🔴109ème anniversaire du Génocide des Arméniens

Il y a 109 ans les arméniens subissaient le premier génocide du 20e le siècle.

A Erevan, les arméniens ont commémoré cette tragédie par une marche au flambeau dans le rues de la capitales en direction du mémorial du génocide le 24 avril. Les célébrations se poursuivent aujourd’hui autour du monument.

Le réseau européen de L’Œuvre d’orient, composé des associations française, polonaise, suisse et monégasque a rendu hommage au 1,5 million de victimes.
Il s’agit du signe d’amitié des Églises d’Europe envers l’église arménienne et le peuple arménien, le premier peuple chrétien de l’histoire.

[SYRIE] Faire revivre l’agriculture familiale dans la région de Homs

Autour de Homs, les terres sont fertiles : vignes, amandiers, oliviers, blé, froment, nigelle… poussaient avant la guerre. Il fallait redonner vie à cette zone agricole abandonnée, L’Œuvre d’Orient soutient, depuis 2021, des micro-projets afin de permettre à des familles d’agriculteurs de vivre à nouveau de leur travail sur leur terre natale.

Depuis janvier 2023, 36 micro-projets  agricoles, identifiés par le Hope Center Syrie avec les prêtres locaux, ont déjà été réalisés dans 6 villages chrétiens.

L’achat de motoculteurs et véhicules agricoles, de camions citernes, de pompes et de systèmes d’irrigation, de panneaux solaires mobiles pour l’arrosage, d’engrais, de compost, de semences et de plants… ont commencé à changer la vie de ces familles. Les agriculteurs bénéficient également de l’accompagnement d’un agronome.

Avec la crise économique et les conséquences de la guerre, il aurait été tout à fait impossible à ces pères de famille de reprendre leur activité, alors que la plupart n’avait même plus un véhicule pour aller jusqu’à leur exploitation.

 

AVANT

Dans le gouvernorat de Homs, les terre ont été laissées à l’abandon depuis plus de 10 ans à cause de la guerre

 

 

 

 

APRÈS

Dans le village de Ozeir, Rober D. peut désormais faire fructifier sa terre grâce à un système d’irrigation alimenté par des panneaux solaires mobiles – ce qui évite leur vol -, le tout financé avec le micro-crédit.

[BULGARIE] Le témoignage de Madeleine : « Je sais que ma place et ma joie sont auprès des personnes en situation de précarité, isolées, malades. »

Notre volontaire Madeleine, 24 ans, psychologue, est en mission depuis le mois de novembre 2023 et jusqu’en mai, auprès des Sœurs Eucharistines (gréco catholiques) à Sofia en Bulgarie.


La première chose dite à un volontaire sur le départ est : « tu verras, le temps passe très vite en mission ». Déjà  arrivée à la moitié de cette aventure, à Sofia en Bulgarie, je prends conscience de tout ce que j’ai déjà vécu, et ce que je voudrais vivre encore.

C’est auprès de la communauté des Sœurs Eucharistines, dans la maison-mère, que je suis depuis presque 3 mois, en binôme avec Charlotte. Je partage mon quotidien avec 7 sœurs et 1 postulante. Cette congrégation bulgare de rite byzantin slave, fondée en 1889, est de vouée à la contemplation de l’Eucharistie et est active auprès des personnes démunies. Comme beaucoup de congrégations, ces religieuses voient leur nombre décliner d’année en année. Ainsi, depuis 1 an, elles accueillent 2 volontaires pour les aider dans leurs activités.

Plus concrètement, avec Charlotte, j’aide la congrégation dans ses activités auprès des personnes isolées et pauvres. La mission la plus représentative, que nous faisons depuis notre arrivée, est la distribution des sandwichs du lundi au vendredi. Elle est destinée aux personnes âgées, seules et démunies. Certaines vivent dans la rue, d’autres ont des moyens très limités ou sont malades. Avec le temps, j’ai appris à les connaitre. De vrais liens se sont tissés avec certains d’entre eux, et leurs sourires sont un cadeau. De même, nous rendons visite à des personnes en maison de retraite, ou isolées. Chaque nouvelle rencontre est une joie. Si j’ai parfois l’impression de ne faire qu’acte de présence, le plus beau est de leur apporter un peu de compagnie et de joie.

 

Ce qui est merveilleux, c’est de pouvoir créer une vraie relation, malgré la barrière de la langue !

 

Ma mission est également très présente au quotidien. Les tâches de type ménage et vaisselle sont très présentes. Certes, cela ne fait pas rêver un volontaire en devenir… Si la tâche en elle-même n’est pas particulièrement intéressante, c’est un temps offert a la congrégation. Cela permet aux sœurs de se retrouver entre elles, et d’avoir plus de moments pour leur vocation première : prier.

Au-delà de ces deux axes principaux de ce volontariat, la demande d’aide des sœurs est variable. Chaque jour est différent, il y a toujours des services à rendre. Ainsi, nous avons rangé et trié la bibliothèque (l’occasion de s’intéresser à des lectures spirituelles dans toutes les langues !), nous avons participé aux activités des sœurs avec les enfants, j’ai joué Sainte Elisabeth (et Charlotte l’ange) dans la pièce de théâtre de Noël de la paroisse, nous cuisinons divers plats français, nous chantons (beaucoup) …

 

Les Sœurs étant en lien avec différentes associations, elles nous ont proposé de rendre service ailleurs. De ce fait, nous avons pu aider la fondation catholique Rojdestvo Hristovo, qui fabrique divers objets en laine, qui sont ensuite vendus. Ces revenus servent à aider les femmes, enceintes ou jeunes mères, qui sont isolées et de munies. Nous avons été mises en lien avec Caritas, association nationale qui aide les personnes de favorisées. Et nous avons eu l’opportunité de faire le camp scout d’hiver, nous voila Scouts bulgares !

Par la congrégation, nous avons aussi rencontré différentes communautés (salaisiens, assomptionnistes, franciscains, carmélites…) et religieux (évêque, prêtres). Ces rencontres sont des témoignages de l’histoire des catholiques dans ce pays, et ils laissent une empreinte importante a travers leurs nombreux projets (école, église, radio…) que nous avons pu visiter. D’ailleurs, nous avons eu la joie d’enregistrer un chant français pour la radio Ave Maria, tenue par les frères franciscains.

Être volontaire, c’est aussi construire sa mission et prendre des initiatives. Il y a quelques mois, apprenant mon départ imminant pour la capitale bulgare, j’ai souhaite me renseigner sur la congrégation. Ce fut bien difficile d’obtenir des informations. À mon arrivée, j’ai donc proposé aux religieuses de créer un site internet. Encore en cours, je suis ravie de développer mes compétences informatiques (domaine dans lequel je n’excelle pas…). Par la même occasion, cela me permet de connaitre mieux l’histoire, le charisme et les activités de la congrégation.

