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Rendons son toit à la cathédrale d’Alep

Un des joyaux du patrimoine de la ville

La cathédrale maronite Saint-Élie se situe dans le quartier des églises historiques de Jdeidé, à Alep. Sa construction remonte à 1873. Cette cathédrale fait partie des bijoux du patrimoine syrien et représente un sanctuaire emblématique pour la communauté chrétienne de la ville. C’est l’une des plus belles et anciennes cathédrales d’Alep (comme ordre d’idée, le carillon de la cathédrale équivaut localement aux cloches de Notre-Dame de Paris).

Malheureusement, à cause de la guerre en Syrie, la cathédrale a été très endommagée. Son toit s’est effondré sous une pluie d’obus en août 2012 et l’intérieur de la cathédrale a été ravagé en 2015 par les bombardements. Aujourd’hui la population souhaite lui redonner vie.

L’Œuvre d’Orient a financé la rénovation de l’édifice. Actuellement, une vingtaine de spécialistes des pierres de tailles sont en train de remplacer les pierres touchées durant la guerre. Ensuite, le ravalement intérieur sera effectué avec de la chaux à la place du ciment. Il s’agit maintenant de financer l’installation de la nouvelle charpente et de reconstruire le toit.

Mgr Joseph Tobji, évêque de la cathédrale Saint-Elie porte le projet de sa cathédrale. Notre chargé de mission pour la Syrie, Vincent Gelot, coordonne le projet.

 

Une campagne de financement participatif sur internet

Mardi 7 mai, pour la première fois l’Œuvre d’Orient lance un projet de financement participatif pour un projet qu’elle soutient : la rénovation de la charpente de la cathédrale d’Alep.

La campagne débutera mardi 7 mai 2019 pour une durée de 30 jours. Avec un objectif de 10 000 euros, elle vise à financer les 10 jours d’installation de la charpente.

Retrouvez et soutenez le projet sur https://dartagnans.fr/fr/projects/rendons-son-toit-a-la-cathedrale-d-alep-syrie/campaign

 

Regards croisé sur le Prix littéraire : les auteurs répondent à nos questions 3/3

Lire et écrire sur les chrétiens d’Orient, pourquoi ?

A l’occasion du Prix littéraire, nous avons été pousser la porte des auteur plébiscités pour leur poser nos questions. Retrouvez les deux séries précédentes ici et .

Aujourd’hui, focus sur le patrimoine oriental chrétien ! Chrétiens d’Orient mon Amour, est un ouvrage collectif écrit comme une « déclaration d’amour » : des articles classés par ordre alphabétique, de « Accueil » à « Yézidis », en passant par « Coptes », « Dhimmi » ou encore « Musique »… qui dressent un tableau authentique des diverses manières d’être chrétien en Orient aujourd’hui.  Amir Harrak, professeur d’araméen à l’université de Toronto, nous fait découvrir l’art chrétien du Nord de l’Irak du XIIIe siècle à travers le monastère de Mar-Behnam.  Enfin, l’architecte Jean-Christophe Gentric rend hommage à l’Éthiopie et à sa culture chrétienne florissante, à travers un livre de photos, agrémentées d’explications sur le patrimoine éthiopien chrétien : on y trouve notamment de belles photos des célèbres églises monolithiques de Lalibela et de paysages à couper le souffle.

Marie Thibaut de Maisières et Simon Najm, Chrétiens d’Orient, mon Amour

  • (c)B.Lannoo
  • – Pourquoi avez-vous décidé d’écrire sur les chrétiens d’Orient ?

Simon Najm : « Les minorités au Moyen-Orient sont mises à très rude épreuve depuis des décennies. Et c’est tout leur patrimoine culturel millénaire qui est en danger. J’ai la conviction qu’écrire, photographier, témoigner et raconter les chrétiens d’Orient, c’est faire vivre leurs richesses et leur diversité culturelle. De plus, notre livre est venu au projet de l’action de terrain de notre association, le CSCO, qui aide les minorités à rester vivre en Orient. »

Marie Thibaut de Maisières : « Mon mari, et donc mes quatre enfants, sont d’origine arménienne. Rassembler tous ces auteurs pour raconter les chrétiens d’Orient, ça a été pour moi un immense voyage dans la culture d’origine de ceux que j’aime le plus au monde. »

  • – Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?

Marie Thibaut de Maisières : « Ce livre est une déclaration d’amour classée par ordre alphabétique. Ce livre a été conçu comme une mosaïque, à l’image de la diversité des chrétiens en Orient. Des boîtes de nuit de Beyrouth aux premiers rangs des églises coptes orthodoxes d’Al-MInya, de la vieille diaspora arménienne aux camps de réfugiés en passant par les zones de guerre syriennes et la fragile reconstruction irakienne de la plaine de Ninive : au fil des pages et des entrées se dessinent ainsi les contours d’une réalité multiple que nous nommons, sans vraiment la connaître, « chrétienté d’Orient ».« 

  • – En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?

Marie Thibaut de Maisières : « Ce livre est un regard croisé entre Orient et Occident. Nous y avons réuni des experts passionnés, des Occidentaux et des Orientaux et d’autres qui ne savent plus ce qu’ils sont, des gens de foi et des gens de goût, des personnes en colère et des optimistes, mais surtout des amis. Pas vraiment scientifique, encore moins cabalistique, chacun raconte, à sa manière et avec tout son amour, « sa chrétienté orientale ». »

Amir Harrak, Le monastère de Mar-Behnam à la période atabeg – XIIIe siècle

  • – Pourquoi avez-vous décidé d’écrire sur ce sujet ?

