Témoignage de Théo, en mission auprès de L’association Oum al Fadi à Beyrouth au Liban depuis début avril
Début de la nouvelle aide
Après 2 mois et demi de travail, de recensement et environ 150 familles visitées, nous avons sélectionné 20 familles (65 personnes) particulièrement fragiles pour les aider. La semaine dernière, l’association a franchi un nouveau cap en réalisant notre première distribution dans le quartier d’Ein El Romeneh (Chiyah), où je vis actuellement.
Nous avons désormais 4 types d’aides :
– Aide complète quotidienne avec des plats cuisinés (l’ancienne partie de l’association, dans le quartier qui a subi l’explosion du port, principalement pour des personnes âgées, à qui nous allons aussi chaque samedi offrir des fleurs pour passer du temps avec eux)
Puis les 3 nouveaux types d’aides dans notre quartier de Chiyah, principalement pour des familles.
– Aide complète avec des courses toutes les semaines
– Aide partielle avec des courses toutes les semaines pour les produits difficiles à obtenir (le fromage, la viande, etc).
– Aide mensuelle avec une grosse boîte contenant un peu de tout.
Au total, nous aidons maintenant 110 personnes (43 à mon arrivée). En fonction des financements que nous trouverons via notre site de parrainage, nous avons les capacités logistiques de monter jusqu’à 200 personnes aidées.
Tout n’est pas parfait, mais nous faisons de notre mieux.
Evolution de la situation au Liban
La situation au Liban s’est encore dégradée. La livre libanaise s’est encore dévaluée (1$ vaut aujourd’hui 20 000 LL, là où c’était 12 500 LL à mon arrivée début mai, et toujours 1$ = 1500 LL au taux officiel). Le prix de l’essence a augmenté de 30% (mais il est toujours subventionné, sinon plus aucun libanais ne pourrait se permettre d’en acheter). Il y a néanmoins de moins en moins de stations ouvertes, et de plus en plus de queue devant celles-ci, entraînant des tensions.
Les coupures de courant sont maintenant quotidiennes et touchent tout le monde. Les générateurs privés n’ont plus les moyens de compenser à 100% les coupures de l’électricité du gouvernement. Au séminaire nous sommes assez privilégiés, nous n’avons que 2h de coupure le matin, et environ 3h l’après-midi.
Cela arrive que les coupures soient plus longues, et je découvre les plaisirs des soirées à la bougie.
Il faut s’habituer à recharger les appareils électriques aussi souvent que possible et la perte du wifi ralentit notre travail. Le redémarrage de la clim devient le meilleur moment de la journée. Mais l’électricité n’est pas assez forte pour tous les appareils, et il faut donc couper les clims lorsque la machine à laver est en marche par exemple.
On s’habitue vite à cette légère perte de confort, le plus impressionnant pour moi reste l’évolution dont j’ai été témoin en à peine plus de 2 mois. A mon arrivée, pas de pénuries d’essence, les générateurs privés fonctionnaient à 100% et les prix étaient bien plus bas dans les supermarchés.
Fin de mission
Il ne me reste déjà que quelques semaines avant la fin de ma mission, dont je vais profiter à fond pour continuer de découvrir ce pays merveilleux malgré les circonstances.
Je sais déjà que Beyrouth va me manquer. Cette ville a quelque chose de si particulier. Comment vous décrire la chaleur étouffante accentuée par la pollution ambiante, les drapeaux des milices qui flottent au vent, la symphonie des klaxons, entre système de communication et art musical, le muezzin que l’on entend au loin, la pratique semi olympique dans le pays qui consiste à s’asseoir sur une chaise en plastique devant chez soi, souvent avec un narguilé, ou l’odeur des falafel, parfait repas pour 50 centimes.
Beyrouth est une ville grouillante et envoûtante qui a conservé ses cicatrices. Entre impacts de balles et immeubles abandonnés. Comment ne pas ressentir le poids de l’Histoire en arpentant ses rues. Chaque quartier a son ambiance, et chaque sortie est une aventure.
L’Œuvre d’Orient était invitée au déplacement du Président de la République française en Irak, où il a apporté un message de soutien aux différentes composantes du peuple irakien (sunnite, chiite, yazidi et chrétienne, arabe et kurde).
En déplacement à Mossoul, dimanche 29 août, le président Emmanuel Macron a réinsisté devant les responsables des communautés chrétiennes orientales sur le « message civilisationnel mais aussi géopolitique » qu’elles incarnent, convaincu « qu’il n’y aura pas d’équilibre s’il n’y a pas de respect de ces communautés et que l’Irak ne resterait pas l’Irak s’il n’y avait pas la possibilité pour l’ensemble des communautés chrétiennes de pouvoir vivre en paix leur culte et de pouvoir le poursuivre ».
