Voici leurs dernières réalisations :
Voici leurs dernières réalisations :
Découvrez le témoignage d’Eloïse, qui a été volontaire à Séhaïlé à l’Institut du Père Roberts pendant 3 mois. Elle vient de rentrer.
Il y a trois mois, je décollais pour le Liban, ne sachant pas trop ce qui m’attendait et ayant le désir de me laisser porter au gré des découvertes et des rencontres. Et ce fut le cas !
Ces trois mois furent remplis de découvertes, de rencontres, de partages et de tant d’autres choses qui jour après jour m’ont permis de comprendre davantage ce pays et ses habitants.

Cela m’a alors permis de découvrir une nouvelle notion du temps, du partage et de vivre encore davantage le moment présent.
Bien qu’envoyée en mission à l’Institut spécifiquement, je ne concevais pas ma mission ici que dans ce lieu. En effet, la mission c’est chaque jour et où que l’on soit ! En France comme à l’étranger, nous sommes « missionnaires dans l’âme » comme le disait le Pape François. En partant de ce principe, j’ai donc pris quelques initiatives en me rendant dans d’autres lieux de missions sur les semaines ou jours off à l’institut.
C’est ainsi qu’en me rendant à l’internat Notre Dame du Rocher d’Ajaltoun, à Anta Akhi à Ballouneh en passant par la cuisine de Marie à Beyrouth, j’ai pu réaliser une chose essentielle qui est pourtant bien difficile à comprendre pour nous autres occidentaux… Il s’agit de l’importance de la présence : une présence simple et gratuite, une présence pleine d’amour. Toutes ces missions étaient pourtant si différentes… malgré cela, dans chacune d’elle, même s’il y avait des devoirs à faire pour les enfants, quelques légumes à couper ou la possibilité de faire des puissance 4 par dizaines, je me suis rendu compte au fur et à mesure, que quelle que soit la raison de ma venue, je recevais tellement en étant là, simplement comme je suis ! Ce fut une vraie leçon de vie et d’humilité pour moi et je me rends compte qu’il s’agit d’un travail de chaque jour. Pas si facile que ça d’accepter d’être et non pas de faire !
Et c’est seulement en cette fin de mission à l’Institut que je me suis rendu compte que ma présence avait aussi une importance ! En effet, en raison des fermetures successives, on m’a demandé
Un amour que je porte maintenant pour le Liban : un pays aux nombreux paradoxes, un pays d’une diversité si marquante mais aussi et surtout tout un peuple dont l’accueil est immense ! Je ne peux pas parler de ces trois mois au Liban sans mentionner les multiples invitations reçues ou bien la simplicité des échanges ! Malgré toutes les difficultés, les libanais gardent cette belle qualité qui peut parfois être déconcertante mais qui m’a beaucoup fait penser aux enseignements de Jésus dans la Bible !
La foi au Liban a d’ailleurs une toute autre présence qu’en France ! Ici, on est soit chrétien, soit musulman, rares sont les personnes qui estiment ne pas avoir de religion. Même si les libanais peuvent maintenant s’abstenir, leur appartenance religieuse était à l’origine mentionnée sur leur carte d’identité. Et il est clair que la religion est présente ! La religion faisant partie de l’identité, j’ai donc découvert un pays où la pratique de la foi est bien différente mais où personne ne se pose la question de parler de sa foi chrétienne. Alors qu’en France, la difficulté est d’être chrétien dans un pays laïc, là-bas il s’agit davantage dans certaines régions d’être chrétiens au milieu de l’Islam. Quoi qu’il en soit, même si les chrétiens et musulmans se « mélangent » peu, le respect reste bien présent, même à Tripoli en période de Ramadan comme nous l’expliquait le gérant d’un café qui était musulman.

C’est donc le cœur serré que je quitte le Liban aujourd’hui mais je ne peux que rendre grâce pour tout ce que j’ai vécu pendant ces trois mois et tous ces fruits que je commence à découvrir ! Même s’il est temps pour moi de reprendre les cours, la mission continue en France et c’est un défi dans lequel je souhaite me donner chaque jour !
Notre volontaire Laurie, 27 ans, orthophoniste, a décidé de consacrer 10 mois de sa vie au service des enfants sourds et muets de l’Institut du Père Roberts à Sehailé au Liban.
Hier j’ai fêté mes 6 mois au Liban.
6 mois qui sont passés si vite, et m’ont pourtant parfois semblé ne jamais devoir finir. En effet, quel long processus que de prendre ses marques dans un pays ou chaque jour est empreint d’incertitude ! C’est une maxime acquise pour nous autres volontaires : ici, la routine n’existe pas.
En témoigne le fonctionnement chaotique de l’Institut : entre la diminution de 5 à 3 jours d’ouverture par semaine, les fermetures pour cause de covid ou de neige, les absences sporadiques d’élèves dont les parents ne peuvent plus payer les transports et les jours fériés, il est difficile de distinguer le fil rouge de l’année scolaire qui se déroule tant bien que mal, parfois aidée par quelques séances online.