« Le monastère de Mar-Behnam, près de Mossoul en Irak, marque l’apogée de l’architecture et de l’art du XIIIe siècle. Saccagé par l’État islamique en 2014, le but de mon livre est de le sauvegarder en image et sous la forme d’une étude de ce chef-d’oeuvre chrétien et monacal unique. »

  • – Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?

« Ce livre contient la première traduction française des actes de saint Behnam et une étude approfondie de l’architecture, de l’iconographie et de l’épigraphie de son église, qui toutes indiquent comment l’Eucharistie était célébrée vers 1250 en Mésopotamie. Une telle étude justifie sa place dans le prix. »

  • – En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?

« Alors que les églises gothiques s’élevaient en Europe au cours du XIIIe siècle, le lecteur européen saura que les chrétiens d’Orient étaient aussi zélés et aussi professionnels dans l’expression de leur foi à travers l’art et l’architecture, d’où l’art au service de la foi.« 

 

Jean-Christophe Gentric, Au coeur de l’Éthiopie chrétienne. Les bâtisseurs du divin.

  • – Pourquoi avez-vous décidé d’écrire sur les chrétiens d’Éthiopie ?

« L’Éthiopie est le berceau de l’humanité. C’est aussi un pays de tradition biblique depuis plus de mille ans avant la venue du Christ avec la reine de Saba et le royaume d’Axoum. Avec plus de seize siècles d’histoire, l’Église d’Éthiopie a développé une ferveur divine unique dans le monde chrétien : c’est cette force d’unification du pays qui m’a décidé à visiter les anciens royaumes chrétiens et à écrire mon ouvrage. »

  • – Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?

« L’Éthiopie est le berceau du christianisme en Afrique depuis le IVe siècle et c’est la plus ancienne des Églises d’Afrique, avec actuellement plus de 60 millions de chrétiens orthodoxes, soit les deux tiers de la population. L’Éthiopie est imprégnée d’une foi et d’une ferveur divine depuis plus de seize siècles : mon livre s’attache à faire découvrir cette singulière ferveur divine qui s’exprime, entre autre, par les églises et les monastères de ce pays. »

  • – En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?

« Mon livre fait découvrir au lecteur occidental les plus étonnantes réalisations de l’art religieux qui soient au monde avec les impressionnantes églises monolithiques creusés à même le roc de Lalibela. Le lecteur découvrira cette « Jérusalem africaine » créée à la fin du XIIe siècle par le saint roi Lalibela. Il ne pourra qu’être également touché par les îles monastiques du lac Tana et leur ferveur divine unique.« 

Rendez-vous le 12 mai pour connaître le lauréat du Prix !

L’Œuvre d’Orient apprend avec une grande tristesse le décès de Jean Vanier

Fondateur de l’Arche en 1964, il a œuvré par sa vie pour un changement de regard de la société sur le handicap.
Il a été l’inspirateur de nombreuses communautés et initiatives partout dans le monde.
Au Moyen-Orient, où le handicap peut rester un tabou, les communautés de l’Arche sont des signes de paix et d’unité extraordinaires où vivent et travaillent ensemble des personnes adultes en situation de handicap mental et ceux qui les accompagnent. Elles sont fondamentalement des lieux œcuméniques et interreligieux.
En Egypte (Minia, Alexandrie et le Caire), en Syrie (Damas) et en Palestine (Bethléem) les 5 communautés de l’Arche soutenues, entre autre par l’Œuvre d’Orient, témoignent au quotidien des dons des personnes handicapées à travers trois dimensions : communautaire, professionnelle et spirituelle.
L’œuvre de Jean Vanier au service des plus fragiles se poursuit grâce aux hommes de bonnes volonté qu’il a su fédérer et à toutes leurs initiatives.
Rendons grâce pour sa vie.

Dimanche 12 mai 2019 : messe annuelle de l’Œuvre d’Orient, à l’église Saint-Sulpice

Traditionnellement en la cathédrale Notre-Dame de Paris, la messe annuelle de l’Œuvre d’Orient aura lieu cette année à l’église Saint-Sulpice suite à l’incendie qui a ravagé la cathédrale.

Dimanche 12 mai 2019, 15 heures.

Église Saint-Sulpice, place Saint-Sulpice, 6e arrondissement, Paris

 

La messe sera retransmise en direct surlogo-KTO-graissé-fond-blanc

En communion avec l’ensemble des Églises orientales

La Divine Liturgie sera célébrée selon le rite melkite par Sa Béatitude Youssef Absi, Patriarche grec melkite catholique d’Antioche et de tout l’Orient.

En présence de Monseigneur Michel Aupetit, Archevêque de Paris et Ordinaire des Orientaux catholiques de France.

A l’issue de la célébration, Mgr Michel Aupetit remettra le 8e Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient, en partenariat avec La Procure, décerné à un ouvrage sur les chrétiens d’Orient.

 

L’Église grecque melkite catholique d’Antioche

Le terme « melkite » vient du syriaque « malka » (roi, empereur). Il désignait les chrétiens des patriarcats de Jérusalem, d’Alexandrie et d’Antioche ayant accepté le concile de Chalcédoine (451) et restant ainsi fidèles à l’empereur de Constantinople.