En présence de Mgr Petros Mosché, archevêque syriaque catholique de Mossoul et Qaraqosh, de Mgr Mikael Najeeb, archevêque chaldéen de Mossoul, de Mgr Youssef Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkuk et de Suleymanieh, de Mgr Nicodemus Daoud Sharaf, archevêque syriaque orthodoxe de Mossoul, de Mgr Timoteus Mousa Alshamany, evêque syriaque orthodoxe de Mar Matti, du Père Emmanuel, curé de la paroisse syriaque-catholique Al-Bichara de Mossoul, ainsi que des autorités civiles irakiennes, le gouverneur de Mossoul et le ministre irakien des Affaires étrangères, le Président de la République a salué « le travail admirable des communautés [chrétiennes] dans les domaines éducatif, médical, social pour l’ensemble de la population ».
Dans l’église des dominicains Notre-Dame-de-l’Heure, des perspectives de poursuite de collaboration avec les chrétiens d’Orient ont pu être envisagées : soutien aux établissements scolaires avec le Fonds des écoles d’Orient pour lequel œuvre M. Charles Personnaz, qui a été annoncé en janvier 2020 à Jérusalem, « pour diffuser la francophonie mais aussi ses valeurs de paix et de coexistence dans la région ». L’action de ce fonds conjoint entre l’Etat et L’Œuvre d’Orient a contribué au fonctionnement de trois écoles cette année, et sera amplifié à l’avenir. Reconstruction d’églises et de monuments, grâce à la Fondation ALIPH.
Le Président de la République a ainsi réaffirmé : « C’est aussi notre rôle de vous permettre de jouer pleinement votre rôle là où vous êtes, qui est d’aider à la construction de la paix ».
Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine, et chargé de mission à l’Œuvre d’Orient, revient sur les enjeux de cette visite. Le président Emmanuel Macron était en déplacement en Irak les 28 et 29 août. Quels étaient les enjeux de ce voyage ? Quelle est la situation actuelle dans le pays, notamment pour les minorités ? Et quelles sont les perspectives pour les écoles chrétiennes et le patrimoine irakien ? Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine, et chargé de mission à L’Œuvre d’Orient, nous livre son analyse.
Immersion dans la vie du Centre Éducatif des Sœurs Arméniennes de l’Immaculée Conception.
LA POURSUITE DE NOTRE MISSION AUPRÈS DES ENFANTS
L’année scolaire touche à sa fin pour les enfants du centre. Ici, en Arménie, les élèves sont en grandes vacances mi-juin. Les enfants vont pour certains retourner dans leur famille et les autres resteront au centre. Durant 10 jours, ils vont participer à la colonie de vacances
organisée par la communauté. Sœur Mariam est responsable de ces camps. Il y en aura 5 pendant l’été, dont un pour les enfants du centre. Les autres sessions sont destinées aux enfants des familles dans la précarité des villages proches de Gyumri. Clémence sera présente lors de 3 camps, avec d’autres volontaires.
Mais avant le top départ des vacances, des colonies de vacances pour Clémence et le départ de Marie, nous avons continué avec joie et tous les jours de la semaine à partager les repas avec les enfants et des temps d’activités après l’école et après le diner.
17h30 : Nous allons chercher une bonne partie des enfants dans la classe de Madame Araks. Ils sont toujours heureux de nous retrouver, nous sautent dessus en criant « Dours ? » (ce qui signifie « Dehors ? »). Depuis qu’il fait beau et chaud, nous allons en effet dans le jardin du centre. Les enfants nous demandent de les pousser sur la balançoire, toujours plus fort. Ils font du toboggan, des jeux de ballons, nous les chronométrons sur des parcours, nous gonflons des ballons de baudruches, nous rions et chantons !
Nous créons de plus en plus de liens avec les enfants. Avec nos quelques notions simples d’arménien, nous arrivons de mieux e
n mieux à échanger et rire avec eux. Il nous arrive tout de même de devoir les punir, car leurs problématiques personnelles s’accompagnent bien souvent de troubles du comportement et de l’attachement. Ils sont agités, rencontrent des difficultés à comprendre les règles, à jouer ensemble, à gérer des frustrations.
20H15 : Après un dîner animé et des petits coups de clochettes des sœurs pour demander un peu de silence, nous allons jouer dehors avec les petits et les grands. On court, on se dépense, on danse… Cela ne nous semble pas toujours adapté de se défouler avant d’aller se coucher, mais ici c’est comme ça, et il est difficile de faire changer les règles éducatives ! Les repas s’adaptent à la saison, à notre plus grand bonheur ! Toujours autant de pomme de terre, de féculents, de plats divers et variés, forts salés et sucrés… mais les fruits d’été sont présents, et ça on adore !