J’ai également pris contact avec les Sœurs de Mère Teresa. Tous les vendredis, elles vont rendre service dans une maison de retraite accueillant des personnes pauvres et sans famille (beaucoup étaient sans domicile). Elles leurs coupent les ongles, les cheveux, la barbe, elles soignent leurs pieds douloureux et les nourrissent. C’est un service que j’apprécie tout particulièrement.

Aussi, avec Charlotte, nous nous sommes rapprochées de la paroisse latine. La messe en français y est célébrée une fois par mois. Nous y avons proposé nos services. Nos talents de chantre ont été mis a rude épreuve !

Ce que j’aime le plus dans ma mission ce sont les rencontres et les sourires reçus. Je sais que ma place et ma joie sont auprès des personnes en situation de précarité , isolées, malades.

 

J’apprécie aussi la diversité de la mission et d’avoir l’opportunité de développer de nouvelles compétences.

Par ailleurs, j’ai eu l’occasion d’aller dans la seconde maison bulgare de la congrégation, située à quelques kilomètres de la frontière turque et grecque, à Pokrovan (dans les Rhodopes). Sœur Bernadetta y vit seule depuis plusieurs années, sur sa demande. Accompagnée de Sœur Ioanna et de Charlotte, ce fut une semaine très douce, un autre visage de la congrégation. À la fois mission et vacances, nous avons aide à ranger, trier et nettoyer l’étage, qui était devenu un grenier. Nous avons rendu visite à quelques personnes âgées : les habitants de ce village ont peu et pourtant, ils sont la générosité même ! Enfin, nous avons pu nous promener et découvrir les magnifiques paysages de cette région montagneuse. Il est bon de connaitre la Bulgarie dans son terroir, loin de la ville.

Il est bon aussi de connaître la congrégation et ses religieuses. Lors de cette semaine à Pokrovan, Sœur Bernadetta a témoigne de sa foi et de son histoire. D’autres sœurs nous ont, elles aussi, partagé leurs souvenirs et le chemin qu’elles ont pris pour devenir religieuse. Ces témoignages de foi sont aussi de réelles leçons de vie. Sœur Suzanna, 86 ans, nous a raconté sa vie de jeune religieuse pendant le communisme et le combat des catholiques. Sœur Josepha et Sœur Ioanna nous ont partagé leurs parcours de conversion et les difficultés qu’elles ont traversées.

Un lien fort, à la fois spirituel et amical, s’est crée avec chacune de ces religieuses. Vivre en communauté , c’est s’adapter, connaitre les traits de caractères et les manies des unes et des autres ; mais ce sont aussi des conversations, des réflexions et des moments partagés qui sont uniques. Rien ne vaut les doux conseils spirituels de Sœur Maximilienne ou les petites attentions quotidiennes de Sœur Elena. J’apprécie tout particulièrement la proximité que j’ai avec la congrégation et cette confiance mutuelle qui s’est installée dès notre arrivée.

À travers toutes ces rencontres, ces témoignages et ces échanges avec les religieuses, les paroissiens ou encore les personnes démunies, cette mission m’offre un bel exemple d’humilité et de charité.

 

Cette mission est aussi pour moi l’opportunité de rencontrer Dieu d’une façon nouvelle. À mon arrivée, j’ai découvert le rite byzantin slave (rite oriental). Cela me permet de réfléchi  r de nouveau à ma foi, et au sens de la messe. De plus, par la proximité avec la congrégation, je peux participer aux différents temps de prière (adoration, vêpres, chapelet…), et je peux échanger sur
des questions personnelles et/ou spirituelles avec les religieuses. Cela est un véritable cadeau !

Après trois mois de mission, je crois avoir trouve mon équilibre entre les temps de prières, les temps personnels et les temps de service. L’harmonie entre la mission et soi-même se fait petit à petit : il y a des joies et des remises en question. Le vrai défi du volontariat est de s’adapter a son pays et a sa communauté. Le rythme est parfois difficile à accepter (gagner en efficacité et aller plus vite sur certains services, être informée du programme plus tôt) et quelque fois il est dur de ne pas se sentir utile.

Pour ma mission, le deuxième défi est de trouver l’équilibre à 2. Être envoyé en binôme a des bons et des mauvais côtés. Le plus important est d’aimer son co-volontaire ! J’ai beaucoup de chance d’être avec Charlotte, nous nous entendons très bien ! Nous partageons des rires, des visites, des paysages, des rencontres… Et parfois, nous ne sommes pas d’accord ou nous nécessitons plus d’espace, alors nous trouvons des compromis, des temps seules ou des services séparés. Lorsque nous nous retrouverons en France, je serai heureuse de revivre toutes ces anecdotes avec elle !

À seulement quelques 2000km de la France, la Bulgarie est une agréable surprise ! Son histoire et ses montagnes sont superbes et la générosité des bulgares immense. J’ai encore tant à découvrir ! Je suis impatiente de poursuivre cette aventure, qui sera sans nul doute difficile de quitter…

Madeleine

CP : Visite officielle de la CEF en Égypte

Communiqué de Presse


Les évêques réaffirment l’amitié et le soutien de l’Eglise de France à ses frères et sœurs chrétiens d’Orient, et rappellent l’importance du maintien d’une présence chrétienne dans la région. 

Dans le cadre d’une visite officielle de la Conférence des évêques de France (CEF) en Egypte du 9 au 13 avril, les trois évêques membres de la délégation (Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, membre du Conseil permanent de la CEF, et Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, membre du Conseil permanent de la CEF) ont tenu, ce vendredi 12 avril à 9h00 en direct du Caire, une conférence de presse aux côtés de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient.

Alors que les chrétiens voient leur situation se détériorer depuis des années en Orient, en particulier avec l’émergence de Daesh, les évêques français ont redit l’amitié de l’Eglise de France pour ses frères et sœurs chrétiens d’Égypte (dont les 10 millions de fidèles représentent la plus importante communauté chrétienne du Proche-Orient), et rappelé les liens historiques qui unissent les catholiques français et les chrétiens de ces régions – dont l’Œuvre d’Orient est l’une des illustrations.

Mgr de Moulins-Beaufort, Mgr Ulrich et Mgr Rougé ont par ailleurs salué la qualité de leurs échanges avec les Eglises et patriarches locaux rencontrés à l’occasion de ces cinq jours de déplacement au Caire et dans le diocèse de Gizeh, soulignant chacun l’importance – afin de mieux les servir in finede pouvoir ainsi mieux connaitre et comprendre les réalités de ces communautés.

Enfin, la délégation de la Conférence des évêques de France a tenu à rappeler l’enjeu majeur que représente, pour cette région au cœur de vives tensions tant géopolitiques qu’économiques et sociales, le maintien d’une présence chrétienne en Orient, en particulier à travers les nombreuses écoles catholiques du pays – une problématique abordée par les évêques lors de leur rencontre avec l’ambassadeur de France en Egypte, Eric Chevallier, ou encore du Secrétaire général de l’Enseignement catholique local.