En 1439, suite à la tentative d’union avec Rome du concile de Florence, une partie de l’Église melkite se prononce en faveur de Rome tandis qu’une autre reste en faveur de Constantinople.

En 1724, à la mort du patriarche Athanasios III Dabbas, une double lignée de patriarches s’instaure, l’une orthodoxe, l’autre catholique. Cinq ans plus tard, Rome reconnaît Cyrille VI Tanas comme patriarche de l’Église grecque melkite catholique.

Le chef de cette Église catholique porte le titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem. Il réside à Damas et répond d’environ deux millions de fidèles en comptant la diaspora.

Les Grecs melkites catholiques suivent le rite byzantin.

La Journée des chrétiens d’Orient : dimanche 26 mai !

Journée de prière et de rencontre avec nos frères d’Orient

Il y a deux mille ans, les chrétiens d’Orient nous évangélisaient. Aujourd’hui, nombre d’entre eux résistent sur leurs terres pour transmettre à leurs enfants cette foi que leurs Pères nous ont apportée.

Saluée par de nombreux patriarches et évêques orientaux, vécue par des centaines de communautés en Orient, la journée des chrétiens d’Orient, instituée le 6e dimanche de Pâques, est un temps de prière et de rencontre.

Dimanches après dimanches, lors des célébrations du temps pascal, les chrétiens d’Orient et d’Occident entendent les Actes des Apôtres et sont ainsi témoins de cette première évangélisation. Certains l’écoutent dans  l’espérance, car Daesh a reculé sur leurs terres, et leurs maisons et sont en train d’être reconstruites. D’autres les reçoivent avec anxiété, face au durcissement de la situation et l’impasse politique de leur pays. Pour tous, ce temps pascal est vécu avec ferveur et intensité.

Nous prierons ce jour-là les uns pour les autres et pour la paix. Des intentions proposées par les chrétiens d’Orient seront lues simultanément dans les communautés que l’Œuvre d’Orient soutient en Irak, Syrie, Égypte, Liban, Terre-Sainte, Roumanie, Inde, Éthiopie, Ukraine… et en France.

 

[VIDEOS] Et vous ? Que ferez-vous pendant la Journée des chrétiens d’Orient ?

 

Comment vivre concrètement cette Journée des chrétiens d’Orient ? #Orientezvous

En se préparant durant la semaine

  • Prier avec Prions en Église : une intention pour chaque jour de la semaine.
  • Inviter les fidèles à rejoindre la communauté de priants chrétiens d’Orient sur le site Hozana
  • Distribuer des autocollants dans votre quartier en invitant les gens à s’associer à cette journée en le collant sur un endroit visible (voiture, ordinateur, vélo, poussette, boîte aux lettres…). A commander auprès de : evenements@oeuvre-orient.fr

Retrouvez les événements organisés en France autour des chrétiens d’Orient sur l’agenda de l’Œuvre d’Orient : www.oeuvre-orient.fr/evenements

 

 

En proposant une action à sa paroisse le jour J

  • Lire l’intention de prière de la journée à la messe dominicale

 » Seigneur, en cette Journée des chrétiens d’Orient, nous te prions pour la paix dans cette région du monde. Donne à nos frères et sœurs d’Orient de garder l’espérance et de croire en un avenir possible sur leurs terres. »

  • Inviter des chrétiens orientaux à participer à la célébration. Pourquoi pas leur demander de chanter un chant dans leur langue ou de dire le Notre Père en araméen ou en arabe ?
  • Offrir la quête pour soutenir les chrétiens d’Orient, en précisant l’intention à l’Œuvre d’Orient.
  • Organiser une conférence, un témoignage, une exposition ou une projection de film, pour informer sur la situation de nos frères en Orient.
  • Accrocher une bâche quelques semaines avant sur le fronton de votre église pour afficher votre communion avec les chrétiens d’Orient – A commander auprès de : evenements@oeuvre-orient.fr
  • Sensibiliser les scouts autour de cette journée. Course solidaire, vente de gâteaux, tombola…

En rencontrant les communautés chrétiennes orientales

Découvrir les églises orientales et leur patrimoine à Paris

  • ► Dimanche 26 mai : Journée Portes Ouvertes dans les paroisses orientales de Paris. Retrouvez bientôt le programme sur notre site.
  • Organisation d’un pot de l’amitié avec la paroisse et les chrétiens orientaux du même quartier.

 

Ils vont la vivre avec nous…

#France – Les 476.000 téléspectateurs fidèles du Jour du Seigneur

« La paix est le désir profond de toute population persécutée ou en situation de conflit, de l’Égypte à l’Irak. Ce n’est pas simplement nous, chrétiens d’Occident, qui plaquons un désir de paix car nous souhaitons du bien à toute personne dans la détresse : nous faisons plus que cela. Par notre prière, nous rejoignons très concrètement le désir profond de la population. Prier pour la paix est un acte de foi. Nous avons eu la preuve très concrète, que ce soit en Syrie, en Irak ou ailleurs, que l’exercice de la violence ou celui de la revanche n’est jamais une solution. Au contraire, parce que nous laissons Dieu agir et guider nos cœurs, nos actions, qu’elles soient sociales, humanitaires ou politiques, iront vers la paix. »

Mgr Pascal Gollnisch

Vicaire général de l’Ordinariat des catholiques orientaux en France, et directeur général de l’Œuvre d’Orient.