En parallèle de mon travail d’orthophoniste, je continue d’aider les sœurs dans leur recherche de donateurs et de médicaments : rédaction de projets, prise de contact avec de nouvelles association, diffusion de la liste de médicaments aux futurs volontaires et aux visiteurs, envois de lettres de remerciement… Autant de petites tâches qui m’ont paru bien insignifiantes à mon arrivée, mais dont je mesure maintenant l’importance. Ce soutien quotidien qui s’apparente à un travail de fourmi est finalement ce qui se rapproche le plus du quotidien des Libanais : survivre, jour après jour, chercher sans cesse de nouvelles solutions de financement sans jamais renoncer malgré les difficultés qui s’amoncellent. C’est d’ailleurs ce genre de travaux qui m’a le plus rapprochée des sœurs : elles viennent maintenant spontanément me trouver lorsqu’il y a un besoin matériel urgent, et nous travaillons ensemble à trouver une solution.
Cet aspect de ma mission m’a également fait réaliser la chance que j’ai de pouvoir faire du volontariat à un âge un peu plus avancé que la moyenne : mes années d’étudiante et de jeune pro en France m’ont permis de tisser un réseau amical, familial et professionnel qui m’est ici infiniment précieux. Je trouve toujours la bonne personne à contacter en cas question technique ou personnelle, et permets ainsi à bon d’entre eux de devenir eux aussi missionnaires auprès de nos frères Libanais. Puissance de la communion des saints !
Un grand événement aussi : l’arrivée d’Eloïse dans ma mission. Je l’attendais impatiemment : la solitude n’était plus vraiment désagréable mais j’étais heureuse à l’idée de pouvoir parler avec une
J’ai également mes habitudes dans d’autres missions les jours de fermeture de l’Institut.
Je me rends chaque semaine à Anta Akhi, et y ai également passé 3 jours au Nouvel An : l’Institut est à 20 minutes à pied, le déplacement est facile ! Je fais maintenant partie de la maison, ce qui est une grande fierté mais également une responsabilité : on m’y attend chaque semaine, et je mets un point d’honneur à prévenir lorsque j’ai un empêchement. Retrouver les personnes en situation de handicap est un vraie joie qui vient combler le vide laissé par les nombreux we A Bras Ouverts que je faisais en France. Les jeunes sont pour moi la figure incarnée du Christ : ils me réapprennent chaque fois à me mettre au service en laissant de côté ma propre volonté pour mieux écouter la leur. Ne jamais présupposer qu’on connaît suffisamment la personne pour prendre des décisions à sa place, même si la décision en question concerne ce qu’on va mettre dans la cuillère ou comment on va positionner la table. Et par ailleurs, quelle richesse que de redécouvrir les moments de partage les plus simples : vider et remplir un bol de jetons, regarder les gens qui passent, égrener un chapelet, commenter les émissions télé… Autant de façons d’apprendre à simplement être, sans chercher à faire. Choisir la meilleure place, celle de Marthe.