Pour rappel, après le Liban en 2022, et l’Irak en 2023, ce déplacement est le troisième de la CEF auprès des Églises orientales.

 

Contact presse – Œuvre d’Orient : Armelle Milcent – directrice de la communication

 

© église copte orthodoxe

Remise des clefs de l’abbaye d’Andecy à L’Œuvre d’Orient

Samedi 6 avril, L’Œuvre d’Orient a reçu les clefs de l’abbaye d’Andecy de la part du diocèse de Châlons.


À moins de deux heures de Paris, en Champagne dans la Marne, dans le creux d’un vallon, l’abbaye, fondée en 1131, a accueilli de nombreuses communautés religieuses. Après le départ de l’ancienne communauté, en juillet 2023, Monseigneur Touvet, ancien évêque de Châlons, se demandait comment utiliser la propriété d’Andecy. Tout en restant propriétaire, le diocèse de Châlons a décidé de confier l’usage de l’abbaye à L’Œuvre d’Orient pour que ce lieu devienne « un lieu symbolique des liens entre catholique de France et catholiques d’Orient« , explique Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient. Ce lieu a pour vocation d’accueillir un certain nombre d’évènements et de rencontres pour favoriser la connaissance des chrétiens d’Orient, et la communion entre la France et l’Orient.

Passation des clefs de l’abbaye d’Andecy (ancienne abbaye bénédictine, située dans la commune de Baye, dans la Marne) entre le diocèse de Châlons-en-Champagne et L’Œuvre d’Orient, le samedi 6 avril 2024. Le Père Denis VÉJUX, administrateur du diocèse de Châlons-en-Champagne, remet les clefs de l’abbaye d’Andecy à Mgr GOLLNISCH, devant les portes de la chapelle.

L’Église va y respirer de “ses deux poumons” oriental et occidental, selon les paroles de saint Jean-Paul II

C’est la toute première fois que L’Œuvre d’Orient occupe un bâtiment, en dehors de ses bureaux parisiens. L’occupation sera particulière sur plusieurs points. L’abbaye ne logera pas de communauté religieuse à l’année. « Nous ne sommes pas une communauté religieuse » rappelle Didier Da Silva, directeur opérationnel. L’Œuvre recrute actuellement un couple pour résider à l’année à l’abbaye afin de s’occuper de l’accueil des groupes. La volonté de L’Œuvre d’Orient est de transformer les lieux en un point de rencontre et de repères. N’ayant pas de lieux identifiés en France pour les chrétiens d’Orient, l’objectif est de permettre à ces chrétiens orientaux d’avoir un lieu spirituel où se reposer.

 

L’Œuvre d’Orient a déjà commencé a imaginer des rassemblements pour l’été, l’Abbaye d’Andecy accueillera notamment le Festival des chrétiens d’Orient, le 6 et 7 juillet prochain.

 

 

 

« Dès le premier weekend de juin, nous allons accueillir d’anciens volontaires partis en mission en Orient » – Nicolas Meslin, responsable du service jeunes

L’abbaye d’Andecy devient un centre spirituel et culturel. Le but est de faire une proposition culturelle pour faire comprendre aux Occidentaux la religion chrétienne orientale. Il faut montrer la culture, le patrimoine et l’interculturalité des chrétiens d’Orient, peu connus en France.

Le diocèse loue l’abbaye à l’association pour deux ans avant de proposer un bail à plus long terme. « C’est une renaissance pascale à laquelle nous assistons aujourd’hui » affirme le père Denis, administrateur du diocèse en attendant le remplacement de Mgr Touvet.

 

Retrouvez l’interview de Mgr Gollnish, et l’article de Maxime Mascoli :

Les clés de l’abbaye d’Andecy de Baye remises à l’Œuvre d’Orient (lunion.fr)

Vidéos : Les clefs de l’Abbaye d’Andecy à Baye remises à l’Œuvre d’Orient – Libération Champagne (liberation-champagne.fr)

Journée des chrétiens d’Orient, le dimanche 25 mai 2025

8e Journée internationale des chrétiens d’Orient – une journée de prières et de rencontres avec nos frères d’Orient


 

Chaque année depuis 2018, L’Œuvre d’Orient organise la Journée internationale des chrétiens d’Orient le 6ème dimanche de Pâques. Cette année, le dimanche 25 mai, nous prierons pour la paix, les uns pour les autres.

De nombreux événements sont organisés dans tous les diocèses de France et rassemblent des centaines de personnes. Des temps de prières, des conférences, des rencontres, des expositions, ou des concerts animent cette journée afin de faire découvrir l’histoire, le patrimoine, la spiritualité, mais aussi l’actualité et les souffrances des chrétiens d’Orient.

À travers ces moments de rencontre et de dialogue, chacun pourra, à son échelle, contribuer à édifier un pont entre Orient et Occident. Les rencontres avec les chrétiens d’Orient vivant en France permettront à chacun d’apprendre à mieux les connaître, dans leurs souffrances mais aussi leurs espérances.

 

Toutes les infos ici !

 

Comment y participer ?

Par la prière :

– En priant tout spécialement pour les chrétiens d’Orient ce jour, individuellement ou à l’occasion de la prière universelle à la messe.

– En organisant une quête avec votre paroisse pour soutenir les chrétiens d’Orient.

– En faisant sonner les cloches de votre église pour les chrétiens d’Orient.

Par la rencontre :

– En participant aux événements organisés à côté de chez vous (voir l’agenda)

– En sollicitant les collectivités locales pour organiser des expositions, concerts, ou autres événements culturels.

– En organisant vous-mêmes des temps de rencontres et d’échanges avec les communautés chrétiennes orientales de votre région.

 

La messe annuelle de L’Œuvre d’Orient célébrée à la cathédrale Notre-Dame de Paris le dimanche 25 mai à 15h00 permet de vivre cette journée mondiale de communion de prière entre chrétiens latins et chrétiens orientaux.