#Liban

 » Le 26 mai prochain sera une journée très importante pour les chrétiens du Proche-Orient. Nous sommes vraiment heureux de savoir que les chrétiens de France prieront pour la paix dans le Proche-Orient. Ils vont insister auprès du Seigneur Jésus, notre rédempteur, qu’Il ait pitié de ces communautés qui sont parmi les plus proches de Lui, puisque ces communautés chrétiennes d’Irak et de Syrie parlent toujours le syriaque araméen et qu’ils conservent l’héritage sémitique dans la langue même que Jésus, la Vierge Marie et les Apôtres ont parlée. Merci.

SB Younan, Patriarche syriaque catholique.

#Irak

 » Nous adopterons cette journée en Irak. Voici mes intentions de prière :

  1. Paix et stabilité dans ces pays éprouvés de guerres sanglantes.
  2. Liberté religieuse et liberté de conscience.
  3. Unité des chrétiens d’Orient.
  4. Un islam qui respecte profondément les autres religions.
  5. Retour des réfugiés dans leurs villes et villages : surtout en Irak et Syrie.

En union de prière.

SB Louis Sako, Patriarche des chaldéens.

#Égypte

 » We are very pleased to know that you are praying for peace. In Egypt, we suffer a lot from terrorism, and we are always praying for more stability in our society and other neighboring countries such as Syria, Iraq, Libya and South Soudan. We all trust in the Virgin Mary, through her prayers today, Jesus is a source of peace for all human beings. Thanks for sharing. Yours sincerely. »

Father Bouless Nassief

#Arménie

Toutes les religieuses de la Congrégation se joindront à vous par leurs prières ! Nous remercions de grand cœur l’Œuvre d’Orient pour l’aide colossale apportée aux chrétiens d’Irak et de Syrie dont nos religieuses sont aussi les bénéficiaires. Avec toute mon amitié et l’assurance de mes prières.

Sœur Arousiag, Our Lady of Armenia.

 

Suite à l’annonce de cette journée, nous recevons de nombreux messages de soutien :

 

Ukraine

#Ukraine

Merci pour la prière commune pour l’Ukraine. Dans une prière commune, Dieu nous donnera sa bénédiction et sa paix pour l’Ukraine.

Monseigneur Stephan Meniok, Exarque archiépiscopal de Donestk

 

 

#Liban

Père AtallahMonseigneur,

Christ est ressuscité. Merci pour le dimanche 26 mai, Journées Portes Ouvertes.

Le groupe Reconstruire Ensemble vivra cette journée avec vous au Château Mercier, à Sierre, pendant la rencontre annuelle : Orient – Occident. J’aurai aimé être avec vous ce jour-là.

Père Maroun Atallah, fondateur de l’association « Reconstruire Ensemble »

 

 

#Syrie

Bien cher Monseigneur Gollnish,Père Jeanbart

Je viens de recevoir votre lettre concernant la Journée des Chrétiens d’Orient. Je suis de tout cœur avec vous pour tout ce que vous nous avez écrit dans votre lettre, j’ai demandé à mon Vicaire Général de communiquer ce message à toutes nos paroisses et Institutions pour être avec vous en ce jour de prière. Prier en même temps pour nos Églises et pour l’Eglise de France qui nous a tant aidé grâce à l’Œuvre d’Orient, qui nous est bien chère, nous semble être un signe de gratitude et un devoir. Que le Seigneur bénisse votre cher Pays et y réanime l’âme missionnaire qui avait toujours distingué nos frères chrétiens de France.

Si je peux vous être utile, je pourrai être à Paris à cette occasion. En attendant de vous revoir dans quelques jours, je vous prie d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments de reconnaissance et de gratitude.

+ Mgr Jeanbart, archevêque gréco-catholique d’Alep

 

 

#Turquie

Je m’unis de tout cœur à toutes les intentions pour que le dévouement à la Valeur et la Foi en particulier puissent revivre chez les Chrétiens Orientaux, en France et partout dans le monde. Avec mes meilleurs vœux et l’assurance de mes prières et de mes fidèles.

† Levon Zekiyan, archevêque des arméniens catholiques d’Istanbul

 

 

#Liban

Père Jules BoutrosThank you, well received

God bless You

Père Jules Boutros, Responsable de la pastorale universitaire syro-catholique du Liban

 

 

 

#Liban

Père AssadourianCher Mgr Gollnisch. Un grand merci pour tout ce que vous faites pour l’Eglise en général et nos églises d’Orient…vous pensez toujours à nous et à tous les chrétiens qui ont besoin de vous. On sera en prière avec vous  et surtout durant la journée du 25 Mai on va prier pour tous les Chrétiens du monde mais surtout pour l’Eglise de France que la vierge de Lourdes nous aide à continuer à témoigner pour la Paix, la foi et l’espoir de tous les peuples du monde… En union de prières

Mgr Georges Assadourian, église arménienne catholique

 

 

#Liban

Nous avons profondément apprécié ce message de solidarité de votre honorable association de l’Œuvre d’Orient avec notre église d’Orient, en transmettant la lettre du très Révérend Monseigneur Pascal Gollnisch à tous nos couvents afin que nous soyons tous unis dans la prière pour la paix dans ce monde déchiré par la violence et la haine.