LES AUTRES ACTIVITÉS DE NOTRE QUOTIDIEN
Avec les sœurs, nous passons un peu de temps à discuter, parler des enfants, partager la messe certains matins, organiser la venue des volontaires pour les camps d’été…
Sœur Mariam poursuit ses leçons de français avec professeur Clémence ! Les deux cours par semaine sont l’occasion d’échanger sur des sujets divers et de créer un lien particulier avec cette religieuse dynamique et toujours motivée ! Apprendre à lire l’heure, le passé composé, le futur, les fruits et légumes… sont les dernières leçons en date !
Le matin, nous en profitons aussi pour faire un peu de sport, préparer nos activités de la semaine, et pour Marie, de travailler son barreau qu’elle passera en septembre prochain !
Mardi 10H : Clémence et Augustine, notre coloc et autre volontaire, passent un peu de temps avec les personnes âgées qui viennent tous les jours dans un des bâtiments du centre des sœurs. Le lien se créé petit à petit malgré notre difficulté à échanger. Jeux de balle, musique de Charles Aznavour, jeux de société, de mimes, piano… Leur sourire et leurs gestes affectueux sont réellement touchants !
LE CENTRE KASA
Avec Anna, la responsable de la francophonie du centre Kasa, nous allons 1 ou 2 fois par semaine dans les écoles, rencontrer la classe de français et leur profess
eur. Nous animons des petits ateliers ludiques et créatifs. Le thème du mois dernier était la PAIX. Les enfants ont créé des cartes postales sur ce thème. Au préalable nous avons fait un brain-storming. Nous avons été marquées par les mots des enfants autour de la guerre, évènement qui les a réellement marqués !
Avec les adultes, nous organisons tous les mois un Café Culture. Leur enthousiasme à se rencontrer pour échanger en français est toujours impressionnant ! Une de nos rencontres s’est faite autour des Artisans de la Paix dans le monde. Dernièrement, nous avons organisé notre café culture sur nos villes respectives. Nous les avons fait voyager à Lille où habite Marie, et à Tours où vit Clémence.
NOTRE VIE À GYUMRI
Nous aimons nous balader dans notre quartier Ani et flâner dans le centre de Gyumri, avec nos amis Charlotte, Augustine, Nathan et les Arméniennes Tigranoui et Hanguin. Elles nous ont d’ailleurs offert un shooting photo en tenues traditionnelles appellées les Taraz. Presque de vrais arméniennes ! Nous avons également assisté à un défilé dans le jardin d’un musée.
Le printemps ici dure très peu de temps. En quelques semaines nous avons vu les paysages verdirent et fleurirent. Les jonquilles puis les tulipes, les lilas, les abricotiers en fleurs et les arbres fruitiers à foison colorent les paysages de toute l’Arménie. A Gyumri la température est agréable, il fait beau mais parfois quelques orages font leur apparition ! Les coupures de courant sont fréquentes, ce qui n’étonne plus personne !
– Clémence-
» Quatre mois et demi extraordinaires en Arménie, et la joie d’y rester quelques semaines encore ! Cette grande parenthèse dans ma vie française me plait beaucoup. Ce pays est si attachant et notre mission si enrichissante !
Ma mission au centre va désormais prendre un autre tournant avec mon engagement dans les camps d’été organisés par la communauté. Je suis heureuse de vivre autre chose dans ma mission et d’aider les sœurs à organiser la venue des volontaires. La vie au centre va tout de même me manquer… L’attachement avec les enfants est de plus en plus fort, et c’est appréciable de les voir grandir, de se lier d’amitié les uns avec les autres
Ce que j’aime aussi dans cette mission est la diversité des activités, que ce soit avec KASA, avec les personnes âgées ou des petites missions avec d’autres associations à droite et à gauche. Pas un jour se ressemble, et c’est ce que j’apprécie !
Nous avons trouvé un réel équilibre dans cette aventure grâce à des moments de « pause » lors des week-ends. Cela nous permet de découvrir le pays, sa nature, ses villes, sa population, ses spécialités culinaires, et de nous créer un groupe d’amis. C’est toujours un immense plaisir de voyager, mais aussi de revenir ressourcées le lundi pour poursuivre nos missions !
Et comment ne pas parler de mon binôme d’aventure, Marie ? Une magnifique rencontre ! Nous nous complétons et nous entendons merveilleusement bien, ce qui est une réelle force pour cette mission ! Mais Marie quitte l’Arménie et moi je démarre les camps d’été… Une nouvelle aventure commence ! »
Avec Clémence nous avons dit au revoir aux personnes âgées du centre, avec qui nous avions partagé des moments de jeux, de musiques, et de discussions, avec l’aide de Luce pour la traduction. Les adieux ont continué avec les jeunes handicapés du centre Emilie Aregak, avec qui je jardinais. J’ai été touché par leur simplicité de contact, leurs rires communicatifs. Je les quitte le cœur gros ! Mes élèves du cours de français de Entanik m’ont offert une tasse à l’effigie de Gyumri pour que je ne les oublie pas et m’ont emmenée manger des donuts arméniens avec leurs petites économies… Nous avons marché tous ensemble dans notre quartier Ani, quartier pauvre de Gyumri mais auquel je me suis beaucoup attachée : les gens se connaissent, on se dit bonjour, on discute, on étend son linge, on fait ses courses, la vie en toute simplicité ! J’ai aussi dit aurevoir au centre Little Prince, après avoir planté nos semis en pleine terre, les légumes poussent petit à petit, j’espère qu’ils se régaleront cet été !