 

AGENDA : 

– À Paris 

15h00 – messe annuelle de l’Œuvre d’Orient à Notre-Dame de Paris

– À Brest 

14h00 – messe en rite arménien à l’église Saint Luc (38 boulevard Montaigne)

16h00 – conférence sur l’Arménie chrétienne, suivi d’un goûter de partage à la Maison des œuvres de Saint-Louis (22 rue Louis Pasteur)

– À Grenoble 

11h00 – Participation à la messe selon le rite maronite à l’église Saint-François de Sales avec le père Abouna Malek Chaieb (16 rue Ponsard)

Repas tiré et partagé sur place

Présentation de L’Œuvre d’Orient et plus spécialement des actions en faveur des établissements scolaires au Liban

– À Lille 

10h30 – messe byzantine à l’église Notre Dame du Sacré-Cœur , à Armentières, célébrée par Hildebrand Vandermaelen, archimandrite, Patrick Delecluse, délégué de l’Œuvre d’Orient, Jean Vanden Thoren, diacre, avec la Angelskij Sabor (57 rue Solférino)

Suivi d’un déjeuner

– À Luçon 

4 mai à 18h00 – messe en rite chaldéen à la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, suivie d’un repas partagé dans le cloître (30 place du Général Leclerc)

20h30 – concert de chants chaldéens en l’honneur de la Vierge Marie

5 mai à 10h30 – chorale chaldéenne à la messe de la Basilique Saint-Laurent-sur-Sèvre (2 place Grignion de Montfort)

– À Moulins 

4 mai – veillée de prière « Chrétiens d’Orient, acteurs de paix »

5 mai – pèlerinage en présence de Mgr Al-Kabalan pour une conférence et un messe

– À Rouen

du 02/04 au 06/05 – exposition « Arménie, la foi des montagnes » à Notre Dame de l’Assomption (rue de Paris) / ouverture : de 9h à 12h tous les jours

5 mai

10h30 : messe pour les chrétiens d’Orient

12h00 : pique nique

14h30 : Conférence sur l’Arménie par Claude Mutafian à Notre Dame de l’Assomption

– À Douvres la Délivrande

5 mai à 16h00 – temps de rencontre à la crypte, suivi d’un goûter et des Vêpres à la Basilique Notre Dame de la Délivrande

– À Canohès 

5 mai à 11h00 – intentions de prière pour les chrétiens d’Orient et chants maronites pendant la messe à l’église Saint Cyr et Saint Juliette

[ÉGYPTE] Le témoignage de Heidi : « Ce sont mes rayons de soleil, mes cadeaux du ciel! »

Notre volontaire Heidi est en mission au Home Notre Dames des Douleurs au Caire.


Cela fait déjà 3 mois que je suis arrivée au Home Notre Dame des Douleurs où je vis avec 7 sœurs d’une grande générosité, 90 personnes âgées pleines de vie et une cinquantaine d’employés très courageux et volontaires.

 

Une maison d’accueil et de compassion

Les sœurs de Saint Frai accueillent des personnes âgées malades, plus ou moins autonomes avec parfois des maladies spécifiques, afin de les soigner, de les soulager, de les servir et de les accompagner au mieux tout au long de leur fin de vie, avec respect et dignité sous la protection de Dieu.

 

 

Un foyer pour tous !

Mon arrivée au foyer s’est très bien passée. J’ai été émerveillée par la beauté du lieu où il est très agréable de vivre. J’ai été très bien accueillie par les sœurs et par l’ensemble des personnes du foyer. Je ne pourrais pas compter le nombre de sourires, de gentillesses et de remerciements que j’ai reçus depuis mon arrivée. Je me sens au foyer comme chez moi. C’est un havre de paix et de douceur où chacun fait attention à l’autre et où la foi habite le cœur de chacun d’entre nous. Le foyer est la maison de chaque résident. La joie et la bonne humeur sont omniprésentes malgré la souffrance et les difficultés. C’est un vrai témoignage pour moi ! En effet, chacun est toujours positif et remet ses souffrances et ses problèmes à Dieu. Lorsque je demande à quelqu’un comment il va, tous répondent : « Al hamdulillah ! » (« Tout va bien, Grâce à Dieu ! »)

Notre mission

Les sœurs dirigent et se répartissent les divers services du foyer. Leur mission est de répondre aux différents besoins des résidents et de les accompagner au mieux jusqu’à leur fin de vie, de faire le lien avec leurs familles mais également de superviser les employés.

Durant les 6 mois de ma mission, je travaille avec Sœur Amal qui s’occupe de 30 résidentes, majoritairement des femmes qui sont pour la plupart autonomes. Mes deux principales missions consistent à accompagner les résidents dans les tâches de la vie quotidienne, à aller à leur rencontre et à animer des activités pour eux. J’essaie aussi d’aider les employés dans leur travail.

La découverte de l’organisation du foyer

Durant les premières semaines, j’ai découvert petit à petit la vie au foyer et la vie en communauté. J’ai découvert la vie des résidents et leurs habitudes ainsi que le rythme d’une journée pour les employées. Elles ont un rythme de travail très dense. De 6h30 à 19h, elles s’occupent des toilettes, du service des repas et de l’entretien du foyer tout en répondant aux besoins des résidents.

Le premier mois de découvertes m’a demandé beaucoup d’attentions et d’adaptations : une adaptation à un rythme différent de celui que je connaissais, une adaptation à chacune des personnes du foyer et surtout une adaptation à la communication. Les sœurs parlent français ainsi que quelques résidents ; ce qui facilite la compréhension de beaucoup de choses et c’est un vrai soutien pour moi. Mais la plupart des personnes du foyer parle arabe. J’ai donc appris quelques mots du quotidien en arabe et j’utilise également souvent le mime pour me faire comprendre. Cela n’est pas chose facile ! Je me sens encore parfois un peu démunie face à la demande de certains résidents car il m’est difficile de les comprendre.

Le rythme de ma journée

Petit à petit, j’ai trouvé mes marques et j’ai commencé à avoir un rythme avec des journées bien remplies. Je commence ma journée à 7h30 par la toilette de Tante Jeanne, une française qui vit depuis plus de 30 ans en Égypte. C’est une femme très cultivée et très bavarde. Elle aime me raconter ses expériences, ses voyages et l’histoire de l’Égypte. C’est très sympathique de discuter avec elle de bon matin. Je la fais également marcher de temps en temps afin qu’elle reste automne pour se déplacer.

Ensuite, je donne le petit déjeuner à Tante Joséphine puis à Tante Ershan à qui je donne également le déjeuner, le goûter et le dîner. Ce sont deux résidentes en fin de vie, alitées la plupart du temps et très seules. Je passe beaucoup de temps avec elles pendant les repas afin de leur apporter une présence et d’échanger avec elles, quand elles le peuvent. Elles me parlent en arabe et comprennent un peu le français et l’anglais mais c’est en se tenant la main, par un regard ou par un sourire que l’on se comprend le plus.

Tante Joséphine aime beaucoup me faire des blagues et se moque souvent gentiment de moi. Son sourire est un vrai rayon de soleil. C’est lors des jours où elle est le plus affaiblie qu’il est le plus difficile pour moi de la comprendre et de l’aider. Je me sens démunie et seule face à la situation. Je dois faire preuve d’une plus grande patience tout en gardant le sourire.

Le matin, mon rythme change au fil de la semaine. Dès que je le peux, j’essaie d’aller à la messe en français à 9h30 afin de confier à Dieu ma mission et toutes les personnes qui m’entourent.

 

De 10h à 12h, en fonction des besoins, j’aide les employés dans leurs tâches : faire la vaisselle, nettoyer la salle à manger ou mettre la table. Je vais également à la rencontre des résidents et je leur propose diverses activités tels que des jeux de société, des activités manuelles, de la cuisine, de la gymnastique ou encore une balade dans le jardin.