La « vie de promo » bat son plein avec les autres volontaires. Nous sommes particulièrement nombreux au Liban cette année, une véritable petite armée au service de ce pays en voie de désintégration. Notre amitié a permis de tisser un beau réseau d’entraide qui fait chaque jour des miracles : coups de main ponctuels, visites improvisées, partage de savoir-faire, et pour couronner le tout le Cœur du Liban !! Quelle grâce que cette chorale, née il y a quelques mois d’une brève inspiration de Louis-Omer et Tanguy. A chaque répétition je m’étonne encore qu’elle fonctionne ! Et pourtant : les 6 premiers chants sont bel et bien enregistrés, le dossier de presse est rédigé et ma petite sœur table sur le design de la pochette. Plus personnellement, la pratique régulière du chant a été une vraie révélation. J’ai souvent participé à des chorales, de manière ponctuelle, mais c’est la première fois que j’en fréquente une assidûment. Une consigne de nos chefs de chœur m’a particulièrement touchée : pensez ce que vous dites. Cet état d’esprit m’a permis de vivre une grâce profonde en chantant le magnificat : j’ai réalisé que ces paroles advenaient en ce moment même, au Liban ! Malgré mes difficultés personnelles, la promesse du Seigneur s’accomplit en moi : la mission, de par sa gratuité, est don de vie. En ma chair s’accomplit la promesse, et mon cœur exulte de joie !
De belles amitiés naissent en fonction des affinités. Nous veillons les uns sur les autres, et il est précieux de pouvoir compter sur des jeunes qui vivent la même situation que nous dans les moments de creux. Les amis de France n’ont parfois que peu d’éléments pour nous aider…
Le Liban et son peuple ne cessent de me bouleverser. Je comprends que ce pays ait autant fasciné et attisé les convoitises ! Sa géographie en premier lieu : cette chaîne de montagnes escarpées qui se jette directement dans une mer turquoise exempte de marées. Striant le pays d’est en ouest, des vallées vertigineuses au flancs recouverts d’un mélange de végétation luxuriante et de rocailles aux formes étranges, et au fond desquelles coulent des torrents qui s’assèchent complètement en été. Une météo extrême, avec des chaleurs accablantes, des orages apocalyptiques, des vents violents, des averses qui s’infiltrent dans les fenêtre et transforment les rues en rivières, et une neige éclatantes qui paralyse la moitié du pays pendant plusieurs semaines. Une lumière unique qui fait de chaque coucher de soleil un spectacle éblouissant, et qui tantôt dessine des paysages d’une étonnante netteté, tantôt les plonge dans un brouillard mystérieux, ne laissant qu’entrapercevoir la silhouette des montagnes. Un fond sonore de circulation quasi-omniprésent malgré l’explosion du prix de l’essence, ponctué de coups de klaxons intempestifs et des vrombissements de moteurs. Et la nuit, dans les montagnes, le hurlement des hordes de coyotes.
Mais aussi et surtout les Libanais. Les Libanais tant éprouvés : déchirés par des conflits fratricides, sonnés par l’explosion du 4 août, épuisés par la crise financière, découragés par leurs politiques, mais toujours debout. Leur résilience défie tout entendement, à tel point qu’ils ne semblent même plus espérer de miracle. La plupart sont partis, seuls restent les plus pauvres, quelques très riches et une poignée d’irréductibles qui se battent envers et contre tout pour maintenir leur pays à flot. Et même chez ceux-là, le discours ambiant est pessimiste, fatigué, et surtout très triste : « C’était pas comme ça avant… » Leur force repose sur leur foi : ils savent que s’ils continuent à servir le Christ en servant leur prochain, Dieu pourvoira.
Car le Liban est vraiment une terre sainte : bien qu’imprégnés d’une culture de l’apparence parfois dérangeante, ses habitants sont habités d’une foi brute, solide, sans fioritures. Elle fait partie intégrante de leur vie quotidienne de manière beaucoup plus évidente qu’en France, et est omniprésente dans le décor : les oratoires de rue sont légions, les statues parfois monumentales de Marie et de Saint Charbel nous attendent à chaque coin de rue, et les stickers religieux inondent les conversations WhatsApp. Mais à cette soif de Dieu s’oppose une profonde division religieuse, lourde d’un passé imprégné de sang et de conflits éternels. La défiance entre communautés est extrême : quelle gêne pour la Française bercée de discours égalitaires que je suis de voir des chrétiens manifester ouvertement leur hostilité envers leurs frères musulmans…
C’est là je pense l’épicentre du problème libanais : chacun pour soi, et Dieu nous protège. L’unité nationale semble impossible, même face à un monstre politique tel que le Hezbollah. En dehors de quelques brèves et violentes manifestations, les Libanais semblent s’être résignés. Le pays survit, engloutissant des milliards de dollars d’aides internationales dans ses besoins les plus élémentaires. Et au cœur de cette crise abyssale, notre arrivée, mon arrivée, est accueillie avec beaucoup de reconnaissance. Plus que jamais, notre présence est indispensable. Non parce que nous allons pouvoir changer grand-chose à leur situation, mais parce qu’en nous mettant à leur service nous leur rappelons la beauté de leur pays et de leur mission, et réveillons ainsi leur espérance.
L’espérance que, comme à chaque fois, le Liban renaîtra de ses cendres.
Inshallah
Deux collaborateurs de L’Œuvre d’Orient se sont rendus en mission en Ukraine pour analyser et répondre aux mieux aux besoins sur place des familles déplacées. Découvrez, jour après jour, les différents témoignages qu’ils ont recueillis lors de ce déplacement très marquant. Nous confions toutes ces personnes à vos prières.
Curé de la paroisse de Novojavorivsk et Superieur de la communauté de 7 prêtres.
le Père Roman est curé de cette ville de 40 000 personnes gréco-catholique. Il y a 90% de baptisés tous gréco-catholiques très pratiquants. Il y a 5 messes chaque dimanche et 3 messes par jour en semaine les jours où la liturgie est célébrée. 10 000 fidèles viennent à l’église chaque dimanche. Les réfugiés viennent presque tous des zones de guerre à l’est : du Donbass, de Kharkiv ou de Marioupol et également Kiev.

