélie de Monseigneur Pascal GOLLNISCH lors de cette cérémonie.
Est-ce un génocide qui recommence, est-ce un génocide qui continue ? C’est la réflexion que me faisait parvenir un ami arménien de Syrie qui illustre le niveau d’angoisse de la communauté arménienne de Syrie. Depuis ce drame mais aussi depuis le début de la guerre civile en Syrie, la communauté arménienne a eu le sentiment d’être spécifiquement visée.
Le père Joseph se rendait à Deir-ez-Zor, vous n’êtes pas sans savoir ce que signifie Deir-ez-Zor dans l’histoire tragique de la communauté arménienne. Il est à noter que le monument à Deir-ez-Zor érigé à la mémoire de cette tragédie, qui était là simplement pour rappeler les souffrances du peuple arménien, ce monument a été volontairement et symboliquement détruit. Comment ne pas comprendre l’angoisse de cette communauté, quand on sait que souvent les grands-parents ont été de ceux qui en 1915 ont fui ceux qui voulaient les exterminer ?
Dans cette cathédrale arménienne catholique de France, l’heure est à la prière et au recueillement. Je voudrais vous transmettre, Excellence, les prières de Mgr Moulins- Beaufort, président de la conférence des évêques de France qui m’a téléphoné ce matin pour vous dire sa proximité au nom de tous les évêques de France. Également, celle de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, ordinaire des catholiques orientaux.
Avec tous ceux qui sont ici, vous Excellence, évêque maronite de Damas, vous Excellence, administrateur de l’éparchie ukrainienne de France, les représentants de l’église catholique et des églises non catholiques qui ont voulu s’unir à vous, je voudrais vous assurer de la prière de tous et vous présenter nos condoléances.
Ces Arméniens assassinés touchent bien sûr en premier lieu toute la nation arménienne, mais au-delà même des communautés chrétiennes, tous les hommes de bonne volonté se sentent touchés.
Je voudrais saluer la présence de monsieur l’ambassadeur Peaucelle qui représente le ministre français des Affaires Etrangères et de madame l’ambassadrice d’Arménie, signes que le drame dépasse de beaucoup la communauté chrétienne.
Le père Joseph était très apprécié, il était un homme de paix. C’est difficile d’être un homme de paix quand toute une région est saisie par la folie de la violence. C’était un homme profondément dévoué dans son ministère qui savait être proche des plus pauvres et soucieux de la communion ecclésiale.
Il se rendait à Deir-ez-Zor et il savait que c’était dangereux. Mais il était important à Deir-ez-Zor justement de poser des actes de reconstruction pour que la dernière parole ne soit pas celle de la violence et de la destruction.
Nous prions pour son papa, mort lui -aussi rejoignant ainsi son fils dans le sacrifice de sa vie.
Nous prions pour le rétablissement du diacre blessé dans l’attentat et bien sûr pour la famille du père Joseph : sa mère, son épouse, ses enfants.
Nous prions et nous exigeons que les violences cessent, que les moyens soient pris pour assurer la sécurité de la population dans son ensemble et de la communauté chrétienne de Syrie en particulier. Nous demandons que la population syrienne soit soulagée de la souffrance qu’elle subit depuis 10 ans de guerre et parfois aussi occasionnée par des sanctions qui semblent inutiles et injustes.
Il me semble que nous sommes devant deux défis d’ordres spirituels.
Le premier défi sera d’obtenir que les bourreaux soit mis devant leur conscience, devant la réalité des crimes qu’ils ont commis. Nous ne pouvons pas ignorer cela, nous ne pouvons faire comme si rien ne c’était passé.
Maintenant et dans l’avenir il ne s’agit pas d’être enfermé dans le passé ou rivé dans les moments les plus douloureux. Il s’agit de la vérité et nous savons que le Christ nous a dit que la vérité nous rendra libre. C’est vrai pour nous, c’est vrai aussi pour ceux qui ont commis ces meurtres.
Peut-être y a t-il un nouveau défi, dont je n’ose parler. Et pourtant que nous ne pouvons ignorer.
J’ai vivement été frappé par une femme âgée qui avait fui les exactions de Daesh et qui avait eu la vie sauve in extremis. Avec elle nous avons prié le Notre Père et après cette prière, elle m’a dit : je vous demande de prier pour moi pour qu’un jour je trouve la force de pardonner.
Il se trouve que j’étais avec des journalistes français, athées, ou qui disaient l’être. Ces journalistes se sont retrouvés bouleversés qu’une chrétienne et un prêtre puissent ensemble parler du défi du pardon. Et ils m’ont dit : nous venons de réaliser qu’il n’y a que les chrétiens qui parlent du pardon.
Alors frères et sœurs, le pardon n’est pas l’oubli, le pardon n’est pas la résignation, le pardon est un don de Dieu, le pardon est une imitation du Christ, le pardon est un commandement de Dieu.
Et plus que jamais dans cet Orient tumultueux, souffrant et violent, cruel parfois, plus que jamais les chrétiens doivent pouvoir témoigner que le Christ nous a demandé d’aimer nos ennemis, que le Christ nous a demandé de pardonner comme Dieu nous pardonne.
Le Christ nous avait prévenus, le pasteur a été visé, il a été mis à mort, et si le pasteur est visé le troupeau ne sera pas épargné.
Nous entendons la phrase du Christ : Courage, j’ai vaincu le monde.
Frères et sœurs, le Christ n’a pas vaincu le monde en rajoutant de la violence à la violence, le Christ n’a pas vaincu le monde en se faisant assister par des légions d’anges qui ont combattu pour lui. Le Christ a vaincu le monde par l’amour, encore et toujours.