Je mets ainsi mes compétences de psychomotricienne en pratique en fonction des besoins psychiques ou moteurs des résidents.

 

Après le déjeuner, j’ai une pause de 13h à 15h30 pendant laquelle je prends le temps de me reposer et de faire des petites choses pour moi. En effet, la mission est très intense et me demande beaucoup d’énergie physiquement mais aussi mentalement. Ces pauses sont donc importantes pour me reposer et être plus disponible lorsque je suis avec les résidents et toutes les personnes du foyer.

Mes journées sont bien remplies et les demandes sont multiples. Il y a toujours quelque chose à faire. C’était très difficile pour moi au début de me poser. Comme un proche me l’a souvent répété, on ne peut pas combler tous les manques, il y en aura toujours à faire et le but de ma mission n’est pas d’aller au bout de mes forces car après je ne pourrai plus rien donner. C’est à travers cette expérience que j’ai appris à me connaître et à accepter mes limites pour vivre pleinement ma mission et y trouver un équilibre qu’il faut réajuster régulièrement au cours de ma mission.

L’après-midi, après le goûter, je passe voir les résidents dans leur chambre, je leur propose des activités, des massages ou une petite balade. Ensuite vient le dîner et ma journée se termine à 19h.

Un après-midi, nous avons emmené avec Sœur Amal, les résidents dans la petite grotte de Lourdes du foyer pour y prendre le goûter et réciter le chapelet tous ensemble.

Quand c’est la fête, c’est la fête !

Les fêtes ici sont très importantes. J’ai eu la chance de fêter Noël au foyer. J’ai vraiment passé un merveilleux moment avec les sœurs et les résidents. Les mois de décembre et de janvier ont particulièrement été animés par la venue de nombreux bénévoles à l’occasion des différentes fêtes chrétiennes. En effet, n’ayant pas le même calendrier liturgique, les catholiques et les orthodoxes ne fêtent pas Noël, et l’Epiphanie le même jour. Cela fait deux fois plus de fêtes !

 

C’était incroyable de voir autant de sourires, de gaité et d’enthousiasme au foyer. Entre la préparation des fêtes et les animations, nous ne nous sommes pas ennuyés ! Ces moments de joie sont très importants pour les résidents.

 

J’aime beaucoup fêter les anniversaires des résidentes. Je fais toujours un gâteau avec elles puis nous soufflons leurs bougies au déjeuner avec les autres résidentes. Tante Nozha et Tante Jeanette étaient trop contentes !

 

La vie en communauté

Les sœurs sont pour la plupart égyptiennes mais elles ont toutes vécues un séjour en France, dans leur maison mère à Tarbes, où elles ont appris le français et découvert la culture française. C’est un vrai soutien pour les bénévoles français qui arrivent au foyer et découvrent une culture très différente de la leur.

Le dimanche, nous nous retrouvons tous ensemble. Nous commençons la journée par la messe à 7h30 puis nous partageons le petit déjeuner avec les autres volontaires, le prêtre et les invités du dimanche. A midi, nous déjeunons également avec les sœurs. Ces moments d’échanges très joyeux me permettent de tisser des liens avec chacune des sœurs. C’est l’occasion pour elles de nous partager ce qu’elles vivent ici en Égypte. J’essaie également de participer aux différents temps de prières avec elles en allant à la messe mais aussi aux vêpres.

La vie au foyer : un lieu fraternel et de réjouissances

Ma plus grande crainte avant de me lancer dans ma mission de volontariat était la solitude. Ici à aucun moment, je n’ai ressenti ce sentiment. En effet, il s’est construit dans le foyer une véritable famille entre les sœurs, les résidents, les employés et les volontaires. Tout le monde fait attention à l’autre, s’entraide, s’écoute et se respecte. Chacun trouve sa place.

Les employées viennent toutes de Haute-Égypte et sont pour la plupart, loin de leurs familles. Elles ont tissé entre elles de très belles amitiés. Même si leurs journées ne sont pas faciles, elles s’entraident et sont présentes les unes pour les autres. Malgré ma difficulté à
communiquer avec elles, elles m’ont très bien accueillie et nous partageons aujourd’hui de beaux moments ensemble. J’aime passer du temps avec elles lors du petit déjeuner où elles adorent me faire goûter toutes leurs spécialités préférées !

De belles amitiés que je retrouve également chez les résidentes qui ont construit ici une nouvelle famille ! Elles prennent soin les unes des autres, rendent visite aux plus souffrants et se retrouvent dans leurs chambres pour le dîner ou encore pour le chapelet. J’adore partager ces moments si précieux avec elles.

Je ne peux compter le nombre de sourires, d’aides, de joie et de bonnes intentions que j’ai reçus d’elles. Ce sont mes rayons de soleil, mes cadeaux du ciel ! Elles sont nos petites grands-mères à toutes.

Les employées apprennent également beaucoup des résidentes et reçoivent beaucoup de leurs parts. Elles sont un vrai soutien pour les filles mais également pour moi. Elles sont toujours présentes pour moi et sont d’une générosité incroyable.

Tante Fayrous me prépare tous les matins un bon café et de temps en temps de bons petits plats. Elle aime me faire plaisir et partager les spécialités de son pays natal, la Jordanie. Elle organise des dîners dans sa chambre avec Tante Farida, Tante Margot et Tante Madiha, où elles me gâtent là aussi avec de délicieuses spécialités orientales. Le dîner se termine généralement par leur jeu de cartes favori, le Rummikub !

J’ai également la chance d’être avec d’autres volontaires qui sont de passage pour 1 ou 3 mois. C’est un vrai soutien d’être à plusieurs et de pouvoir échanger sur ce que nous vivons au foyer.

 

À la découverte de l’Égypte !

Je finirais par vous présenter ce magnifique pays que j’adore. C’est un pays qui est tellement riche tant historiquement que culturellement.

Je profite de mes temps de pause pour visiter le Caire qui est une ville impressionnante et très attachante. Je m’y sens comme chez moi. Je suis émerveillée de tout et je découvre chaque jour quelque chose de nouveau. C’est un pays très diversifié et passionnant.

J’ai eu la chance d’aller en Haute-Égypte avec d’autres volontaires. Nous sommes descendus jusqu’à Louxor, Assouan et Abou Simbel où nous avons visité l’Égypte ancienne et découvert de multiples temples majestueux ! C’était magnifique et incroyable de voir ces vestiges datant de plus de 3000 ans avant Jésus-Christ et de retracer cette histoire pharaonique et fascinante !

À travers mes visites, mes voyages et mes discussions avec les résidents, j’ai beaucoup appris sur la culture, les religions, les coutumes et les traditions de ce magnifique pays, qui sont très éloignés de ce que nous vivons en occident.