Le sens de l’accueil des Arméniens.
Que ce soit dans la rue, en entrant dans une maison d’hôtes, en randonnée, en passant du temps dans les différents centres sociaux, je suis toujours surprise et touchée par les multiples marques d’affections de chacun qui souvent passent par des cadeaux : fleurs, bijoux, bonbons et par le partage d’un traditionnel café arménien ! Au premier abord, les visages sont souvent fermés, emplis de tristesse, mais une fois que la bouche s’ouvre, je découvre un grand cœur en chacun ! Les Arméniens souffrent ; de la guerre, de la pauvreté matérielle, de leur histoire que l’on sent gravée dans leurs esprits, mais c’est un peuple accroché à un désir de vivre plus fort que tout.
Dix jours de camp à Tsakhkadzor.
Du 20 au 30 juin, je suis partie en camp à Tsakhadzor, ville située dans les montagnes, proche du lac Sevan. Les sœurs ont lancé il y a plus de 25 ans, des camps d’été pour les enfants pauvres des villages. Avec 5 camps à la suite, plus de 1000 enfants profitent chaque année de ce bol d’air dont ils ont tant besoin. Les journées sont bien chargées, les enfants choisissent les cours qu’ils désirent suivre le matin : français, anglais, couture, dessin, danse, sport, etc (je m’occupe des leçons de français avec Clémence). 5 cours de 40 min s’enchaînent avec des enfants de tout niveau, parfois ayant soif d’apprendre, parfois tout l’inverse … Leur capacité de concentration et d’apprentissage nous interpellent. Nous comprenons rapidement que seuls des jeux les gardent fixes quelques minutes, alors nous enchaînons des activités autour des couleurs, des chiffres, des jours de la semaine ou encore des ateliers de présentation avec des marionnettes qui leurs plaisent beaucoup ! Je suis aussi étonnée de leur engouement pour les livres pour enfants, tout en français mais avec des images.
La pauvreté ressort parfois, cependant quelle joie de voir les enfants s’épanouir entre eux, et en particulier le soir pendant les veillées ! Les innombrables costumes dont disposent les sœurs leurs permettent de s’évader dans des imaginaires, ils sont si fiers de monter sur scène ! Leurs danses sont belles, on sent qu’ils ont cela dans le sang ! Tout comme les chants que nous reprenons tous les soirs dans la bonne humeur qui règne en permanence ici. Le dernier soir, une grande veillée est organisée avec un feu de bois à l’extérieur, et d’innombrables danses : beaucoup de joie et d’émotions !
Pour les enfants, ces 10 jours rythmés par la prière quotidienne, la levée des couleurs en uniforme, le dérouillage (sur un fond de macarena), les cours, les repas, les jeux en extérieur et veillées sont des vacances rêvées et pour les volontaires comme moi, des souvenirs impérissables et une belle leçon de vie !
Sans oublier des week-ends de qualité.
Les week-ends nous ne perdons pas le rythme adopté depuis le début : monastères, randos, restos, nuit chez l’habitant et rires ! Absolument conquise par ce pays, je ne me lasse pas de tant de beaux et variés paysages. 3 jours de week-end dans le Sud, me font tomber amoureuse du monastère de Noravank : entouré de roches orangées, j’en reste ébahie quelques temps avant de poursuivre la route vers Goris et ses habitations troglodytes en passant par des cascades magnifiques. L’ascension du mont Aragat avec Charlotte, nous fait plonger dans une atmosphère tout autre, montée en raquette et à pied, descente en luge sans luge !
Paul est en mission au foyer Notre Dame des Douleurs à Ghodras au Liban, où pendant quelques mois il est au service des personnes âgées.
Au cœur du foyer Notre Dame des Douleurs.
Niché dans la montagne libanaise, loin de l’agitation de la côte et du bruit de la ville le » foyer de vieillards » de Ghodras est un lieu de tranquillité. De l’extérieur, la sérénité transparait, l’imposant bâtiment surplombe une mer lisse à l’horizon, le vent souffle avec douceur sur les chênes et pins avoisinant, seul le sifflement des oiseaux rythme le silence. Le calme est apparent, une fois la porte ouverte c’est bien dans un lieu plein de vie dans lequel on pénètre. Soixante-dix fils et filles dont s’occupent trois Sœurs habitent la maison. Une famille nombreuse qui est en mouvements perpétuels. Dans les longs couloirs, on marche, on roule, on déambule. Dans les salles communes – dont la principale nommée Agora – on discute, on bavarde, on crie. L’animation est assurée par un ballet d’aide soignants et d’infirmières.