Les besoins sont importants. il faut loger les personnes déplacées, les nourrir, les éclairer et les chauffer. L’argent commence à manquer car les paroisses et les communautés mutées font avec ce qu’ils ont. L’aide alimentaire venue de l’étranger qui était gratuite commence à baisser. Il n’y a pas de pénurie pour le moment mais des tensions sur les médicaments rares.
Les besoins des responsables des maisons d’accueil :– de la nourriture gratuite ou de l’argent
– des secours humanitaires pour les villes de l’est qui sont dans une situation pire encore
– de l’argent pour mieux accueillir avec notamment des soins psychologiques
( L’Œuvre prend en charge ces différents besoins )

Enfin, il a organisé un accueil de jour dans le sous-sol de l’église avec atelier de travail. Il y a également un espace pour faire jouer les enfants, servir du café et aussi parler.
Ce sont deux femmes rencontrées au centre d’accueil pour réfugiés du monastère de Briukhovychi tenu par les pères Basiliens.

Svetlana est une amie de Tatiana, leurs fils jouent au foot ensemble. Elle était assistante médicale à l’hôpital de Marioupol. Elle est restée après le bombardement de l’hôpital en vivant sur place comme le reste du personnel. Elle est restée après l’arrête de l’électricité le 2 mars, l’hôpital continuant à opérer dans des conditions de plus en plus difficiles. Mais quand les soldats tchétchènes ont pris le contrôle de l’hôpital le 16 mars, ce n’était plus tenable. Le médecin chef a donné le signal et tout le personnel est parti précipitamment.

De l’avis de tous les accueillants, plus les jours passent plus les traumatismes des nouveaux arrivants sont grands. la guerre est de plus en plus violente.
Il y a normalement 190 séminaristes très jeunes dans ce séminaire. la région compte 1 million d’habitants. Le diocèse a 500 paroisses et 550 prêtres dont l’écrasante majorité très jeunes et 90% des prêtres sont mariés. 60 à 70 % de la population est gréco-catholique, seulement 10 à 15% de la population appartient à l’église orthodoxe ukrainienne (autocéphale) et très peu sont des orthodoxes russes (du patriarcat de Moscou dans cette région. Il faut comprendre que tous les réfugiés sont orthodoxes du patriarcat de Moscou. les paroisses gréco-catholiques dans l’est du pays y compris à Kiev sont très petites en nombre. La région d’Ivano-Frankivsk est donc très catholique, assez pauvre car basée sur l’agriculture sauf la ville elle-même qui a une bonne activité touristique et des ingénieurs dans le domaine du pétrole qui travaillent à l’étranger (en envoyant de l’argent).Katia a quitté Zaporigia en mars par une route très difficile avec son mari militaire. La route a été très difficile. On leur a tiré dessus en Ukraine centrale. Son mari est retourné sur place. Ses parents sont encore à Zaporigia. les russes approchent et on s’attend à des combats très durs. Son grand père est lui aussi un volontaire dans la territoriale là-bas. Sa fille, Emilia, a 10 mois.
A Kolomya, le maire reçoit 200 personnes dans des écoles dans des conditions de confort minimum. La première vague était plus autonome et s’est débrouillée largement par elle même mais au bout de plusieurs semaines à l’hôtel, certains ont cherché une solution moins onéreuse chez l’habitant et ont commencé à demander de l’aide. les vagues plus récentes sont plus fragilisées avec des traumatismes, bien plus démunies financièrement, n’ont rien et surtout n’ont plus d’endroit où retourner car leurs villes sont détruites (Irpin, Butcha..etc) ou occupées par les russes. la ville de Kolomya nourrit beaucoup de personnes déplacées et aussi les militaires du régiment local qu’elle a pris sous sa protection , lequel régiment est loin, en action, mais toujours nourri par sa ville d’origine. Quand on aide les gens de l’est ce sont indistinctement les civils sur place et les militaires. Caritas qui, en peu d’années, est devenu l’une des principales ONG d’Ukraine, travaille en pleine collaboration avec la mairie pour aider les personnes réfugiés.