La famille et la foi sont deux choses très importantes et sacrées pour les égyptiens, qui vivent leur foi pleinement. Les résidentes aiment la partager. Les égyptiens sont des personnes très accueillantes et d’une grande générosité. Ils sont très spontanés et vivent simplement. Je le ressens et le vis chaque jour au foyer. J’ai eu la chance d’être invitée dans une famille égyptienne où tout avait été préparé de façon à me faire plaisir. Ils avaient préparé une dizaine de plats typiques égyptiens afin que je goûte à toutes leurs spécialités ! Quel accueil !

Je vis des choses magnifiques tout au long de mes journées qui sont remplies de gentillesse, de générosité, de sourires, de solidarité, d’humilité, de joie et de bonne humeur.

« À quoi ça sert d’être triste » me dit souvent une des sœurs.

C’est un vrai témoignage de vie pour moi d’être le témoin d’autant d’allégresse et de volonté malgré les difficultés et la souffrance.

Un grand merci Seigneur de m’avoir confié cette belle mission qui me fait grandir chaque jour. Je vous remercie également infiniment pour votre soutien et votre prière.

Heidi

[ÉGYPTE] À Alexandrie, une maison intergénérationnelle

Les Filles de la Charité possèdent une grande maison dans le quartier Fleming d’Alexandrie. Orphelinat jusqu’à son interdiction en 1952, la maison de la Miséricorde devient un lieu d’accueil de pèlerins pour des journées de récollection et d’enfants de Haute-Égypte pour des camps d’été.

Il y a quelques années, les sœurs obtiennent le droit d’ouvrir un jardin d’enfants : 4 classes  et une garderie voient le jour. Puis elles lancent le projet fou de transformer les écuries en foyer pour personnes âgées et dépendantes : 25 chambres, si Dieu le veut ! Il s’agit de faciliter la fin de vie des sœurs, de leurs parents isolés et de vieillards démunis, de leur prodiguer des soins médicaux inaccessibles dans les hôpitaux, de leur permettre de vivre dans une ambiance religieuse et leur assurer les sacrements.

 

« 14 chambres sont prêtes. 4 personnes sont inscrites. Après les fêtes, je complète l’équipement pour ne pas les faire attendre » se réjouit sœur Amira.

Avec L’Œuvre d’Orient, la maison de la Miséricorde devient vraiment un lieu d’accueil intergénérationnel selon le vœu des sœurs.

 

AVANT

À l’automne 2021, la transformation des écuries vient de débuter. L’objectif est d’y réaliser 25 chambres pour accueillir des personnes âgées et dépendantes.

 

 

 

 

 

 

 

APRÈS

14 chambres sont terminées au rez-de-chaussée et à l’étage. Les premiers occupants vont arriver d’un jour à l’autre. Ils pourront aussi profiter du beau jardin de la maison, de la chapelle et bien sûr des soins attentifs des sœurs.

 

 

[ÉGYPTE] Le témoignage de Claire : « Ces personnes rayonnent quotidiennement et je n’ai pas besoin de comprendre l’arabe pour le ressentir. »

Notre volontaire Claire est en mission au Caire au Centre Notre Dame de la Paix.


Cela fait maintenant plus de deux mois que je suis arrivée au Caire au centre Notre Dame de la Paix. Ces deux mois ont été très intenses et m’ont permis de rentrer dans le cœur de ma mission.

Premièrement, je commencerais par récapituler mes missions et ces deux mois passés en Égypte :

Avec ma co-volontaire Myriam, nous avons trois missions essentielles : accompagner les personnes handicapées, passer du temps avec les enfants de l’orphelinat et soutenir une professeure de français dans ses cours. Ces missions ont pu évoluer et nous suivons ce programme seulement depuis le mois de février. En janvier, le rythme était plutôt calme, ce qui nous a permis de prendre nos marques. En effet, le mois de janvier était un mois de vacances pour les jeunes de l’orphelinat. De fait, peu d’enfants étaient présents au sein du foyer et nous n’avions que peu de choses à faire. Depuis le mois de février, les choses se sont intensifiées, puisque le rythme scolaire a repris.

Depuis, notre programme est le suivant :

Le samedi matin, le lundi matin et le mercredi matin, nous allons à l’école San Georges (je précise qu’il s’agit d’une école catholique) aider une maîtresse avec ses classes de petite et moyenne section (5 à 7 ans) pour ses cours de français. Pour s’y rendre, nous attendons le bus scolaire à 7h devant notre foyer pour arriver vers 7h30 à l’école. Le temps de ces 30 minutes, nous nous mettons dans la peau des enfants de l’école. C’est un moment assez sympathique puisque la ville est encore endormie. Nous sentons la fraîcheur du matin et en fond sonore, il y a de la musique égyptienne. C’est un des rares moments où nous pouvons profiter du calme de la ville.

 

Une fois arrivés à l’école, les enfants de 7h30 à 8h se retrouvent tous dans la cour de l’école. C’est un temps très important et qui peut nous surprendre en tant que Français. C’est le moment où ils font des exercices physiques, prient et chantent leur chant national. C’est un temps très solennel, mais qui n’empêche pas de retrouver des enfants avec plein d’énergie par la suite. Les cours durent 40 minutes chacun et ce sont les maîtresses qui se déplacent dans chaque classe. Pour chaque matière, il y a un professeur spécifique (comme à partir du collège en France). Les classes sont composées d’environ 35 enfants avec filles et garçons séparés.

Dès lors, il est très dur de tenir une classe en Égypte, les enfants ont beaucoup d’énergie et il est difficile d’avoir de l’autorité sur eux, notamment en tant que française. Nous n’avons pas les mêmes manières de faire silence en classe, et ce n’est certainement pas avec ma petite voix que j’y arrive… En effet, la maîtresse passe une grande partie de son temps à crier. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable, mais c’est parfois la seule solution pour les élèves de comprendre les limites. 

Je dépeins une image peut être pessimiste de l’école, cependant, je découvre que je prends du plaisir à apprendre le français aux enfants. S’ils peuvent être très perturbateurs, ils peuvent être tout autant très attachants. Les voir faire des progrès et montrer de l’entrain à parler français me réjouit.

Nous terminons l’école aux alentours de 14 h-15 h et suite à ça, nous déjeunons au foyer. Après cette matinée très énergivore, une sieste s’impose !

Vers 16h, c’est le temps des devoirs pour les enfants à l’orphelinat. Nous les aidons quand ils ont des devoirs d’anglais, mais pour le reste, nous ne sommes pas en capacité de le faire puisque nous ne parlons pas l’arabe. À ce propos, nous ne sommes pas devenus bilingues en arabe, malheureusement, mais nous avons pu faire beaucoup de progrès ! Nous ne pouvons pas avoir de réelles discussions, mais nous commençons à comprendre pas mal de choses. Cela nous permet d’être plus actives dans notre mission et ce qui nous permet de mieux se faire comprendre avec les enfants.