En communion,

Sr Gretta Slaibé, franciscaine de la Croix du Liban maison generalice

Témoignage de Tiphaine, volontaire au Caire

Moi, Tiphaine, 26 ans, diplômée en Ressources Humaines, professeure de français dans une école de jeunes filles à Notre-Dame des Apôtres à Zeitoun, un quartier populaire du Caire.

 

Me voici depuis maintenant deux mois et demi au Caire à l’école Notre Dame des Apôtres dans une communauté religieuse tenue par trois sœurs à Zeitoun.

Zeitoun, « olive » en arabe égyptien, est d’abord un lieu d’apparition mariale entre 1968 et 1970. Marie serait apparue aux chrétiens et musulmans sans laisser de message. Cependant « l’olivier » est le symbole de la paix. Ce lieu d’apparition y prend ainsi tous son sens. Les égyptiens comparent ce lieu à celui de la médaille miraculeuse de la rue du Bac, à Paris.

Au sein de la communauté de Notre-Dame des Apôtres, il y a trois sœurs : une sœur togolaise (Sœur Giselle) et deux autres de la Haute-Égypte (Sœur Mervat et Sœur Marie-Germaine) :

  • Sœur Mervat est la directrice de l’école, elle se donne beaucoup de mal au quotidien et se remet en question pour que les élèves soient épanouies et heureuses à l’école.
  • Sœur Marie-Germaine est la plus âgée, elle est toujours aux petits soins et veille à ce qu’il ne manque de rien au sein de la communauté.
  • Sœur Giselle est très vive, toujours souriante. Elle travaille beaucoup sur le DELF (certification en Français langue étrangère), sur l’intelligence émotionnelle et la pédagogie des enfants et adolescents.

 

Ma mission sur place :

Rencontre avec une professeure dans un restaurant à Héliopolis.

Ma mission au Caire est d’être « « professeur de vie » pour les primaires. Mon rôle est de discuter avec elles, pendant ce cours, sur divers sujets choisis avec soins. Par exemple : la place de la femme en Égypte et en France, l’amitié, l’amour…

Pendant ces cours de vie, j’aime les faire travailler sous forme de jeux. Cela permet de garder leur attention en classe et c’est aussi plus amusant et attrayant.

Mon autre mission est de faire travailler à l’oral les plus grandes sur leurs examens de fin d’année le « DELF » (diplôme d’études de langue Française).

 

Les élèves de l’école

Depuis mon arrivée au Caire, je suis surprise par la spontanéité

Photo de classe

et l’amour de mes élèves envers moi.

En effet, les premiers mots que j’ai appris en arabe égyptien sont « Latifa Gamila », tu es très gentille et « Gamila », tu es très belle !

J’ai l’impression d’être leur deuxième maman pour certaines : elles me confient leurs désarrois, elles sont curieuses et vives d’esprit. Elles aiment parler et en connaître un peu plus sur ma vie en France et la vie française en général. Certaines rêvent d’aller en France !

J’ai été très touchée de recevoir de nombreux cadeaux pour la fête des mères. En effet, en Égypte, le 21 mars, jours de la fête des mères, les professeures traditionnellement reçoivent des cadeaux de leurs élèves.

 

Le corps professoral :

Photos de la fête de l’école avec mes élèves

Les professeures m’ont gentiment très bien intégrée au sein de l’établissement dès la rentrée scolaire du mois de février.

L’entente et l’amitié s’est très rapidement établie entre nous. Les professeures sont toujours présentes pour m’aider quand je ne comprends pas quelque chose, en me rendant service.

Nous avons souvent l’habitude de nous retrouver en salle des professeurs pendant les intercours. Ce moment est très important pour moi, car il me permet de parler avec les unes et les autres afin d’échanger ensemble sur l’histoire de l’Égypte, les différentes religions… Ces moments sont de vrais moments privilégiés, et cela me permet de comprendre les coutumes et la culture de ce pays, grâce à nos partages.

 

Mon intégration en Égypte :

Quand je suis arrivée en Égypte, tout avait un goût différent de la France. Il fallait que je m’adapte, que je m’habitue, que j’apprenne et que je comprenne cette culture égyptienne.

Photo avec Claire (une autre volontaire de l’Œuvre d’Orient) dans la Mosquée Al-Azhar

J’ai été frappé dans un premier temps par la pollution, le trafic, la circulation, les bruits de klaxons et le Mouezzin très sonore ! J’ai appris à traverser une rue sans me faire écraser et quelques phrases en arabe pour me faire comprendre et me débrouiller.

J’ai compris certaines choses dont les bruits de klaxons qui sont en fait des jeux « de morse » entre usagers. Cela leur permet ainsi de se faire comprendre !

Enfin, il y a approximativement 90% de musulmans et 10% de chrétiens principalement orthodoxes, le reste étant catholiques et protestants.

De ce fait, de nombreuses femmes portent le nikab (voile intégral complété par une étoffe et ne laissant apparaître qu’une fente pour les yeux). Cela m’impressionnait au début surtout quand je prenais le métro. Je suis désormais habituée et n’y fais plus attention. Je suis impressionnée par la capacité d’adaptation d’un être humain dans toutes situations !