Pour en savoir plus sur notre aide en Ukraine, cliquez-ici : Urgence Ukraine : les projets
Pour en savoir plus sur notre projet Urgence Ukraine, cliquez-ici : Soutenons les familles ukrainiennes
Charlotte, 25 ans, ingénieure informatique, a choisi de donner 6 mois de sa vie auprès de l’école Notre Dame de Sahel – Alma à Jounieh.

Et effectivement, mon absence d’attente a accentué les bonnes surprises ! La communauté, constituée de 8 sœurs, est incroyablement chaleureuse accueillante et bienveillante (les cadeaux continuent de s’accumuler dans la chambre, dont un bonnet tricoté par sœur Rita). Le fait que nous soyons les premières volontaires à venir dans cette congrégation doit aider mais je pense que cet accueil chaleureux est surtout caractéristique de la culture Libanaise. Sans oublier notre incroyable Sœur Dalida qui, en plus d’être la capitaine d’une école qui traverse une triple crise, économique, politique et humanitaire, trouve toujours du temps pour s’improviser guide touristique ou professeur d’arabe à ses heures perdues. Bref, l’accueil est dingue.
Concernant la mission, nous remplaçons les professeurs absents du CP à la terminale. Dans l’ensemble tout va bien, je suis impressionnée par la qualité de l’éducation libanaise et par la

Découvrez le témoignage d’Agnès, 25 ans, infirmière, a décidé de dédier un an de sa vie auprès des patients du dispensaire St Vincent, à Qussiyah en Egypte.
Bonjour à tous et à chacun, j’espère que vous allez bien, malgré les mauvaises nouvelles actuelles (Ukraine, …). Et pour que vous alliez encore mieux, je vous apporte une bonne nouvelle : je vais bien, très bien même. Je suis maintenant en Haute-Egypte depuis 15 jours. J’y vis tellement de choses que je ne sais pas vraiment par où commencer ma lettre.

Marguerite, la deuxième volontaire, est déjà là depuis 1 mois. Sa mission est d’aider au jardin d’enfants. Elle a pris le temps de m’expliquer le fonctionnement des lieux, de me faire visiter les bâtiments, de me traduire le peu d’arabe qu’elle comprend, et nous faisons ici beaucoup de choses ensemble.
Les enfants (petits et grands) et les personnes handicapées qui passent à tour de rôle dans ce lieu sont aussi très accueillants. A peine arrivée, j’étais entourée d’un groupe d’enfants qui me couvrent de questions en arabe… Je vais devoir m’y mettre rapidement. Mais en attendant, on peut sourire, jouer et danser dans toutes les langues. Nous avons joué au frisbee, au dooble, mais ce qu’ils préfèrent, c’est la danse avec la musique à fond, dès 3 ans. Nous leur avons appris « si tu as d’la joie au cœur frappe des mains ».
Les Egyptiens sont très accueillants. En 15 jours, j’ai été invitée pour une journée de visite avec un couple, puis à un mariage, puis à une journée du diocèse avec les personnes handicapées, etc. On dirait que je suis toujours la bienvenue, c’est l’accueil à l’orientale !
Dès mon arrivée, on a mis les sacs sur le toit de la voiture, et ils ont bien ri lorsque j’ai voulu attacher ma ceinture. En arrivant dans la ville de Cusea où je vais vivre, nous sommes passés devant le bar à Chicha, le souk et ses vendeurs de pain pita, de fruits exotiques… J’ai été surprise par les énormes pièces de viande suspendues en plein soleil et coupées à même le crochet. Pour traverser la rue principale – l’une des rares rues goudronnées de la ville – il faut se faufiler entre les touk-touk, ânes, charrettes, motos, piétons, camionnettes. Hier nous avons doublé un dromadaire.
Les odeurs sont fortes et différentes ici. Il y a l’odeur de barbecue du restaurant devant chez nous, celle délicieuse du pain qui cuit sur la rue, celle de la cuisine au moment des repas. Le plat
Il y a beaucoup de poussière dans ce pays ! On peut faire le ménage tous les jours pour retirer cette poudre jaune venue droit du désert. Ici, nous vivons presque dehors car les couloirs sont des terrasses, les fenêtres sont ouvertes, et il ne pleut jamais. Il fait max 25° et je vis avec un pull ou deux, comme eux. Les bâtiments ne sont pas terminés ; les barres de fer sortent du toit, le béton et les briques sont apparentes, afin de rajouter un étage quand la famille s’agrandira (mariage). Cela donne l’étrange impression qu’il y a des travaux partout dans le pays.
Tant de bruit ! Je préfère quand c’est un peu plus moins calme. Dès 5h30 du matin, plusieurs muezzins lancent le premier appel à la prière, ce qui donne une drôle d’harmonie. Puis les enfants de l’école du gouvernement utilisent aussi le haut-parleur, en rang dans la rue (car il n’y a pas de cour de récréation). Ils lisent les nouvelles, puis le Coran, puis saluent en chantant des hymnes à la Patrie. Notre jardin d’enfants commence aussi sa journée avec des danses et une prière, musique à fond. Dans la rue, c’est un concert de klaxons de toutes sortes, de musique à chaque passage d’une voiture car la radio est allumée pour tout le monde, et de cris (ceux de la famille des mariés ou des enfants qui jouent).
En arrivant ici, je découvre la vie et les missions des sœurs. Il y a d’abord leur vie de prière, en français. Les prêtres sont coptes (catholiques) et la messe est en arabe. Tout est chanté sur des airs et tonalités dont je n’ai pas l’habitude. C’est beau de prier ensemble et de s’épauler avec cette minorité (pas si petite) dans ce pays à majorité musulmane.