Le profil des résidents est varié, certains sont ici pour se rétablir suite à une opération, une maladie, d’autres par nécessité, leur famille ne pouvant s’occuper d’eux. Le niveau d’autonomie diffère donc d’une personne à l’autre : la motricité est un handicap qui affecte particulièrement les résidents, beaucoup se déplacent en des fauteuils roulant ; la tête devient également plus fragile avec l’âge. Au troisième étage, se trouve donc un secteur clos réservé aux patients dits « Alzheimer » pour leur permettre de se mouvoir en toute liberté sans mettre leur vie en danger.
Vivre en foyer, c’est vivre en communauté.
Vivre en foyer cela signifie partager le quotidien de l’autre, se soumettre aux règles de la maison. Ce n’est par forcément facile à un âge avancé où l’on pourrait exiger un soin particulier. Mais que faire quand les enfants sont loin, faisant partie de cette génération libanaise qui a émigré au Canada, en France, en Italie. Comme dans toute structure d’accueil de personnes âgées, il n’y a pas assez de personnel pour les tâches les moins qualifiées mais essentielles : ménage, douche, vaisselle… Rien ne remplace le traitement individuel à la maison. Certains résidents ne peuvent le concevoir et exigent sans arrêt qu’on leur rende service : « apportez-moi une bouteille d’eau ! Mon téléphone ! Je suis mal installé ! »
Le volontaire a cette marge de liberté par rapport aux aides-soignants qui lui permet de prendre vraiment le temps avec chaque résident. Il ne voit pas dans ces demandes des plaintes mais un service particulier qu’il s’attache de rendre pour le confort du résident c’est aussi une occasion de dialoguer. Pour les aides-soignantes au contraire cela leur pèse, ne pouvant se démultiplier et donc répondre au besoin de chacun. Malgré des attitudes parfois brusques, elles témoignent d’une vraie bienveillance à l’égard de chacun et d’un sincère dévouement à la tâche.
Quant au quotidien, la chorégraphie débute chaque matin par le lever et le petit déjeuner des résidents. Tout le monde n’est pas au diapason, il faut dire deux aides-soignantes s’occupent de au minimum huit personnes, la plupart nécessitent une vraie aide pour s’habiller, au moins pour se doucher ou pour déguster son petit-déjeuner. La présence du volontaire est tout à fait bienvenue pour cette tâche. Si la plupart peuvent manger tout seul, un groupe est lui complétement dépendant. Assis dans leur fauteuil, affaiblis par le handicap ils ont besoin qu’on les serve à la petite cuillère. Il est déjà l’heure de la messe, c’est alors un train de fauteuils qui se dirige vers l’Eglise. Les résidents sont très assidus à l’office, il compte beaucoup pour eux et ils participent de vive voix, même si la note n’est pas toujours bonne. C’est une vraie chance que d’avoir la messe tous les jours, elle joue pleinement ce rôle de source dans laquelle on puise quand on a soif.
Sur un plan matériel la maison est tout à fait confortable. Toute une partie est même très moderne, les chambres y sont très bien équipées avec salle de bain individuelle, lit mécanisé, et télévision. La montagne nous sépare géographiquement du tumulte de l’actualité libanaise. Si certains se tiennent au courant par l’Orient Le Jour et la télévision, ils restent pour la plupart isolés de la crise du pays. Celle dont ils ont pu faire l’expérience est celle de la COVID qui a transformé le foyer en lieu hermétiquement clos pendant une longue période. Mais le printemps a apporté ses lots de vaccin, et la maison a pu progressivement s’ouvrir sur l’extérieur. Les visites de familles et proches ont repris pour le plus grand bonheur des résidents. Ils reviennent du sas le sourire en bouche et les mains pleines de présents : chocolat, biscuits, vêtements…
Le temps du récit.
Les expressions de gratitude sont nombreuses, je suis constamment remercié pour le service que je rends. Les marques d’affection sont attendrissantes : ils aiment à serrer la main, à envoyer des baisers de loin, un mot gentil. Je suis particulièrement touché par le « Bonjour Habibi» de Sœur Barbara 97 ans, qui est ma motivation de chaque matin. Il en est un autre fruit que je trouve particulièrement savoureux. Celui des histoires racontées. Je pense que l’on peut comparer le foyer de vieillards à un recueil de contes. Chaque personne est un chapitre d’une aventure humaine. Je peux rester des heures à écouter l’un des résidents me raconter son métier, ses déplacements au Liban et dans le monde. Ces personnes sont des trésors d’expérience : que de parcours de vie différents, que d’aventures traversées. Nés pour la plupart il y a 80 ou 70 ans, ils ont connus un monde si différent de celui d’aujourd’hui. Ils ont grandi dans un Liban qui venait d’acquérir son indépendance, dans un contexte de guerre froide, de conflit israélo-Palestinien. Tous ont subi la guerre civile libanaise. Je reste sans voix face à ce récit d’une résidente née à Jaffa, et donc palestinienne qui a dû quitter à l’âge de cinq ans son pays pour le Liban, suite à la création de l’Etat d’Israël en 1948. Ou bien de cette autre qui témoigne de comment une petite fille grandit dans l’Egypte de Nasser. L’histoire contemporaine de la région est riche d’une histoire conflictuelle. Ils sont tous les témoignages des changements du Moyen-Orient.