L’après-midi reste un temps plutôt calme de manière générale et nous permet de nous reposer. Le soir après le repas, nous passons du temps avec les plus grands de l’orphelinat à discuter ou à regarder des films. Parfois, ils nous proposent de sortir avec eux, que ce soit pour des événements organisés par l’évêché ou d’autres sorties. Dernièrement, nous avons assisté à une soirée organisée par l’évêché qui avait pour but de découvrir différentes cultures, que ce soit par des chants, des danses, des vidéos… Nous avons pu assister à des danses égyptiennes, soudanaises, érythréennes et puis, avec un groupe de Français, nous avons dansé le rock ! Ça a été très apprécié, même si ça changeait complètement avec le style de danse qu’il y avait jusque là. Ce sont des moments de partage très enrichissants et forts.

C’est d’une grande richesse, car nous sommes totalement immergés dans la culture et dans le quotidien des jeunes, que ce soit dans les moments de joies et de peines. Nous pouvons vivre des moments forts de partage, puisque les enfants ici se considèrent comme frères et sœurs au sein de cet orphelinat. Ce lien qu’ils ont entre eux est très fort et ils savent qu’il peuvent compter les uns sur les autres. Ils ont donc des relations très fusionnelles et fortes. Mais qui dit frères et sœurs, dit aussi disputes. Nous assistons donc à ce quotidien. C’est également un environnement où nous pouvons ressentir les émotions de chacun, puisqu’il y a les bons jours et les mauvais jours pour chacun. À ce propos, un jeune du foyer d’une vingtaine d’années a perdu la vie la deuxième semaine de février. L’ambiance au sein du foyer était très particulière. Je pense que ce jour me marquera longtemps. Il y avait une communion de tristesse générale. C’était d’une certaine manière beau à voir et déstabilisant à la fois.

 

Cela m’a fait beaucoup réfléchir sur la vision de la vie et de la mort qu’avaient les Égyptiens, et notamment au sein du foyer.

En effet, pour eux, la vie reprend assez vite, puisqu’il s’agit de quelque chose d’assez fréquent, malheureusement. Cela fait trois ans qu’un jeune a perdu la vie ici suite à un accident de voiture. Ils ont développé une certaine résilience. Cela les rapproche, mais ajoute d’autant plus à leur peine et à leur passé, ce qui peut expliquer bien des fois leur comportement.

 

Quelquefois, avec Myriam, nous allons à l’Institut dominicain d’études orientales, le mercredi soir, où nous pouvons assister à une messe en français et ensuite assister à un temps de réflexion sur un texte de la Bible. Animé par un des frères dominicains, c’est un moment très enrichissant spirituellement et où nous pouvons rencontrer dans un même temps d’autres jeunes Français qui étudient au Caire ou sont également en mission.

Nous avons également des temps où nous nous retrouvons entre volontaires de l’Œuvre d’Orient. Ces moments sont toujours ressourçant, puisqu’ils nous permettent de prendre du recul sur notre mission et de souffler parfois un peu.

 

Le mardi matin et le jeudi matin, nous sommes avec les personnes handicapées dans le bâtiment situé en dessous de l’orphelinat. Cela nous permet d’assister aux offices avec les sœurs et de prendre le temps de petit-déjeuner avec elles.

Notre mission avec les personnes handicapées est avant tout une présence. Chaque matin, ils sont répartis en petits groupes dans un atelier différent (bougies, tissage de tapis, ateliers manuels…) et une éducatrice encadre l’activité. Avec Myriam, nous nous intégrons à chaque fois dans un groupe différent. Ce sont des matinées très agréables qui changent complètement avec les matinées passées à l’école. Il est très agréable de pouvoir travailler avec autant de matériel : il y a beaucoup d’ateliers manuels proposés et ils ont beaucoup de matériel à disposition. Nous sentons que c’est agréable pour les éducatrices de travailler dans ces conditions. Pour les personnes handicapées, ça me semble aussi très intéressant, car ils créent des choses de leur main qui seront ensuite vendues. Par exemple, à l’atelier de tissage de tapis, un des accueillis était super content de montrer qu’il était en train de tisser un tapis pour sa maman.

Les moments de pause sont toujours des moments de partage très amusants : en général, nous jouons au ballon, au volley ou tout simplement, les éducatrices mettent de la musique.

Ils m’impressionnent à chaque fois qu’ils dansent, car tous les Égyptiens ont le rythme dans la peau. À côté, on paraît un peu ridicule… Mais c’est une occasion de plus pour rire ! Ces personnes rayonnent quotidiennement et je n’ai pas besoin de comprendre l’arabe pour le ressentir.

En bref, notre mission est très diversifiée, ce qui est stimulant et nous permet de découvrir toujours de nouvelles choses. Il me reste à présent moins d’un mois et j’ai l’impression que le temps est passé à toute vitesse ! Je vais tenter de profiter de chaque moment restant.

Claire

Horaires de la Semaine sainte 2024 avec les chrétiens d’Orient de France

Célébrer la Semaine sainte avec la communauté gréco-catholique ukrainienne en France :

Cathédrale Saint-Volodymyr-le-Grand de Paris des Ukrainiens, 51 rue des Saints-Pères, 75006 Paris :

Mardi 26 mars : Mardi saint

18h : Divine Liturgie des Dons présanctifiés

 

Mercredi 27 mars : Mercredi saint

18h : Divine Liturgie des Dons présanctifiés

 

Jeudi 28 mars : Jeudi saint

9h : Vêpres avec la liturgie de Saint Basile le Grand. Le rite du lavement des pieds

18h : Matines de la Passion

 

Vendredi 29 mars : Vendredi saint

9h : Temps Tsariste

10h30 : Vêpres avec exposition du Suaire

18h : Matines de Jérusalem

 

Samedi 30 mars : Samedi saint

9h : Vêpres avec la liturgie de Saint Basile le Grand

12h – 20h : Bénédictions des paniers de Pâques

20h : Pierre tombale. Matines pascale

21h30 : Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

7h : Matines de Pâques

8h ; 10h ; 12h : Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome

Après chaque liturgie, la bénédiction des paniers de Pâques 

 

Lundi 1er avril : Lundi radieux

9h : Matines

10h ; 18h : Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome

 

Mardi 2 avril : Mardi lumineux

9h : Matines

10h ; 18h : Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome


Paroisse catholique byzantine Saint-Irénée-de-Lyon,

6 Place Saint-Irénée, 69005 Lyon :

Jeudi 28 mars : Saint et grand Jeudi

17h30 : Vêpres et Liturgie de saint Basile suivis de l’Office du lavement des pieds

20h45 : Matines du Vendredi Saint avec douze lectures d’Évangile

 

Vendredi 29 mars : Saint et grand Vendredi

12h15 : Heures royales (Sexte et None)

17h30 : Vêpres et Ensevelissement du Christ

20h30 : Matines du Samedi Saint avec le chant des thrènes funèbres et procession du linceul

 

Samedi 30 mars : Saint et grand Samedi

12 heures : Vêpres avec 15 lectures de l’Ancien Testament et Liturgie de saint Basile

 

Dimanche 31 mars : Saint et grand Dimanche de Pâques

5h30 : Office de minuit (report du linceul)

6h15 : procession autour de l’église, Matines et Liturgie de saint Jean Chrysostome

Bénédiction des mets de Pâques à l’issue de la célébration.