Il y a surtout leur mission auprès des pauvres que j’ai pu aborder de deux manières.
La première et la plus évidente c’est de les recevoir ici et de les visiter chez eux. Nous recevons les enfants des rues pour du soutien scolaire et des repas (c’est le projet « Better Life »). Leurs parents, souvent analphabètes, sont aussi accueillis pour des formations, repas et temps de prière. Le matin, le dispensaire est rempli de monde dont la plupart sont musulmans. Lorsque la cloche sonne, c’est la supérieure qui reçoit les femmes venant demander de la nourriture, et parfois de l’argent. Les sœurs paient aussi les soins à ceux qui demandent de l’aide au dispensaire. Nous allons visiter des familles pauvres chez elles plusieurs fois par semaine ; ce sont des moments forts et assez joyeux.

Ma fonction « officielle » à Cusea est d’aider au dispensaire, le matin. Mais ma mission s’étend à tout ce que je peux faire, donner et recevoir ici.
Avec l’infirmière, je ré-apprends à faire les pansements (qui partent blancs et reviennent souvent noirs), à prendre la tension (avec un vieil appareil au mercure), à faire des injections, à mettre des collyres. Nous soignons beaucoup de brûlures sur des très jeunes enfants car ils jouent près des casseroles. L’infirmière est patiente, me montre comment on fait ici, et m’apprend l’arabe.
C’est le même métier, et pourtant les problématiques médicales sont différentes ici. Les patients vivent parfois à même le sol, ou avec leurs animaux, et le risque d’infection est plus important : j’ai l’impression de passer mon temps à désinfecter ou donner des antibiotiques sous toutes les formes.
Mon début de séjour ici est heureux et bien rempli. Je découvre un bouillonnement de nouveautés, de bruits, de gestes de charité, de bienveillance et de gens dans tous les sens. Mon planning est souple mais me permet aussi de prendre du temps pour moi. Cette expérience promet d’être belle, intense, et peut-être pas facile tous les jours. Incha Allah comme on dit ici ! Et

Sophie, élève sage-femme, et Jeanne, diplômée de sciences-politiques, toutes deux 21 ans, ont décidé de mettre 10 mois et 1 an de leur vie au service des enfants du centre éducatif des sœurs de l’Immaculée Conception (Our Lady of Armenia) à Gumri.

Le Père Mickael, prêtre à Azadan, petit village situé à côté de Gumri, fait actuellement les démarches auprès de L’Oeuvre d’Orient pour monter un groupe scout. Il nous a proposé d’être cheftaines. Il y a peu de scoutisme en Arménie et donc beaucoup de choses à transmettre. Il ne manque pas d’enfants mais il manque de jeunes chefs et cheftaines arméniens. Nous avons accepté sa demande mais nous ne pouvons pas débuter tant qu’il n’y a pas de jeunes locaux pour nous aider à encadrer.
Nous avons enfin cuisiné un gâteau au chocolat avec notre classe et nous attendons le montage du film avec impatience ! Les enfants étaient excités à l’idée de cuisiner une spécialité française et tourner une petite vidéo.
Peu avant Noël, le centre organisait une journée pour les familles réfugiées d’Artsakh avec des activités, des spectacles et des cadeaux pour les enfants. Nous avons participé en organisant un «Facteur n’est pas passé » revisité.
Le centre nous a proposé de choisir un des nombreux ateliers (coiffure, poterie, danse…). Sophie a opté pour la broderie et Jeanne la tapisserie (les mamies !).