Servir au foyer de vieillards est une école de l’humilité, les anciens sont toujours source d’enseignement pour qui sait les écouter. Veiller sur eux c’est comprendre un peu mieux le monde qu’ils nous laissent en héritage.
Raphaële est volontaire au JRS d’Athènes pour cinq mois. Elle travaille dans l’aide aux réfugiés en dispensant des cours de langue, et faisant de la distribution alimentaire et de vêtements.
Comme le temps file !
Vivre le moment présent en le comblant d’amour » Mgr Van Thuan.
Le mois de juin a filé à une vitesse folle si bien que j’ai à peine eu le temps de réaliser que j’entame à présent mon dernier mois de mission puisque je rentre en France le 30 juillet prochain. Comment résumer un mois si riche en rencontres, discussions et découvertes ? Ce n’est jamais tâche aisée.
Dans nos activités, rien n’a véritablement changé mis à part le fait que les gens nous connaissent vraiment bien à présent. Comme cela fait au moins 4 mois que nous sommes là avec les autres volontaires, nous finissons par avoir nos habitués quand nous venons à Victoria Square. Les enfants nous attendent car ils savent exactement quel jour nous venons et quelle joie à chaque fois de voir leurs visages s’éclairer à notre arrivée et se précipiter vers nous pour entamer une partie de football endiablée ou pour sauter à la corde à toute vitesse !
Ce que nous aimons aussi dans ces moments-là, c’est discuter avec les parents qui bien souvent restent stoïques sur leur banc à nous regarder, épuisés par un quotidien plus que difficile et soulagés de voir que nous allons nous occuper de leurs enfants pendant un petit moment. Quand nous sommes deux ou trois, nous n’avons pas forcément le temps de le faire mais dernièrement, à force de parler de nos après-midi jeux à nos amis rencontrés à Athènes, nous avons eu de la main d’œuvre supplémentaire pour jouer avec les enfants ce qui nous a laissé le temps d’aller papoter avec les parents et de leur parler de notre organisation.
Les belles rencontres à Victoria Square
Car en effet le but de ces après-midis est certes de distraire parents et enfants mais surtout de créer du lien dans le quartier. De nouvelles familles arrivent et partent tous les jours, et même si le décor de la misère reste malheureusement le même, les visages changent régulièrement. Beaucoup ne connaissent pas les services d’hygiène que nous proposons au Woman Day Center ou les cours de langues que nous donnons aux Magistories et c’est donc l’occasion parfaite d’en parler avec eux.
Et cela fonctionne à merveille ! L’autre jour nous avons ainsi vu débarquer un vendredi après-midi tout un groupe de grand-mères afghanes au Woman Day Center venues prendre une douche ! Qu’elles étaient mignonnes toutes ces petites mamies, toute excitées par l’activité du jour qu’était la douche ! Elles discutaient à bâtons rompus et même si l’on ne comprenait pas un mot de ce qu’elles disaient, la joie se lisait sur leur visage. C’est vraiment dans ce genre de moment que l’on prend véritablement conscience de notre rôle dans la mission, ramener un sourire sur des visages parfois ravagés compense toutes les difficultés de la journée !
Nous avons également ce mois-ci eu la visite de Soeur Maria José, sœur portugaise de la même communauté que les sœurs avec lesquelles nous vivons, venues leur rendre visite pendant une semaine en tant que responsable de la province grecque. Il est toujours enrichissant d’avoir de nouveaux arrivages dans la mission car ils apportent une fraîcheur et un regard extérieur objectif sur l’ensemble de nos actions dont il est précieux de tenir compte. J’ai été très impressionnée par la capacité de méditation de cette sœur, capable de rester silencieuse pendant de longues minutes au milieu du chaos ambulant. Car il faut voir l’ambiance qui règne dans ce square, c’est une belle cacophonie entre les passants sortant du métro, les enfants hurlant à qui mieux mieux et les adultes assis sur les bancs ou par terre entretenant des discussions animées.