J’ai eu la chance de m’intégrer rapidement et facilement avec des Égyptiens et Français.

J’ai eu l’occasion de visiter à de nombreuses reprises diverses mosquées et de nombreux monuments. J’ai également participé à de nombreuses excursions et voyages entre amis, ce qui m’a permis de me rendre compte de la beauté de ce pays.

Spirituellement, j’ai rencontré des membres de l’IDÉO (Institut dominicains d’études orientales).

J’ai eu cette chance de pouvoir intégrer un groupe de partage où nous étudions avec un des frères l’Exode dans la Bible. Ces échanges sont très instructifs et très riches.

Ces séances se termineront par un voyage en Haute-Égypte …

 

Mon départ pour une autre mission…

Les cours en Égypte se terminent plus tôt qu’en France, généralement au mois de mai. Cette année, étant donné que le ramadan débute plus tôt que les autres années, les cours se sont terminées au cours du mois d’avril.

Je suis donc contrainte de changer de mission. La deuxième partie de ma mission va se dérouler dans un orphelinat de jeune fille du Sacré Cœur à Gharma. Je rendrai également service de temps en temps dans une maison de retraite à Héliopolis tenue par la congrégation « Notre-Dame des douleurs ».

 

 

Notre-Dame de Paris : Message de Mgr Youssif Mirkis, archevêque de Kirkouk et Sulaymānīyah, en Irak

Message de Monseigneur Youssif Mirkis, archevêque de Kirkouk et Sulaymānīyah, Irak.

 

L’incendie de Notre-Dame montre la fragilité de notre vie et de notre patrimoine religieux et culturel et nous pousse à regarder le monde autrement. A regarder le monde dans le sens du Christ qui malgré cette fragilité nous sauve par l’espérance, par la solidarité. Cette solidarité nous en avons joui surtout avec l’Eglise de France. Les frères qui ont participé à nous aider dans les années difficiles de Daesh, nous leur devons un mot de reconnaissance aujourd’hui, pour leur dire que nous avons cette Semaine Sainte prier pour eux et l’Eglise de France, pour qu’elle soit solide et qu’elle regarde l’avenir avec joie et ténacité.

Je suis conscient de la gravité de cet évènement mais aussi très content que cela ait pu faire bouger les hommes vers une solidarité pour la reconstruire et penser à ce qui pourrait nous être important et pour notre avenir et celui du christianisme.

Après les événements du Sri Lanka, le terrorisme qui frappe d’une façon globale nous montre qu’il faut être vigilant parce que le Christ nous a demandé de l’être à tous les points de vue. Cette vigilance est une qualité du croyant mais c’est aussi une bénédiction, nous n’avons pas de temps à perdre dans des choses futiles et marginales. Prier et veiller, c’est cela l’appel du Christ.

Je le dis à mes frères en France, à qui je dois mes diplômes, mes études et ma reconnaissance : que Dieu vous bénisse et j’espère que Notre Dame sera plus belle qu’avant grâce à la solidarité.

 

Concours de critiques du Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient : nous avons un gagnant !

PREMIER PRIX

Claire Burkel, pour sa critique sur le livre du père Ziad Hilal dans Homs, l’espérance obstinée. Comme elle le dit si bien,

« ce témoignage est fort car il ne s’arrête pas à l’épreuve, aux difficultés, aux souffrances et à la mort, mais il met en lumière toute ressource humaine et spirituelle qui maintient debout. […] Le Père Hilal invite discrètement son lecteur à interroger sa propre foi, sa relation à toute personne blessée et dans le besoin, sa capacité à accueillir les souffrances d’autrui. »

 

« Une seule préoccupation pour Ziad Hilal durant ces 6 années de guerre que subissent la ville de Homs et toute la Syrie, le souci des personnes : des membres de sa communauté jésuite, des sœurs et frères avec qui il partage ce quotidien de terreur, des paroissiens dont le nombre diminue dramatiquement soit par exil, soit par disparition, des familles musulmanes et chrétiennes accueillies, épuisées et manquant de tout, des enfants parfois joueurs, parfois profondément déprimés dans le désœuvrement et la perte de leur insouciance, des handicapés parmi les plus fragiles qui lui sont confiés. Avec simplicité et spontanéité il laisse transparaître son amour pour ses frères et amis. Il se réjouit de tout geste d’amitié, de pardon, de pacification des cœurs, de générosité dans un grand oubli de soi.

Pour réconforter les endeuillés il puise dans la Parole de Dieu ce qui va apaiser, réconcilier, permettre de dépasser la peur pour soi, l’angoisse devant l’inconnu et la perte des repères. L’évangile est travaillé chaque jour pour redonner joie, désir de vivre et de reconstruire, défaire les nœuds de haines. Quelle ingéniosité dans la prédication ! Quelle endurance, alors que pleuvent les bombes, pour nourrir, loger, mettre à l’abri, éduquer, distraire, et envisager l’après ! Ce témoignage est fort car il ne s’arrête pas à l’épreuve, aux difficultés, aux souffrances et à la mort, mais il met en lumière toute ressource humaine et spirituelle qui maintient debout.

