Zoom sur la paroisse greco-catholique ukrainienne de Paris.
En ces temps de pandémie, faire vivre une paroisse constitue un défi. Adieu messes, vêpres, cafés ? Lectio Divina partagées ? Groupes de partage et cours de caté ? Non ! Il s’agit plutôt de saluer les initiatives de nos curés et la solidarité qui se déploie au sein des quartiers. Mais alors que maintenir le lien sur un territoire paroissial restreint représente déjà une gageure, qu’en est-il chez les communautés orientales de notre capitale ? Les fidèles des paroisses chaldéenne et melkite, syriaque et maronite, viennent habituellement de tout le bassin parisien, et même de bien plus loin… La « visite au voisin isolé », le « service aux personnes vulnérables » sont compliqués à mettre en place, quand le prochain habite à plus de 20km de chez soi. Pour l’Eparchie ukrainienne Saint Volodymyr Le Grand à Paris, la distance n’a été qu’une occasion d’inventer de nouvelles manières de renforcer les liens entre les membres de la communauté ukrainienne de France, de Suisse, du Bénélux.
Ségolène Mykolenko, secrétaire de l’évêque ukrainien à Paris, décrit les multiples initiatives mises en place pour maintenir le contact entre les paroissiens ukrainiens.
Une communauté ukrainienne unie
A 9h, chaque jour, la messe dite à la cathédrale St Volodymyr Le Grand est retransmise en ligne. La liturgie de l’église ukrainienne de Lourdes, célébrée par le Père Mikhailo Romaniuk (vicaire général de l’Eparchie), est diffusée tous les matins, après les matines. A Lourdes, le chapelet est également récité à 20h. Il est suivi par environ 400 personnes… Et assidûment ! Pour l’anecdote : un soir, c’est le chapelet des séminaristes ukrainiens de Lyon, et non celui de Lourdes, qui a été diffusé. Aussitôt, les locaux de l’éparchie ont retenti de coups de téléphone. Des quatre coins de France, de Navarre, et du monde ! des Ukrainiens s’enquéraient de la santé du Père Mikhailo Romaniuk. Ce dernier se portait à merveille mais ne fut pas moins vivement touché de ces démonstrations d’amitié !
« L’expérience du premier confinement a montré la nécessité d’investir dans du matériel de qualité pour filmer les offices », raconte Ségolène Mykolenko. Ce sont donc des chants limpides et une image nette que reçoivent chez eux les paroissiens confinés… et pourtant transportés jusque dans les Pyrénées.
A Paris, continuer à se former est une nécessité
L’Eparchie Saint Volodymyr le Grand de Paris pour la France, le Bénélux et la Suisse a une histoire particulière. C’est en 1942 que la chapelle de la Faculté de médecine, sise rue des Saints Père, a été accordée à la communauté ukrainienne pour y bâtir une église. La cathédrale Saint Volodymyr Le Grand s’est bientôt révélée trop étroite pour accueillir l’ensemble des paroissiens ukrainiens, venus de tout Paris et de ses environs. Une église est donc aujourd’hui prêtée aux Ukrainiens à Vincennes et à Saint-Germain-en-Laye, par les diocèses de Créteil et Versailles. A Senlis, l’église Saints Borys et Hlib leur appartient depuis 2013. Les communautés qui s’y sont formées rivalisent de dynamisme, et l’expérience du confinement l’a encore prouvé.
Les paroissiens de Senlis ont ainsi l’habitude de se rassembler chaque dimanche, après l’office, autour d’une tasse de café. Le gouvernement leur impose de rester chez eux ? Qu’à cela ne tienne, ils se rencontreront tout de même, chacun derrière son écran ! Cela n’empêche pas la conversation de se nouer et les rires de retentir. La tasse de café que chacun s’est préparé réchauffe moins les cœurs que l’amitié qui s’approfondit en dépit de la distance.
Les prêtres ukrainiens de Paris, actifs dans le service de leurs paroissiens, ne sont pas oubliés par leur hiérarchie. Des séminaires, des matinées de formation, des journées de recollection, sont régulièrement organisées pour eux. Le tout sur Zoom. Zoom, zoom, zoom… Une injonction qui pousse à l’action.
La commission des laïcs se démène elle aussi. « L’important, c’est de maintenir le lien, même si tout se passe en ligne ! », répète Ségolène Mykolenko. Les paroissiens de l’Eparchie ont suivi la conférence d’une psychologue qui est intervenu sur le thème de la solitude. Sujet important en ce temps de confinement… Et tous les mardis soir, un cours sur les icônes est dispensé. Les femmes de la paroisse ont leur groupe de partage, tout comme la quarantaine de jeunes qui gravitent autour de la cathédrale. Quant aux enfants de Paris, de Senlis, de Saint-Germain-en-Laye, ils passent le samedi après-midi derrière leur écran. Non, ce n’est pas la permission de jouer aux jeux vidéo qui leur été accordée, mais celle d’assister aux cours de caté. Hors de question de lésiner sur la formation de la nouvelle génération !