Nous continuons d’animer des cours de français dans les lycées. Une des professeurs nous a demandé de venir animer un nouveau cours avec des collégiens, ce que nous ferons avec plaisir !
La suite aux prochains épisodes…
PRIÈRES POUR LA PAIX EN UKRAINE
DEVANT LES RELIQUES DE
SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JESUS et DE LA SAINTE FACE
Le monde est bouleversé par la guerre en Ukraine, nous sommes choqués de voir les images qui nous révèlent les horreurs de la guerre, notre cœur se brise de chagrin pour les victimes de la guerre, le sort des réfugiés, les familles divisées, les orphelins, les morts. Mais, bien que nous ne puissions penser à rien d’autre, il est important de ne pas oublier la dimension spirituelle, car nous n’avons qu’une seule vie.
Sainte Thérèse de Lisieux était connue pour son grand amour pour le Seigneur et voulait devenir sainte depuis son enfance. Mais elle se demandait comment elle pouvait atteindre la perfection – elle était si petite, si faible ? Elle sentait qu’elle ne pouvait pas grimper toutes les marches vers la sainteté, mais il y a un ascenseur pour cela ! Elle a intuitivement compris que l’ascenseur vers Dieu était les mains de Jésus. « Je n’ai pas besoin de grandir, a-t-elle écrit, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus » (ms C, 3r°). Car Jésus lui-même a dit : « Si vous ne vous convertissez pas et si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux » (Mt 18, 3). C’est la « petite voie » vers Dieu de Sainte Thérèse.
Il ne s’agit pas d’être talentueux ou fort, mais d’avoir malgré notre faiblesse, une pleine confiance en la miséricorde de Dieu. Grâce à de petits efforts, de grandes œuvres d’amour peuvent être accomplies, si nous comptons sur le Seigneur. Cela nous protège aussi du découragement, car même nos manquements peuvent être offerts à Dieu avec beaucoup d’humilité et d’amour. L’Église a apprécié l’intuition de Sainte Thérèse, en la nommant Docteur de l’Église en 1997.
Sur son lit de mort, Sœur Thérèse a dit : « je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ». Elle a fait ce bien d’abord par ses écrits, publiés sous le titre Histoire d’une âme. Les gens admiraient sa sincérité, sa simplicité et son amour et cela les inspirait. On raconte que pendant la Première Guerre mondiale, la « Petite Sœur Thérèse » est apparue aux soldats français et belges et allemands qui combattaient dans les tranchées. Cela les réconfortait et renouvelait leur force.
Nous aussi aujourd’hui, prions devant les reliques de Sainte Thérèse et demandons lui la fin de la guerre en Ukraine et la réconciliation des peuples d’Ukraine et de Russie. Que Sainte Thérèse prie le Seigneur Dieu pour la paix, l’harmonie, la bonté et la piété pour toutes les nations du monde. Et pour nous – l’esprit de contrition et de conversion en ce temps du Grand Carême, pour nous préparer à la rencontre avec le Sauveur ressuscité !
Les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, avec l’aimable autorisation du Recteur de la Basilique de Lisieux, le P. Olivier Ruffray, se déplacent dans les paroisses ukrainiennes de Paris et environs : Saint-Germain-en-Laye (Église Saint-Louis), Vincennes (Notre-Dame de Vincennes), Senlis (Église Saints Borys et Hlib) et la Cathédrale Saint Volodymyr le Grand à Paris 6ème du 23 au 27 mars 2022, 18 h à midi le lendemain, dans chaque paroisse.
Nous avons recueilli le témoignage du Père Andriy Nahirniak curé de la cathédrale gréco-catholique de Kiev. Nous vous proposons de le découvrir.
La cathédrale est jusqu’à présent dans une zone calme de Kiev. nous n’entendons pas de bombardement pour le moment. Mais nous ne savons pas ce qu’il peut arriver. Depuis le début de la guerre, nous poursuivons les messes le matin et le soir, comme d’habitude. Nous avons la chorale qui chante chaque dimanche à 11h00. Nous faisons également les messes par retransmission sur internet pour ceux qui ne peuvent pas venir. Il y a des problèmes avec le transport et les contraintes du couvre-feu.