De solides fondements lui sont acquis : la spiritualité et le réseau jésuites, les petites communautés de religieuses dont le dévouement est sans limite, la connaissance du terrain, non pas celui des quartiers qui sont bouleversés par les massacres et les destructions, mais celui du cœur de l’homme, et la foi indéfectible dans l’amour de Dieu pour toute sa création. Lui n’est jamais loin, il n’a pas délaissé son peuple.

Le Père Hilal invite discrètement son lecteur à interroger sa propre foi, sa relation à toute personne blessée et dans le besoin, sa capacité à accueillir les souffrances d’autrui. Du pays de Shams nous vient une force d’éveil, aurore de résurrection. »

 

DEUXIEME PRIX

Bruno Blanchy, toujours sur le témoignage du Père Ziad Hilal dans la Syrie en guerre.

« Une foi réelle anime les membres de la communauté et des congrégations voisines. Elle n’empêche pas la peur qui les prend d’une façon tenace durant les longues heures de bombardement intense mais elle permet de garder l’espoir, un espoir insensé, qui à l’évidence puise sa source dans l’Espérance chrétienne. »

« Une balle perdue, arrêtée par un radiateur rapproché de son lit à cause d’une forte fièvre, nous met dans l’ambiance dès le premier chapitre. Cette balle détournée, Ziad Hilal, prêtre d’une communauté de quatre jésuites située dans le centre historique d’Homs, troisième ville de Syrie après Damas et Alep, la transforme en prière. Ce qu’il annonce ainsi avec un humour sous-tendu par la grâce, c’est une plongée progressive dans un univers où l’angoisse et la peur, la mort, sont contre-balancées par la solidarité outrepassant le cloisonnement des confessions. Une mosaïque ; alaouites, chiites, sunnites et les différentes confessions chrétiennes ont tissés des liens avant le conflit dévastateur, vivant alors dans une harmonie que la guerre a fait voler en éclats.

Ziad, cinquième d’une fratrie de neuf enfants, né au sud de Damas, a perdu ses parents très tôt. Elevé au petit séminaire par les pères Paulistes melkites, il fait des études d’économie à Damas, entre à la Compagnie de Jésus et fait à Paris des études de théologie et de philosophie. Après avoir enseigné la catéchèse en Haute-Egypte il est nommé à Homs où les jésuites sont implantés de longue date. Avec le père Frans, supérieur de la communauté et ses trois autres membres, il assure la pastorale et la catéchèse au centre de la vieille ville et en relation avec les soeurs de la congrégation des Saints Coeurs de Jésus et de Marie qui font rayonner la présence chrétienne dans la banlieue sud, au centre Saint Sauveur d’Al-Nouzha. Avec la restauration des deux maisons principales, de deux centres pastoraux, de deux églises, il supervise aussi le centre agricole dAl-Red au sud de Homs, doté d’une école et d’un centre d’accueil pour famille et pour handicapés mentaux.

Le printemps arabe de 2011 est le déclencheur, en Syrie, d’un déferlement de haine et de violence qui atteint son paroxysme entre 2012 et 2014. Animé par une foi vivante, qu’il partage avec les autres membres de sa communautés, les religieuses et quelques paroissiens, Ziad nous entraîne dans sa mission qu’il accomplit au péril de sa vie. Afin de maintenir une présence chrétienne dans les différents centres, il se livre à un véritable jeu avec la mort, circulant à vélo ou dans une vieille skoda blanche selon des itinéraires étudiés avec soin. Pris pour cible ou arrêté, les liens tissés auparavant lui permettent d’en réchapper. L’Hospitalité est réelle à Homs. Un musulman sunnite le reconnaît, l’ abrite une nuit durant avec les religieuses qui l’accompagnent. Un tel épisode se répète plusieurs fois et plus tard des belligérants lui permettent de poursuivre sa route en zone interdite.

Face à la violence et la  haine déferlant sur tous les quartiers, Ziad s’abstient de prendre parti ; il constate que Satan est le seul vainqueur. Dans leur communauté, le père jésuite italien Paolo, animé par un désir d’engagement total suivra un autre parcours en s’engageant politiquement au plus près des belligérants. Un très belle âme qui le conduira à disparaître à Raqqua lors d’un contact pris avec Daech, laissant la communauté sans nouvelles depuis.

Une foi réelle anime les membres de la communauté et des congrégations voisines. Elle n’empêche pas la peur qui les prend d’une façon tenace durant les longues heures de bombardement intense mais elle permet de garder l’espoir, un espoir insensé, qui à l’évidence puise sa source dans l’Espérance chrétienne.

Le père  supérieur Frans, un Saint homme selon tous ceux qui l’ont côtoyé, est animé de cette foi chrétienne qui inspire confiance à tous. Un épisode incroyable en témoigne. Des musulmans lui ont confié, à lui Jésuite d’origine néerlandaise, qui lit le Coran, des archives de la plus haute importance pour les musulmans et le monde arabe, issus du Trésor de la grande mosquée de la ville, documents ayant appartenu au chef Khalid ibn al-Walid, compagnon de Mahomet, mort à Homs en 642.

Un peu plus tard, le père Frans sera cependant traîtreusement abattu par un individu masqué venu  le voir.