Anniversaire confiné, anniversaire sublimé !
La solidarité de la communauté ukrainienne s’est particulièrement révélée le 24 novembre, jour anniversaire de Mgr Borys Gudziak. Eparque de Saint Volodymyr Le Grand de Paris de 2013 à 2019, il est désormais à la tête de l’Archéparchie catholique ukrainienne de Philadelphie. Zoom, zoom, zoom, la distance n’effraie plus personne… Du Canada et des Etats-Unis, d’Espagne, de France et d’Italie, ils étaient plus de 400 à se connecter pour célébrer, ensemble, l’anniversaire de Mgr Borys Gudziak.
Zoom, zoom, zoom, c’est le mot d’ordre… Et la lumière de l’écran éclaire aujourd’hui des visages heureux de retrouver des frères, en dépit de la distance et de la drôle d’atmosphère qui règne actuellement.
Zoom, zoom, zoom… Un oukase… Mais qui pousse à aller de l’avant. Car ce que tous les paroissiens attendent, impatiemment, c’est de faire à nouveau retentir leurs chants dans la cathédrale Saint Volodymyr Le Grand.
Priscille Pavec.
La rue, elle, est déjà debout depuis bien longtemps, entre les cris des vendeurs de dattes ambulants, ceux des conducteurs, les moteurs boostés des scooters, … Et le tout ne saurait se passer d’une myriade de klaxons qui s’appellent et se répondent sans jamais trop s’écouter. Du sifflement du cocher à l’association de cloches et de cornes de brume des grands camions de marchandises, chacun avertit sa présence, confiant de se savoir entendu. Ce moyen de communication plus que répandu ne laisse à l’esprit aucun repos, mais apprend à être attentif au moindre bruit, qui devient chuchotement dans une telle activité. 8h45, premier cours de la journée : Les Troisième A, les terribles. Déjà ils sont surexcités, et la simple liberté de devoir parler tourne bien vite au brouhaha ambiant, envahissant : La tuile, pour un cours de français oral. Mais au fil des jours je prends aussi conscience que c’est là leur ambiance quotidienne, et malgré tout ce bruit les élèves s’entendent et s’écoutent, c’est une affaire d’habitude. Et bien souvent, il suffit de les menacer d’une exclusion dans le couloir pour leur faire peur, car Mme Maryse y rôde en permanence et mieux vaut ne pas croiser son chemin.
18h, alors que l’appel d’Icha résonne pour conclure la journée, Abouna Mamdouh nous offre la messe quotidienne, pur instant de calme dans une journée bien agitée, et qui précède la descente quotidienne au Thé/Backgammon dans le café du coin où les habitués nous font un peu de place et nous saluent d’un arabe incompréhensible.
prononcés avec des airs de Lawrence d’Arabie. Une aventure digne des contes d’aventure les plus motivants, et pourtant une sensation étrange, comme une sorte de vide qui se perçoit dans l’étendu aride.





d’altitude en plus. Mais la campagne se transforme rapidement et la brousse africaine s’impose alors, avec ses arbres solitaires bien caractéristiques. Cela fait un mois que la saison sèche s’est installée et l’herbe est déjà brûlée. Il faudra attendre le mois de mai pour la prochaine saison des pluies. Une différence demeure dans les champs de blé : les ouvriers travaillent pour la plupart à la main ou avec des animaux.
La faune est bien plus visible dans la ville à Awassa qu’à Addis-Abeba. Il est courant de voir des vaches et des chèvres sur le bord de la route ou au milieu, en train de brouter le terre-plein central. Cela ne semble pas troubler le trafic routier outre mesure. Les ânes sont beaucoup utilisés pour tirer des calèches de fortune, généralement pour transporter des marchandises.
au sud de la ville, par une grande route de terre qui fait le tour du lac. De nombreuses maisons sont établies de chaque côté de cette route en petits quartiers. La moto y est le transport en commun de prédilection qui peut transporter jusqu’à quatre passagers à la fois (si l’on compte l’enfant assis sur le guidon). Des motos roulent donc régulièrement dans un sens ou dans l’autre, avec une vitesse toute relative car il faut éviter les trous remplis d’eau. Les conducteurs, jeunes adultes (hommes) pour la plupart, sont expérimentés et sont passés maîtres dans l’art du slalom.
Les ouvriers ont utilisé les coffrages ayant servi pour former les arches en béton et ont posé les briques par- dessus en les joignant avec du mortier.
Grand angle