Ces messes sont aussi célébrées pour ceux qui se réfugient temporairement à l’intérieur de l’église. Nous avons deux églises ou il y a des caves ou l’on peut accueillir des personnes et leur offrir un abri notamment dans la cathédrale patriarcale de la Résurrection du-Christ. Beaucoup de gens partent car ils pressentent que les Russes veulent encercler Kiev.
Il y a beaucoup d’attaques à l’Est de la capitale. Autour de Kiev il y a plusieurs villes comme Hostomel, Boutcha, et Irpin qui subissent un nombre important d’attaques. A Irpin, il y a une église du patriarcat gréco-catholique, l’église de la Nativité de la Sainte Vierge. Elle a été bombardée, mais nous ne sommes pas en mesure de dire dans quel état elle est aujourd’hui. Il y a une semaine les fenêtres de l’église étaient soufflées. Le prêtre de cette église a été évacué avant les premières attaques. Les habitants d’Irpin ont souffert du manque de nourriture, d’eau, d’électricité. Ces gens ont vu des assassinats sous leur yeux.
Ainsi, en comparaison, la paroisse de Kiev se sent aujourd’hui plus en sécurité que ces trois villes. Dans la cathédrale, il y a des personnes qui se réfugient qui sont des paroissiens habituels et d’autres qui viennent de manière exceptionnelle. Les gens arrivent car dans nos caves car il y a la possibilité d’aller aux toilettes et de cuisiner des repas. Selon les périodes et le danger, il peut y avoir 100 à 200 personnes qui dorment dans les caves de la cathédrale. Ils restent toute la nuit à cause des alertes qui retentissent pendant des heures. D’après mon ressenti personnel, il reste 1/6 ou même 1/8 de la population de Kiev qui est encore là. Soit les gens sont partis, soient ils veulent partir.
Par ma fenêtre, je vois encore quelques familles avec des petits-enfants. Une minorité de personnes ne veulent pas ou ne peuvent pas partir car ils ne veulent pas abandonner leur maison, ils disent : « c’est notre ville, nous resterons jusqu’à la fin. » Du côté droit de Kiev, il y a le monastère de Vasily qui accueille aussi des personnes pour se réfugier.
Les personnes âgées qui sont malades ont besoin de médicaments, il faut également les nourrir. Dans l’église ces personnes obtiennent l’aide humanitaire. Dans les magasins, il y a de nouveau des produits, mais ils sont plus chers. L’église aide les gens avec peu de moyens à accéder ces produits au prix élevé. Les produits nous sont donnés par des aides étrangères et des associations. L’organisation catholique CARITAS de l’est de l’Ukraine vient en aide pour les ressources alimentaires. Il y a également le centre logistique du prêtre de Lviv. Des gens en position de sécurité recueillent les informations, les besoins ciblés et les transmettent au sein du centre pour organiser l’aide. A Lviv, il y a également une plate-forme d’échange qui centralise et réceptionne les médicaments.
Je vous remercie à tous ici en France pour votre soutien.
Découvrez le témoignage en vidéo ici :
Si vous souhaitez faire un don, rendez-vous sur : Urgence Ukraine (oeuvre-orient.fr)
Alors que la population ukrainienne est durement touchée par la guerre sur son territoire, de nombreuses populations ont été amenées à fuir leur domicile et à se rendre à l’étranger.
Si vous êtes volontaire pour accueillir des ressortissants ukrainiens, vous êtes invité à faire connaitre vos possibilités d’hébergement via ce formulaire en ligne sur la plateforme Montoulouse.fr
L’Œuvre d’Orient appelle les mairies de France à jumeler les communes françaises avec les communes ukrainiennes. La population ukrainienne a certainement besoin de ressentir la proximité de tous.
L’Œuvre d’Orient appelle les maires de France à jumeler les communes françaises, quelle que soit leur dimension, y compris de village à village, avec des communes ukrainiennes, si ce n’est déjà fait.
L’Œuvre d’Orient peut aider les maires pour les premières prises de contact ; il appartiendra ensuite à chaque commune de déterminer le visage concret de ces jumelages. Il suffit de laisser les coordonnées des mairies à : jumelage-ukraine@oeuvre-orient.fr
L’Œuvre d’Orient appelle aussi aux dons pour soutenir les familles ukrainiennes en difficulté, en Ukraine ou ayant fui leur propre pays. Des collaborateurs de l’Œuvre d’Orient analysent actuellement les besoins à la frontière ukrainienne.