Ziad décrit une Syrie dans le chaos, son pays qu’il aime profondément, où l’humanité n’a pas complètement disparu, nous donnant l’Espérance en titre de son livre. »

TROISIEME PRIX

Jérôme Dartiguenave, qui a choisi de mettre en avant l’histoire extraordinaire de l’Église gréco-catholique d’Ukraine sous le régime communiste, remarquablement documentée dans Persécutés pour la vérité. Les gréco-catholiques ukrainiens derrière le rideau de fer. Comme le dit Mgr Gudziak dans sa préface :

« Les membres de l’Église des Catacombes appartiennent à ceux qui, au XXe siècle, ont été capables de répondre à la question brûlante qui se posait alors à l’humanité : « Comment persévérer, rester humain et fidèle à Dieu malgré une idéologie destructrice et un régime totalitaire brutal ? »

« Magnifique témoignage de l’héroïsme de l’Église gréco-catholique ukrainienne qui comportait 4 millions de croyants et 3000 prêtres avant la Seconde Guerre mondiale, 20 000 croyants et 300 prêtres au cœur de la persécution communiste, 5 millions de croyants, 4000 prêtres dont l’’âge moyen est de 40 ans et 800 séminaristes aujourd’hui.

Comme le dit si bien Mgr Gudziak dans sa remarquable préface : « L’histoire de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne clandestine est une histoire du salut, dont la compréhension aide à résoudre les problèmes aigus d’aujourd’hui et pas uniquement en Ukraine. Parmi ceux-ci figurent la persécution des chrétiens au Moyen-Orient et en Afrique et les défis que l’Eglise rencontre en Europe. (…) L’improbabilité de l’histoire stimule l’espoir; d’autant plus qu’elle ne fut pas le résultat de stratégies et de plans, mais était plutôt une histoire de principes, de sacrifices et surtout de grâces. (…) Dans les temps de paix, lorsqu’il n’y a pas de persécutions, l’homme ne prête évidemment pas attention au fait que la foi et l’Eglise sont un grand trésor ni à l’immense valeur de cette richesse spirituelle, de ce bien que l’Eglise donne à tout homme. » »

 

Bravo à tous les participants !

 

Regards croisé sur le Prix littéraire : les auteurs répondent à nos questions 2/3

Lire et écrire sur les chrétiens d’Orient, pourquoi ?

A l’occasion du Prix littéraire, nous avons été pousser la porte des auteur plébiscités pour leur poser nos questions.

Jusqu’à la remise du prix, le 12 mai, nous vous dévoilerons chaque semaine leurs réponses. Retrouvez la première série ici.

Aujourd’hui, deuxième série : partez à la découverte de deux communautés chrétiennes orientales à travers des ouvrages de spécialistes. Catherine Mayeur-Jaouen, historienne, nous fait voyager dans la campagne égyptienne aux côtés des coptes catholiques. Youssef Mouawad, avocat et historien libanais, nous plonge dans la riche histoire des maronites.

 

Catherine Mayeur-Jaouen, Voyage en Haute-Égypte. Prêtres, coptes et catholiques

  • – Pourquoi avez-vous décidé d’écrire sur les coptes-catholiques d’Égypte ?

« Je n’ai pas vraiment choisi d’écrire sur les coptes-catholiques d’Égypte, je dirais plutôt que c’est le sujet qui m’a choisie ! Spécialiste de l’histoire religieuse de l’Égypte, celle des coptes comme celle des musulmans, je connaissais des prêtres coptes-catholiques, à titre personnel. En les rejoignant à Rome en 2004, j’ai décidé d’écrire un livre sur eux – et d’écrire, à partir de leur expérience, l’histoire de leur communauté et de leur région d’origine, la Haute-Égypte. »

  • – Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?

« Mon livre n’isole pas les coptes-catholiques de leur société, des paysages dans lesquels ils vivent, de l’Égypte en général. Fondé en grande partie sur des enquêtes de terrain, de type anthropologique, il donne à comprendre la vie au quotidien de ces communautés rurales, entre coptes-orthodoxes et musulmans, sans essentialisme ou insistance excessive sur le confessionnalisme. »

  • – En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?

« Un lecteur occidental peut, en lisant mon livre, découvrir un monde dont il ignore tout – d’autant plus qu’il est très difficile à un touriste occidental d’aller en Haute-Égypte (Louxor et Assouan exceptés). L’épaisseur des vies racontées, sur une longue durée et avec une profondeur historique, le fait participer à ce monde.« 

Youssef Mouawad, Maronites dans l’histoire. De Rebus Maronitarum

  • – Pourquoi avez-vous décidé d’écrire sur les maronites ?

« J’ai écrit sur les miens. C’est la hantise des origines, à un moment où la présence chrétienne au Moyen-Orient se rétrécit comme peau de chagrin. »

  • – Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?

« Mon livre relève les éléments constitutifs d’une mythologie maronite qui fait de la France (monarchiste et catholique) la protectrice des chrétiens d’Orient. Avec comme leitmotiv : les maronites sont Français depuis des temps immémoriaux. »

  • – En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?

« Comment toucher les lecteurs occidentaux ? Ils ressemblent à ces Français sous l’occupation, comme les décrit René Tavernier, dans un poème de 1943 :

« Il y en a qui prient, il y en a qui fuient.

Il y en a qui maudissent et d’autres qui réfléchissent.

Courbés sur le silence, pour entendre le vide.

Il y en a qui confient leur panique à l’espoir.

Il y en a qui s’en foutent et s’endorment le soir.

Le sourire aux lèvres. »

 

Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir de nouveaux auteurs !