Cette sœur m’a vraiment montré combien au cœur de Victoria Square, Dieu était là et agissait par notre biais, dans le silence comme dans le bruit. Quelle belle découverte ! Il est vrai que lorsque l’on est dans l’action, l’on ne se rend pas complètement compte du bien que l’on fait. Jouer avec les enfants, parler avec les parents peut paraître, en somme toute, assez anodin. Je ne suis pas en prière à chaque fois que je shoote dans le ballon ou que je tourne la corde à sauter.
Mais Maria José nous a vraiment fait prendre conscience combien ces petites actions du quotidien en réalité nous dépassaient complètement et avaient une portée bien plus grande que celle que l’on imagine : c’est tout simplement l’amour de Dieu que nous donnons à tous ces gens ! Par nos sourires, nos paroles, nos gestes, nous donnons de l’amour et en recevons à notre tour. C’est extraordinaire de se rendre compte que nous tous faisons partie de cette chaîne d’amour avec toutes ces petits actes que nous posons au quotidien, aussi insignifiants soient-ils. Les faire avec amour leur donne toute leur valeur ! « Vivre le moment présent en le comblant d’amour », ô combien cette petite phrase de Mgr Van Thuan prend tout son sens à présent.
Charlotte est en Arménie depuis février, elle vient en aide aux personnes âgées au centre Caritas Armenia Day Elederly center de Gyumri.
La commémoration du génocide arménien
Le 24 avril, c’est le jour de commémoration du génocide arménien. C’est un jour férié durant lequel des milliers d’ Arméniens viennent se recueillir au mémorial. Chacun dépose une fleur autour de la flamme éternelle. Impressionnant d’en voir autant !
Le 23 au soir, une marche aux flambeaux est organisée. Nous traversons Erevan en partant de l’Opéra pour rejoindre le mémorial situé sur une colline qui domine tout Erevan. La vue est incroyable, on aperçoit même le Mont Ararat à l’horizon ! Ce mémorial a été construit en 1968 en mémoire à toutes les victimes du génocide qui a frappé les arméniens à partir de 1915.
Un recueillement douloureux
Nous emmenons les personnes âgées du centre se recueillir dans un cimetière proche de Gyumri. Un grand nombre de soldats morts en novembre dernier y reposent aujourd’hui. Leurs tombes sont signalées par un drapeau arménien. C’est toujours douloureux lorsque nous empruntons cette route de voir autant de drapeaux flotter au vent. C’est un moment bouleversant. Plusieurs des personnes âgées qui m’accompagnent insistent pour me montrer, effondrées, la tombe de leur petit-fils à peine âgé d’une vingtaine d’années.
Cette journée me fait prendre conscience de la réalité douloureuse dans laquelle vivent les arméniens encore aujourd’hui : génocides, tremblement de terre puis guerres, ce peuple n’est malheureusement jamais en paix…
Une journée au centre de Tashir
Avec Tigranuhi et Armenuhi, deux salariés de l’équipe Caritas, nous partons une journée au centre de Tashir. Cette ville est située à 2h30 au Nord de Gyumri, proche de la frontière géorgienne. Nous allons rendre visite à ce centre Caritas qui accueille une cinquantaine de personnes âgées à la journée. C’est le même fonctionnement que le centre de Gyumri dans lequel j’effectue ma mission. Nous déjeunons avec l’équipe des salariés et les cuisinières puis nous passons du temps auprès des personnes âgées. Lorsque nous repartons, nous croisons une chorale d’enfants s’apprêtant à chanter.
La visite des musées
Le 18 mai, c’est la journée des musées gratuits. Nous en profitons pour y emmener les personnes âgées qui peuvent encore se déplacer sans trop de difficultés. Je suis impressionnée par leur tonicité ! Les musées ne sont pas tout proches et nous restons debout assez longtemps. Par moment, j’ai l’impression d’encadrer un groupe d’enfants. Dès qu’on ne les regarde plus, les bêtises commencent : en me retournant, je vois l’une des personnes âgées très naturellement assise sur une chaise, mais pas n’importe quelle chaise… Une chaise d’époque mise en exposition dans le musée. Vous l’aurez compris, à son grand regret, elle ne profitera que quelques instants de cette superbe chaise, jusqu’à ce qu’un gardien vienne gentiment la déloger.
La vie au centre
Au centre, les personnes âgées sont bien occupées entre la fabrication de chaussons, les échecs, le tricot pour certains, les puzzles de plus de 1000 pièces, les jeux de cartes, les concours de dessins, le loto où ils misent réellement de l’argent (je vous rassure, l’équivalent d’un quart de centime par manche), sans oublier bien sûr le temps passé sur le dance floor ! Je suis d’ailleurs chaque fois admiratrice devant tant de dynamisme pour danser à leur âge. Un prêtre vient une fois par semaine pour célébrer la messe et ils ont également la chance de se faire couper les cheveux par une coiffeuse qui vient ponctuellement au centre. Pour ma part, je continue ma mission qui se passe toujours aussi bien en passant du salon où je joue et danse avec les personnes âgées, à la cuisine pour aider les cuisinières, et à la salle à manger pour le service des repas. La journée est bien rythmée ! Je continue également certaines matinées à rendre visite et à apporter les dons de provisions dans les Domiks (sorte de bidonvilles).