 

Lundi 1er avril : Lundi du Renouveau

10h : liturgie de Saint Jean Chrysostome

 

 


Église grecque-catholique melkite Saint-Julien-le-Pauvre,

1 rue Saint-Julien-le-Pauvre, 75005 Paris :

Mercredi 27 mars : Grand et saint Mercredi

19h : Office de l’époux

21h : Bénédiction de l’Huile Sainte

 

Jeudi 28 mars : Jeudi saint

11h : Vêpres et Divine Liturgie de Saint Basile le Grand

19h : Office de la Sainte et Vivifiante Passion

 

Vendredi 29 mars : Vendredi saint

11h : Office de la Descente de la Croix

19h : Office des Funérailles de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Samedi 30 mars : Samedi saint

11h : Vêpres et Divine Liturgie de saint Basile le Grand

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

6h : Office de l’Assaut et Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome

11h : Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome

(Bénédiction des œufs à la fin de chaque célébration)

 

Lundi 1er avril : Lundi de Pâques

11h : Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome et lecture des évangiles

 

Dimanche 7 avril : Dimanche du Renouveau

11h : Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome

 


Église grecque-catholique melkite Saint-Nicolas-de-Myre,

19 Rue Edmond Rostand, 13006 Marseille :

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

10h30 : Liturgie de Pâques

 


Abbaye grecque-catholique melkite Saint-Étienne d’Aubazine,

2 Place de l’Église, 19190 Aubazine :

 

Vendredi 29 mars : Vendredi saint

18h30 : Office de la Passion

 

Samedi 30 mars : Samedi saint

20h30: Vigile Pascale

 


Célébrer le Triduum pascal avec la communauté chaldéenne :

Jeudi 28 mars : Jeudi saint (et lavement des pieds) 

Église Saint-Thomas-Apôtre, Sarcelles : 17h30 et 20h

Église Saint-Jean-Apôtre, Arnouville : 17h30 et 20h

Église Sainte-Trinité, Sarcelles Lochères : 17h

Église Saint-Denis, Clichy-sous-Bois : 17h

Notre-Dame de Chaldée, Paris 18e : 18h

 

Vendredi 29 mars : Vendredi saint

Église Saint-Thomas-Apôtre : 17h30 et 20h

Église Saint-Jean-Apôtre : 17h30 et 20h

Église Sainte-Trinité : 18h30

Église Saint-Denis : 19h

Église Notre-Dame-de-Chaldée, Paris : 19h

 

Samedi 30 mars : Samedi saint – Office et messe de la Résurrection

Église Saint-Thomas-Apôtre : 16h30 / 18h30 / 21h / 23h

Église Saint-Jean-Apôtre : 16h30 / 18h30 / 21h / 23h

Église Sainte-Trinité : 18h30

Église Saint-Denis : 19h

Église Notre-Dame-de-Chaldée, Paris : 19h

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

Église Saint-Thomas-Apôtre : 11h

Église Saint-Jean-Apôtre : 11h

Notre-Dame-de-Chaldée, Paris : 11h

 

Lundi 1er avril : Lundi de Pâques

Église Saint-Thomas-Apôtre : 10h / 12h30

Église Saint-Jean-Apôtre : 10h / 12h30

Église Sainte-Trinité : 12h30

Église Saint-Denis : 13h

 


Célébrer la Semaine sainte avec la communauté catholique arménienne :

Cathédrale Sainte-Croix des Arméniens, Paris 3:

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

11h : Messe

 

Église Saint-Grégoire-l’Illuminateur, 95400 Arnouville :

Samedi 30 mars : Samedi de Pâques 

18h30 : Messe

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques 

18h30 : Messe

 

Paroisse catholique arménienne de Lyon, 91 Rue Tronchet, 69006 Lyon :

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

10h30 : Messe solennelle de Pâques

 

Paroisse catholique arménienne de Valence, 25 rue Berthelot, 26000 Valence :

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

10h30 : Messe solennelle de Pâques

 

Église Saint-Grégoire-l’Illuminateur, 26 rue Sibié, 13001 Marseille :

Jeudi 28 mars : Jeudi saint

18h : Messe solennelle, cérémonie du Lavement des pieds

20h : Veillée avec le Christ souffrant

 

Vendredi 29 mars : Vendredi saint

17h : Vêpres et cérémonie de la Sépulture du Christ

 

Samedi 30 mars : Samedi saint 

17h : Lecture des Prophéties et Messe de la Vigile de Pâques

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques

10h30 : Messe solennelle de Pâques, Bénédiction de la Maison Paroissiale

 


Célébrer le Triduum pascal avec la communauté gréco-catholique roumaine, de Paris : 

Dimanche 28 avril : Dimanche des Rameaux 

9h : Blanc Mesnil

11h : Eglise rue Michel Ange, Paris

 

Jeudi 2 mai : Jeudi saint

18h30 : Eglise rue Michel Ange, Paris

21h : Blanc Mesnil

 

Vendredi 3 mai : Vendredi saint

18h30 : Eglise rue Michel Ange, Paris

21h : Blanc Mesnil

 

Samedi 4 mai : Samedi saint

11h : Eglise rue Michel Ange, Paris

21h30 : Blanc Mesnil

21h30 : Eglise rue Michel Ange, Paris

 

Dimanche 5 mai  : Dimanche de Pâques

9h : Blanc Mesnil

11h : Eglise rue Michel Ange, Paris

 

Lundi 6 mai  : Lundi de Pâques

9h : Blanc Mesnil

11h : Eglise rue Michel Ange, Paris

 


Communauté copte catholique de Paris, Notre-Dame d’Egypte : 

Dimanche 28 avril  : Dimanche des Rameaux 

11h

 

Lundi 29 avril  : Lundi Saint

18h

 

Mardi 30 avril : Mardi Saint 

18h

 

Mercredi 1er mai : Mercredi Saint 

18h

 

Jeudi 2 mai : Jeudi Saint 

18h

 

Vendredi 3 mai : Vendredi Saint 

15h

 

Dimanche 5 mai : Dimanche de Pâques 

19h

 

Lundi 6 mai  : Lundi de Pâques

Pèlerinage à Lisieux

 


Paroisse syriaque catholique de Paris, Saint-Ephrem-le-Syriaque

17 rue des Carmes, 75006, Paris : 

Jeudi 28 mars : Jeudi Saint et lavement des pieds 

19h

 

Vendredi 29 mars : Vendredi Saint  

19h

 

Dimanche 31 mars : Dimanche de Pâques 

11h