Excursion à Garni et Gherart
Le jour de l’excursion que nous préparons depuis plusieurs semaines est arrivé ! Nous emmenons les personnes âgées à 3 heures de Gyumri, en camionnette, pour visiter deux lieux incontournables en Arménie : le temple de Garni, datant du Ier siècle et le monastère de Gherart fondé au XIIIe siècle.
Le week-end, avec d’autres volontaires, nous profitons de notre temps libre pour partir à la découverte de l’Arménie. Cela nous permet de faire une vraie coupure dans notre mission et de refaire le plein d’énergie pour la semaine suivante. Ces belles escapades nous permettent d’aller à la rencontre des Arméniens et de découvrir les coutumes en fonction de leurs régions. N’ayant pas beaucoup d’étrangers sur leur territoire, ils sont souvent impressionnés par le fait que nous démarrions la conversation en arménien, ce qui rend l’échange souvent bien amusant. Ce peuple me fascine chaque fois par sa profonde bienveillance et son hospitalité. Je ne m’attendais pas à une telle variété de paysages dans un si petit pays. Les régions sont très différentes avec chaque fois des paysages qui font rêver ! A défaut de ne pas avoir de mer, les Arméniens disposent de plusieurs lacs dans lesquels ils se baignent. Leur lac Sevan (1 242 km²) est considéré comme une véritable « Mer intérieure ».
Mgr Pascal Gollnisch s’est exprimé dans La Croix à l’occasion de la réunion ce jeudi 1er juillet 2021 des chefs des Églises chrétiennes du Liban à Rome. La rencontre est «une journée de réflexion sur la préoccupante situation du pays» et de «prière pour le don de la paix et de la stabilité».
« Le Liban a besoin de soutien économique et diplomatique, mais il a surtout besoin de signes d’espérance. Il faut multiplier ces signes ! Cette rencontre à Rome sera l’occasion de s’adresser à la communauté internationale – par la voix du pape ou par celles des chefs des Églises libanaises -, ainsi qu’aux Libanais eux-mêmes. Il faut leur répéter que la solution viendra d’eux. Les Libanais ont les ressources pour sortir de cette crise. D’ailleurs, dans la situation actuelle, L’Œuvre d’Orient n’aidera aucun Libanais à quitter son pays. »
Propos recueillis par Mélinée Le Priol
→ Retrouvez l’interview de Vincent Gelot et Mgr Pascal Gollnisch sur la situation du Liban ici sur RCF
Louis-Marie, en mission pour un an auprès des jeunes polyhandicapés d’Anta Akhi au Liban. Educateur spécialisé de formation, il y apprend « l’amour et la bienveillance » auprès des résidents du foyer.
La vallée de la Qadisha
Je vous écris ces mots, perché dans le monastère de Qannoubine. Après 3 jours de randonnée, Edith et moi sommes arrivés au monastère, dans la vallée de la Qadisha (la vallée des Saints). Cernée de montagnes, la gorge renferme des merveilles. Entre les monastères, les ermitages, les grottes ou même simplement les petites maisons isolées où te proposer un café et de fumer le narguilé fera office de salutation. Tout y est pour se sentir hors du temps, le paysage est magnifique et ressourçant. […]
Cette semaine de coupure m’a fait grand bien, elle me remet sur les rails de ma mission et me redonne l’énergie dont j’ai besoin pour faire les choses avec tout l’amour et la bienveillance qu’elles demandent pour être bien faites.
Les missions à Anta Akhi
Le temps passe à une vitesse impressionnante ici ! Je n’arrive pas à croire que je suis au terme de mon 6e mois à Anta Akhi. Nous partageons toujours plus de moments profonds de simplicité, de joie, de respect les uns les autres. Par exemple : Je donnais le bain à Elie Khoury dernièrement et il n’a pas cessé de me remercier pour le moindre geste que je faisais pour lui. Ça en devenait même trop ! Nous avons ri, et à mon tour je l’ai remercié pour ce qu’il me fait vivre lorsque je l’accompagne. La gratitude des jeunes est très grande. Souvent lorsqu’ils sont pointilleux sur des détails que je vais trouver insignifiant comme par exemple la manière de ranger la brosse à dents de Philippe dans son gobelet, ou de bien mettre ses chaussures au pied de son lit avec les lacets à l’intérieur. Ces choses-là ils me les demandent avec tact et leurs remerciements me font prendre conscience de l’importance des gestes que je fais. Encore une fois, on travaille ensemble ! […]
Merci d’avoir pris le temps de me lire, je vous souhaite un mois de juin aussi ensoleillé que le mien !